Dominique Savard
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Dominique Savard

N.D.L.R. : Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : « Profil économique 2020 de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est, la relance à l’ordre du jour ! publié dans notre édition du mois de juin.

ALMA – Dans le but de soutenir la communauté entrepreneuriale affectée par la COVID-19, la Corporation d’innovation et développement Alma – Lac-Saint-Jean-Est (CIDAL) a mis sur pied un fonds de soutien et de relance destiné aux entreprises de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est. Un montant total de 250 000 $ a été rendu disponible rapidement sous forme de contributions non remboursables. En cours de route, de nouvelles sommes ont été octroyées par le ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI), avec un montant de 1,26 M$ versé à la MRC de Lac-Saint-Jean-Est sous forme d’aides remboursables.

« Notre première action, à la mi-mars, a été un sondage en ligne auprès des 1 200 entreprises sur le territoire de la MRC Lac-Saint-Jean-Est pour connaître leurs besoins et leurs problématiques afin de concevoir nos futurs outils. Quelque 220 entreprises représentant tous les secteurs d’activités nous ont répondu. 70 % ont identifié la problématique du manque de liquidités en raison de la fermeture des opérations dans le cadre de la “grande pause du gouvernement du Québec”. Même si les employés ont été mis à pied, l’impact financier était important avec la perte de revenus (cessation des opérations), les difficultés à se faire payer par les clients et les fournisseurs qui couraient après leurs sous, les coûts fixes comme les locaux, les remboursements de prêts, l’inventaire à supporter. De là l’importance de mettre rapidement en place notre fonds d’urgence », explique Martin Belzile, le coordonnateur principal, division développement à la CIDAL.

M. Belzile avoue que la CIDAL a été proactive avec ce fonds d’aide de 250 000 $, dont 200 000 $ proviennent de la MRC Lac-Saint-Jean-Est, une action qui précédait les différentes annonces des paliers de gouvernements supérieurs. « L’objectif était de soutenir les entreprises au niveau technique en honoraires professionnels et pour la relance des opérations, tout en s’adaptant aux nouvelles normes sanitaires en lien avec la COVID-19. Il s’agit d’une contribution non remboursable jusqu’à un maximum de 50 % des frais admissibles pour un maximum de 10 000 $. « On peut avoir une contribution non remboursable si l’entreprise veut, par exemple, se doter d’un site transactionnel ou mettre en place un mécanisme de livraison à domicile, ou si elle a besoin de revoir sa situation financière avec l’aide de professionnels », précise-t-il.

Fonds d’aide d’urgence

Quelque temps plus tard, le gouvernement du Québec a mis en place un Fonds d’aide d’urgence pour les PME, avec une somme de 1,26 M$ versée à la MRC du Lac-Saint-Jean-Est, dont la CIDAL est mandataire. « Ce sont des aides remboursables en fonds d’urgence pour des besoins de liquidités et ce fonds s’ajoute à notre 250 000 $. Même s’ils n’ont pas les mêmes critères, on traite les deux comme un seul fonds. Les entrepreneurs déposent ainsi une seule demande en ligne de leurs besoins et quand on communique avec eux, on regarde de quelle façon on peut intervenir ou s’il faut les rediriger vers les programmes gouvernementaux. C’est plus simple comme ça. De plus, la combinaison des fonds nous permet de rembourser les intérêts de 3 % sur la partie remboursable de l’aide financière du gouvernement du Québec à même notre fonds de 250 000 $ », soutient Martin Belzile.

Fonds transférés dans la relance ?

Étant donné que les mesures fédérales ont été sans cesse élargies et que pratiquement tous les secteurs sont couverts par ces aides d’urgence, peu de dossiers tombent entre deux chaises, confirme le coordonnateur principal division développement à la CIDAL. « Il reste beaucoup d’argent sur la table et les besoins ne sont plus urgents, car les mesures gouvernementales sont là pour les couvrir. Avec les autres acteurs de développement économique de la région, on essaie de faire valoir qu’il va y avoir des besoins au niveau de la relance, que ce soit pour des investissements et/ou la relance des opérations, alors que les revenus ne sont pas toujours au rendez-vous. Nous croyons qu’il faudra de 12 à 24 mois pour se sortir la tête de l’eau et c’est pourquoi nous espérons que le MEI nous permettra d’intervenir dans des projets de relance, en réorientant le montant restant du Fonds d’urgence. Je crois bien que c’est ce qui s’annonce. »

Quelques chiffres

Martin Belzile conclut en affirmant que son organisme a bien répondu aux attentes des entrepreneurs dès le début de la crise. « On a rejoint 220 d’entre eux dans le sondage, tout en traitant (en date du 14 mai), 108 demandes d’aide. Une quarantaine de dossiers ont été traités pour des sommes autorisées de 300 000 $ en aide financière. On s’attend à recevoir dans une deuxième vague une centaine d’autres demandes pour la relance. »

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