Auteur

Karine Boivin Forcier

N.D.L.R. Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : « Le Nord québécois, terre d’opportunités » publié dans notre édition du mois de janvier.

SAGUENAY – Maximiser les retombées économiques des différents projets qui se réalisent sur le territoire nordique : telle est la principale mission du Bureau de commercialisation de la Société du Plan Nord (SPN), dont la majorité de l’équipe se trouve sur le terrain.

« Ça veut dire que nous nous assurons que lorsqu’il y a de l’argent investi sur le territoire, dans les secteurs privé et public, ce sont les fournisseurs du territoire qui en bénéficient surtout. Pour ça, nous avons des outils, des processus. À la base, il faut savoir qui fait quoi sur le territoire », indique le directeur du Bureau de commercialisation, Jocelyn Douhéret.

L’organisme dispose ainsi d’une
base de données des établissements recensant l’ensemble des employeurs publics et privés du territoire nordique. Il y en a plus de 5 000. Environ 1 075 sont fournisseurs de biens et services dans le secteur de l’exploitation des ressources naturelles et de la construction. « Ça nous permet de savoir quelle entreprise peut remplir quelle mission, quelle est la taille de l’entreprise pour s’assurer que, s’il y a un contrat, on sait à qui l’on s’adresse », précise M. Douhéret. Grâce à cette base de données, l’équipe du Bureau de commercialisation est aussi en mesure d’approcher les donneurs d’ordres sur le territoire avec des répertoires d’entreprises en mesure de répondre à leurs besoins. Elle peut aussi fournir aux nouveaux promoteurs qui s’installent dans une région des informations sur l’endroit où ils peuvent trouver les services de base, comme les épiceries, dépanneurs, salons de coiffure, etc.

Courroie de transmission

Une veille des contrats publics est aussi effectuée par l’organisme qui achemine ensuite les appels d’offres publics aux entreprises qui pourraient être en mesure de réaliser ces contrats. « Nous avons un rôle d’information, tant auprès des fournisseurs que des grands donneurs d’ordres. Nous sommes une courroie de transmission. Il faut que ce soit dans une relation gagnant-gagnant entre le fournisseur et le donneur d’ordres. Les fournisseurs doivent être à la hauteur des exigences de qualité, de santé et sécurité, etc. »

En ce sens, le Bureau de commercialisation offre aussi des formations et ateliers, en collaboration avec le ministère de l’Économie et de l’Innovation pour aider les fournisseurs du territoire à apprivoiser les contrats publics et à répondre à des appels d’offres publics. « Nous nous sommes aperçus aussi que les fournisseurs du territoire, parfois, n’avaient pas la connaissance des systèmes de préqualification ou que c’était plus difficile pour eux de se préqualifier chez les grands donneurs d’ordres. Nous avons développé une formation d’audit. Cela permet aux entreprises d’être auditées par des services aux entreprises pour se préparer pour les préqualifications. Une fois préqualifiées, ces PME peuvent être invitées à réaliser des contrats », explique Jocelyn Douhéret.

Réseautage et partenariats

Des activités de réseautage entre donneurs d’ordres et fournisseurs du territoire nordique ont été organisées. « Au-delà de la transmission d’informations sur une base régulière, on permet le contact en personne entre ces deux groupes pour qu’ils développent des relations durables. »

Le Bureau de commercialisation peut aussi appuyer les entreprises du Nord qui souhaiteraient développer des partenariats avec des entreprises du Sud. « Ça peut être pour les aider à croître ou compléter leur offre de services. Nous pouvons donc organiser des rencontres de maillage pour que, de façon complémentaire, elles puissent travailler ensemble sur la base des besoins des entreprises du Nord », précise le directeur.

Un facilitateur

L’équipe du Bureau de commercialisation est positionnée principalement dans des bureaux répartis en différents points du territoire nordique, soit Chibougamau, Roberval, Baie-Comeau et Sept-Îles. Il est ainsi en mesure de guider des PME ou des promoteurs qui ont des projets vers les bonnes ressources. « Que nous ayons des programmes ou ressources à la SPN, nous serons en mesure de les orienter vers des sources de financement à l’intérieur de l’appareil gouvernemental. Nous collaborons avec l’ensemble des ministères et organismes présents sur le territoire. Nous sommes des facilitateurs de projets », conclut M. Douhéret.

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