N.D.L.R. : Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : « Espace aluminium révolutionne la chaîne d'approvisionnement » publié dans notre édition du mois d'octobre.

SAGUENAY – Carole Chapdelaine, la présidente réélue à la tête de la Société de la Vallée de l’aluminium (SVA) lors de l’AGA de l’organisme le 24 septembre dernier, n’a que des éloges pour les entrepreneurs et équipementiers qui savent innover rapidement et se démarquer, même en temps de crise et avec toutes les embûches qu’ils ont vécues au cours des derniers mois. « Nous avons, certes, encore des défis à relever, mais avec la collaboration et l’inventivité de chacun, nous y arriverons », affirme-t-elle.

Dans son premier bilan annuel en tant que présidente, Mme Chapdelaine salue le travail d’équipe des permanents de la SVA et des membres du conseil d’administration. « Ils ont mis la main à la pâte en cette année que je considère charnière, car si l’on prend en compte la pandémie, la relance économique que l’on tente tous de faire, le défi d’attirer de nouveaux investisseurs, ce n’est pas toujours facile. »

« Ce ne sont pas les embûches qui ont manqué. En plus de la pandémie, il faut tenir compte du ralentissement économique, des tarifs douaniers remplacés par les quotas, en plus du blocus ferroviaire et de la grève au Port de Montréal qui font de 2020 une année épouvantable. Il faut user d’imagination et de beaucoup de contacts pour aller chercher le plus de transformation d’aluminium possible. Je pense notamment aux marchés militaire et maritime qui sont de belles avenues pour nos entrepreneurs. »

« Made in Québec »

La présidente rappelle du même souffle que le premier ministre François Legault et son ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon parlent régulièrement dans leurs discours d’augmenter la transformation et ils misent sur la fabrication « made in Québec ». « Plus la chaîne sera verticalement intégrée, mieux ce sera. On entend parler de projets de canettes, d’emballage alimentaire et tout cela, ce sont des opportunités qui s’offrent à nous. »

Après une année record en termes de subventions allouées en 2019-2020, la présidente de la SVA n’est pas prête à dire que la prochaine année sera équivalente. « Nous faisons quand même beaucoup d’accompagnement et de prospection. Nous avons reporté le Salon Glob-Al au printemps 2021, mais je doute qu’avec la pandémie nous soyons en mesure de le tenir. Je me réjouis aussi du partenariat des cinq organismes de l’écosystème de l’aluminium. Le cinquième étant le créneau d’excellence Transformation de l’aluminium qu’on oublie souvent. Il est apparenté à la SVA, mais c’est une entité en lui-même.

Nous travaillons ensemble, mais chacun apporte son expertise. Trans-Al, c’est le 4.0 ; le CQRDA touche tout le volet de la recherche et du développement ; la SVA et le créneau s’emploient à trouver des marchés qui peuvent avoir une portée sur le marché de la Vallée de l’aluminium ; Alu-Québec s’adresse aux transformateurs de Montréal et du reste du Québec à l’exception de notre région. Tout en demeurant indépendants, nous avons chacun notre pôle et notre raison d’être, mais nous sommes complémentaires, comme les cinq doigts de la main », image-t-elle.

Carole Chapdelaine est également heureuse que, pour la première fois depuis 2017, son organisme compte sur une équipe permanente complète. « On a joué beaucoup à la chaise musicale. Lilianne Savard nous a prêté main forte en occupant différents postes à la fois de directrice générale à la SVA, chargée de projets et directrice du créneau. Nous venons d’embaucher Vincent Garbugli comme chargé de projet et, depuis juin 2019, Christian Fillion assure la direction générale. Mme Savard conserve la direction du créneau d’excellence Transformation de l’aluminium », précise la présidente qui compte trois nouveaux administrateurs au sein du CA, soit Patrick Dubé, Sarah-Maude Montpellier et Martin Belzile.