SAGUENAY – L’objectif du ministère des Transports du Québec (MTQ) d’investir plus de 200 M$ au Saguenay–Lac-Saint-Jean en 2020-2021, tel qu’annoncé en mars dernier, demeure en vigueur malgré la pandémie de la COVID-19. C’est ce qu’a révélé Christian Croteau, Conseiller en affaires publiques et rédacteur en chef adjoint au magazine CONSTAS à l’Association des constructeurs de routes et des grands travaux du Québec(ACRGTQ).
Dans la région, ce sont près de 204 M$ qui auront été investis d’ici la fin de l’année. Parmi les projets annoncés par le MTQ au printemps 2020, on retrouve la finition (10 à 25 M$) de la construction de la route de contournement des quartiers de Delisle et de L’Isle-Maligne (projet évalué à près de 50 M$), le parachèvement de l’autoroute 70 entre Grande-Anse et La Baie (10 à 25 M$), ainsi que la finition du plan d’intervention (2015-2020 de 50 M$) du pont Dubuc (5 à 10 M$).
« Même si le MTQ a annoncé des investissements de 5,1 G$ pour l’entretien et l’amélioration du réseau routier québécois en 2020-2022 et qu’il s’agit de 600 M$ de plus que l’année précédente, l’Association craint que les montants investis sur les chaussées ne soient pas suffisants pour renverser la tendance à la détérioration de l’état du réseau. On remarque que, l’an dernier, on annonçait, pour 2019-2021, 1,45 G$ sur les chaussées alors que, cette année, on annonce 1,5 G$ pour les deux années à venir. Le gouvernement doit entretenir ses infrastructures routières de façon responsable et indépendante des enjeux de développement du réseau routier qui sont, eux aussi, essentiels pour l’économie québécoise », ajoute le porte-parole de l’ACRGTQ.
M. Croteau rappelle que l’état du réseau routier s’était amélioré significativement lors des années 2010 à 2013 où le gouvernement investissait plus de 3,5 G$ par année. « Cet état de fait démontre toute l’importance d’augmenter les investissements annuels sur le réseau routier québécois. »
Peu d’effets de la pandémie
En 2020, la reprise des travaux post-confinement s’est tenue en mai et, de façon générale, toujours selon Christian Croteau, la saison des travaux des membres de l’ACRGTQ se déroule de mai à novembre. « Ce qui fait que pour un bon nombre d’entrepreneurs, les impacts ont été relativement faibles. Néanmoins, pour certains chantiers, qui devaient débuter en avril et en mai, il peut y avoir eu des conséquences sur les échéanciers, mais de façon générale, les retards ont été repris au courant de l’année avec des ententes avec certains donneurs d’ouvrage. L’ACRGTQ a d’ailleurs été très active dans ce dossier. La météo clémente a également aidé. Elle a permis aux entrepreneurs de ne pas prendre de retards supplémentaires. »
Pour 2021, M. Croteau affirme qu’il n’y a pas de raison de croire que ce serait différent, d’autant plus que la construction n’a pas été complètement confinée. « Nous sommes optimistes que notre secteur sera au travail, à sa pleine capacité, dès la saison des travaux relancée. »