ALMA – La Chambre de commerce et d’industrie Lac-Saint-Jean-Est (CCILSJE) s’est donné comme mission d’être un canal d’informations pour ses membres dès le début de la crise de la COVID-19. Après deux mois, l’organisme doit maintenant ajuster ses services en tenant compte des mesures sanitaires imposées par la Santé publique, dont la distanciation sociale.
« Au début, à la mi-mars, tout le monde a été pris par surprise et on s’est demandé ce qu’on pouvait faire comme chambre de commerce. On a annulé nos événements et on s’est positionné dans l’information avec une infolettre quotidienne », affirme, dans un premier temps, Kathleen Voyer, la directrice générale de la CCILSJE. Elle avance que les entrepreneurs ne savaient plus à qui se référer, car les communications avec le gouvernement n’étaient pas évidentes au début.
« Les gens étaient en situation d’urgence. Il fallait communiquer avec leur institution financière, leur comptable pour voir quelle aide ils pouvaient avoir. Les deux ou trois premières semaines, c’était plus un sentiment de panique. Après cela, on a quand même senti une résilience. Là, ça fait deux mois, et tout le monde a hâte de reprendre ses activités. Nos gens prennent au sérieux le déconfinement et mettent tout en place pour que leurs employés et la clientèle soient en sécurité. Le rôle de notre organisme, dans ce cas-là, est de rassurer la population comme quoi les entreprises font tout en leur pouvoir pour l’accueillir sécuritairement et il est important qu’elle soit au rendez-vous. »
Support aux commerces
La DG ajoute que plusieurs entreprises se sont repositionnées pendant cette crise tout en conservant l’appui de leur clientèle. Elle cite en exemple les chocolateries qui ont dû faire volte-face rapidement à quelques semaines de la fête de Pâques avec le service de livraison, de nouvelles boutiques en ligne comme celles de la Galerie du jouet et de Laflamme JE Nouveautés, ou du côté de la restauration avec le service de « take-out », adopté par le Café du Clocher. « Comme chambre de commerce, on aimerait que les gens continuent à supporter leurs commerces locaux, régionaux et québécois. Les habitudes des consommateurs ont changé, que ce soit en raison du confinement, du télétravail, de l’achat virtuel, etc. »
Repositionnement de la CCISLSJE
Comme ses membres, la CCISLSJE doit également repositionner ses services, tout comme les autres chambres de commerce du Québec. Elle a dû annuler plusieurs événements, notamment le Rendez-vous de l’emploi, Un emploi en sol québécois et remettre au 18 septembre (en se croisant les doigts) le tournoi de golf prévu initialement le 2 juin.
« Notre huitième Rendez-vous de l’emploi a été revu en mode distance du 2 au 8 juin. C’est la solution que nous avons proposée aux entreprises pour combler les besoins de main-d’œuvre et de rétention de personnel. En fait, nous avons la même préoccupation que nos membres. Est-ce que nos membres seront au rendez-vous quand on va organiser de nouveau des événements en présence des gens ? »
Un organisme qui doit perdurer
« Que ce soient des visites industrielles, des dîners-conférences, le tournoi de golf, le gala, pour le moment, on ne peut pas les tenir. Nous sommes en train de revoir notre offre de service au moins pour la prochaine année. Il faut regarder, par exemple, du côté de la formation virtuelle pour les entreprises, un créneau sur lequel on veut mettre l’accent avec des partenaires du milieu. Comme on ne fait pas partie d’aucun programme et que nous n’avons pas de subventions, les chambres de commerce sont en communication avec le gouvernement du Québec et le ministre Pierre Fitzgibbon pour voir quel axe on doit prendre pour perdurer. »