Les parcs industriels séparés en cinq catégories

Auteur

Dominique Savard

N.D.L.R. : Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : « MRC du Fjord-du-Saguenay, 43 000 km²d’opportunités » publié dans notre édition du mois de décembre.

SAGUENAY – Une étude sur le fonctionnement industriel de la MRC du Fjord-du-Saguenay a été effectuée à la fin de 2018, dans ses 13 municipalités. Elle visait à démontrer les particularités du territoire au niveau des parcs et zones industriels, mais également à les catégoriser.

« Ça nous a permis de valider, d’une part, les municipalités qui ont un potentiel au niveau du développement industriel et, d’autre part, d’avoir une certaine aire d’affectation industrielle, ce qui veut dire, par exemple, qu’il y a des municipalités avec des parcs où l’on retrouve surtout de l’industrie lourde et d’autres où on peut avoir des parcs technologiques », explique Philippe Bouchard, le coordonnateur du Service de développement économique à la MRC du Fjord.

En fait, la MRC a séparé les parcs industriels en cinq grandes catégories (régionale, industrie lourde, technologique, transformation des produits forestiers et affectation industrie urbaine). « Par exemple, à Larouche et Saint-Ambroise, on parle de parcs industriels régionaux qui peuvent attirer, en raison de leur emplacement, des entreprises régionales. Avec son aéroport, c’est à Saint-Honoré que ça se passe pour la technologie aéronautique, alors que la transformation des produits forestiers est un peu plus à Falardeau et Saint-Fulgence », précise M. Bouchard. Parmi les faits saillants de cette étude, le coordonnateur souligne que d’industrie manufacturière au départ, de plus en plus l’économie industrielle dans certains parcs prend de la place.

Symbiose entre les municipalités

« On constate aussi qu’il faut avoir un développement au niveau d’une offre immobilière adéquate. On parle d’entreprises de deuxième et troisième transformation, d’entreprises de services B2B (business to business), d’entreprises de logistique et de distribution. Cette étude-là, finalement, nous amène à penser que ça va nous prendre une symbiose industrielle au niveau de tous nos parcs industriels. En soi, il faut proposer un aménagement qui va favoriser les échanges d’expertise. Il ne faut pas oublier la mutualisation des services au niveau de l’entreposage, des équipements de recherche, des salles de réunion, et des différents services. Enfin, on projette d’avoir une symbiose entre toutes nos municipalités pour le développement futur de nos parcs industriels. »

Par ailleurs, Philippe Bouchard avoue que la COVID-19 a ralenti le processus de la mise en place de ces actions, mais affirme qu’il y aura du développement au cours de la prochaine année. Il note, notamment, le ciblage d’organisations et entreprises qui seront invitées à venir s’établir dans les parcs industriels de la MRC.

Forces économiques

En plus des entreprises forestières et de villégiature, la MRC du Fjord compte sur d’autres secteurs parmi ses forces économiques, notamment l’écotourisme et le tourisme d’aventure. « Ce sont vraiment des créneaux qui deviennent de plus en plus intéressants. Quand on parle d’écotourisme, on parle de touristes très respectueux au niveau de la nature et des ressources, alors que le fat bike, par exemple, est une activité très populaire en hiver du côté du tourisme d’aventure. Il ne faut pas oublier non plus l’agroalimentaire. Nous avons beaucoup de demandes d’entrepreneurs maraîchers qui se tournent vers les produits biologiques. C’est une tendance que l’on constate depuis quelque temps et qui va augmenter au cours des prochaines années. »

Soutien aux entreprises

Depuis les six derniers mois, le Service de développement économique de la MRC du Fjord s’assure de soutenir les entreprises pour qu’elles soient en mesure de faire face à la crise en mettant en place des mesures d’aide. Par exemple, le programme d’Aide d’urgence pour les petites et moyennes entreprises sur le territoire de la MRC (PAU-PME) vise à soutenir les PME qui sont des difficultés financières en raison de la pandémie. Elles sont supportées pour maintenir la viabilité des entreprises ; consolider et/ou relancer les activités de l’entreprise ; maintenir le développement économique sur le territoire de la MRC. Il prend la forme d’un prêt ou d’une garantie de prêt qui peut varier de 2 500 $ à 50 000 $.

« Il y a aussi le Fonds de relance 02, une initiative de Desjardins, Rio Tinto et les cinq MRC de la région par l’entremise de Développement économique 02 qui détient une enveloppe de 750 000 $ pour soutenir la relance économique régionale. Cette aide financière non remboursable et non récurrente peut servir à couvrir 50 % des coûts engendrés par la mise en place de mesures sanitaires ; le virage numérique ou technologique ; ou encore des mandats d’accompagnement professionnel et aide technique », rappelle M. Bouchard.

Le coordonnateur se réjouit également de l’embauche prochaine de deux nouvelles ressources dans son département à la suite d’une annonce du ministère des Affaires municipales par rapport à l’embauche dans les MRC. « Notre rôle est d’être la porte d’entrée des entrepreneurs. On est là pour les conseiller, donner de l’information et les accompagner, que ce soit pour le démarrage d’entreprise, l’expansion ou même une aide d’urgence. Nous sommes là pour les soutenir et on va pouvoir le faire en encore plus avec l’ajout de deux nouvelles ressources. » La MRC du Fjord compte en espaces disponibles 1 373 000 mètres carrés dans ses parcs industriels, dont 925 000 mètres carrés qui sont déjà prêts à l’investissement.

Quelques chiffres à retenir de la MRC du Fjord