DOLBEAU-MISTASSINI – Celui qui semble bien en selle après presque 28 mois à la présidence de la MRC de Maria-Chapdelaine considère que son territoire a connu de belles avancées depuis deux ans. Pour le préfet Luc Simard, des étapes importantes ont été franchies sur plusieurs aspects, mais il reste beaucoup à faire sur plusieurs enjeux. Il confie que les prochaines années seront cruciales pour l’avenir de sa communauté.
Les défis à relever sont donc nombreux dans la MRC de Maria-Chapdelaine, mais Luc Simard se dit confiant que les élus et les gestionnaires de la MRC réussiront à en relever plusieurs d’ici la fin de son premier mandat. Son assurance tranquille s’appuie sur deux nouveaux éléments stratégiques pour la suite des choses. Premièrement, les ressources humaines de la MRC affichent complet et l’équipe comprend maintenant une personne responsable du développement social, un poste incontournable pour le préfet.
Ensuite, l’organisation vient tout juste de se doter d’un ambitieux plan stratégique pour la période 2020-2025. Au dire de Luc Simard, ce document procurera une plus grande souplesse au niveau du développement du territoire, tout en assurant une meilleure gouvernance au grand bénéfice de toutes les parties prenantes du territoire. Cette approche s’est notamment traduite par la création d’un comité consultatif, notamment pour se rapprocher de la population explique le préfet. « Il faut aller encore plus loin dans la concertation », lance-t-il.
Le passé garant de l’avenir
Luc Simard en convient que ce plan de match représente un vaste programme pour son organisation, mais il estime que le passé est garant de l’avenir. Il en veut pour preuves quelques réalisations des derniers mois au chapitre de l’économie. Il cite notamment le lancement de la Congèlerie Héritier dans le Parc agroalimentaire de Normandin en juillet dernier, qui constitue un encrage important pour attirer d’autres entreprises du même secteur d’activité dans cette zone spécialisée. Dans l’industrie touristique, le préfet cite la Passerelle du 49e et le circuit l’entourant, qui génère déjà d’importantes retombées économiques pour les entreprises et municipalités limitrophes de ce lien très fréquenté.
Des infrastructures attendues
Par ailleurs, deux grands dossiers d’infrastructures qui sont liés préoccupent particulièrement Luc Simard, quand il parle de l’avenir de sa MRC. Le premier concerne l’approvisionnement en gaz naturel par le biais d’un gazoduc. Le projet présentement à l’étude est estimé à 150 M$. Il prévoit la construction d’un réseau de distribution et de poste de conversion. La conduite serait connectée sur celle de Jonquière pour ensuite passer à Chicoutimi-Nord, Saint-Honoré, Saint-Ambroise, puis vers Péribonka, Dolbeau-Mistassini et Normandin, avant de bifurquer vers Saint-Félicien.
Le deuxième dossier que le préfet voudrait voir évoluer positivement au cours des prochains mois c’est celui de la construction d’un pont ferroviaire entre les deux rives de la rivière Mistassini. Le financement du projet, estimé à 40 M$ par les deux paliers de gouvernement, avait été annoncé en grande pompe par le gouvernement Couillard en août 2018. Luc Simard garde bon espoir que la construction de l’ouvrage débute en 2022.
Une autre minicentrale ?
Si ces deux dossiers majeurs se concrétisaient, ils pourraient donner un énorme coup de pouce au développement d’un important parc industriel doté d’une zone intermodale dans le secteur de Mistassini. Cet équipement attendu de longue date par la communauté bénéficierait à toute la MRC et permettrait surtout un accès stratégique aux minières du Nord-du-Québec. Sur un autre chapitre, le préfet confie que son équipe se prépare à un éventuel appel d’offres en énergie communautaire pour proposer un autre projet de minicentrale, comme celle réalisée en 2018 sur le site de la 11e chute. « On a un autre projet dans les cartons. C’est un levier important pour nous parce que les revenus générés par ces projets permettent à nos municipalités d’investir dans leur développement », signale le préfet.