Guy Bouchard
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Guy Bouchard

N.D.L.R. : Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : « La construction, levier de la relance » publié dans notre édition du mois de février.

QUÉBEC – L’Association de la construction du Québec(ACQ) recommande l’adoption par le gouvernement des modifications proposées aux Règlements sur la délivrance des certificats de compétence et sur la formation professionnelle de la main-d’œuvre de l’industrie de la construction, telles que proposées dans la Gazette officielle du 16 décembre dernier. Pour l’ACQ, l’amélioration de la réglementation quant à l’accès à l’industrie, la diplomation décroissante, le manque alarmant de compagnons ainsi que la polyvalence et l’efficience sur les chantiers de construction est devenue incontournable.

Dans un mémoire déposé au ministre du Travail, Jean Boulet, ainsi qu’à la Commission de la construction du Québec (CCQ), l’ACQ rappelle que les enjeux de pénurie de main- d’œuvre demeurent une priorité pour ses membres alors que l’industrie sera au cœur de la relance économique du Québec. Selon l’ACQ, les mesures proposées permettront d’aider les entreprises de construction à relever les défis de main-d’œuvre.

« Notre industrie est appelée à jouer un rôle prépondérant au cours des prochains mois pour relancer l’économie du Québec, mais les défis de recrutement ne doivent pas venir mettre un frein à nos efforts. Avec ces mesures, la CCQ et le gouvernement contribuent à outiller davantage les employeurs afin de pallier le manque de main-d’œuvre dans plusieurs régions du Québec », souligne Jean-François Arbour, président de l’ACQ.

Aider les chômeurs pandémiques

Parmi les mesures proposées, l’ACQ croit que celles qui concernent la reconnaissance des compétences acquises dans d’autres domaines pourront très certainement aider l’industrie à court terme.

« Nous nous considérons chanceux d’être parmi ceux pour qui le travail ne manquera pas au cours des prochains mois. En favorisant l’accès aux métiers de la construction à des personnes qui détiennent de l’expérience de travail pertinente dans un autre domaine, on pourra à la fois combler les besoins de notre industrie et éviter que des gens se retrouvent au chômage. Des personnes du secteur de l’aéronautique ou du cinéma, par exemple, pourront se réorienter vers notre industrie puisque l’on reconnaîtra plus facilement l’expérience acquise dans d’autres secteurs », soutient le président de l’ACQ.

Plus de flexibilité

Pour l’ACQ, la polyvalence des travailleurs est fondamentale à la productivité de l’industrie et, en ce sens, elle reconnaît que les mesures proposées sont un minimum pour répondre aux enjeux d’organisation du travail.

« D’autres initiatives doivent être envisagées pour combler les besoins grandissants de notre industrie, comme l’actualisation de la juridiction des métiers ou les règles de mobilité de la main-d’œuvre. L’ensemble des parties prenantes de l’industrie, en collaboration avec la CCQ et le gouvernement, devront poursuivre leurs travaux afin d’assurer l’efficacité d’une industrie qui continuera de rouler à plein régime au cours des prochaines années », conclut M. Arbour.

Principal groupe de promotion et de défense des intérêts des entrepreneurs de l’industrie québécoise de la construction, l’ACQ est le plus important regroupement multisectoriel à adhésion volontaire de cette industrie. En vertu de la loi R-20, l’ACQ est l’agent patronal négociateur pour tous les employeurs des secteurs institutionnel, commercial et industriel (IC/I). L’ACQ représente 17 719 entreprises qui génèrent plus de 62 % des heures totales travaillées et déclarées dans l’industrie. Elle est également présente dans le secteur résidentiel par l’entremise de sa filiale ACQ Résidentiel. Grâce à un réseau de 10 associations régionales implantées dans 17 villes du Québec, elle offre à ses membres une multitude d’outils et de services.

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