Auteur

Jonathan Thibeault

N.D.L.R. Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : « Espace aluminium, un regard tourné vers l’avenir ! » publié dans notre édition du mois d’octobre.

SAGUENAY — Favoriser les entreprises manufacturières de la transformation de l’aluminium à prendre le virage 4.0 grâce à ses différents programmes, tel est l’objectif que s’est donné le Réseau Trans-Al. Avec la rareté de main-d’œuvre qui touche toutes les industries, l’objectif est de rendre les transformateurs d’aluminium plus productifs en intégrant des procédés innovants et en automatisant une partie de leurs processus.

En 2019, Trans-Al lançait sa locomotive numérique, un fonds de 3 M$ qui contribue à l’essor de projets en transformation numérique des entreprises. « Ce qu’il faut retenir, c’est que la locomotive permet d’accélérer les projets de nos entreprises. Ce sont des organisations déjà sensibilisées à la technologie et l’automatisation et bien souvent, ce qu’il leur manque c’est le levier financier », explique la directrice générale du réseau Trans-Al Paulyne Cadieux.

Plus de 32 entreprises soutenues

La locomotive a permis de financer des projets à la hauteur de 2,6 M$ depuis son lancement et aura permis de créer un effet de levier de 4,4, ce qui a généré des investissements de 11,3 M$ dans la communauté. « On peut fournir un levier financier pour l’achat d’une machine CNC ou l’achat de iPads pour chaque poste de travail visant à communiquer avec les machines. Vraiment, tout ce qui vise le gain de productivité est encouragé », fait savoir la directrice, spécifiant que l’enveloppe devrait être renouvelée en 2022 pour poursuivre le soutien aux entreprises.

Consortium TIC

Toujours dans l’optique de permettre à ses membres d’obtenir du support technique pour réussir leur transformation numérique, un deuxième projet a été mis en place par le réseau. Le Consortium TIC vise à fournir des services professionnels en technologie de l’information en remboursant jusqu’à 43 % des dépenses admissibles et en fournissant un partenaire spécialisé. Paulyne Cadieux admet que ce projet permet de réduire un stress relié à la recherche d’un technicien en informatique, ressource de plus en plus difficile à recruter. « C’est comme si toutes les entreprises participantes se partagent une ressource spécialisée. Étant donné que le recrutement de personnel spécialisé en TI est de plus en plus difficile, on vient leur offrir une alternative efficace. Notre partenaire est une firme de génie-conseil. Si une entreprise a besoin de faire programmer ses machines pour qu’elles se parlent entre elles, elle est admissible à déposer une demande pour obtenir l’aide du Consortium TIC, pourvu que ce soient des projets entre 10 000 $ et 30 000 $. »

L’aluminium ayant été identifié comme étant l’un des cinq piliers stratégiques identifiés par le gouvernement pour la relance économique, il va sans dire que la filière de l’aluminium est en effervescence et que les fonds disponibles pour faire croître l’industrie permettront l’émergence de nouveaux projets ou la croissance d’entreprises transformatrices bien implantées dans la région. « Nous travaillons en étroite collaboration avec les organismes régionaux et québécois de l’aluminium pour éviter de nous dédoubler. Nous avons renouvelé notre conseil d’administration et nous avons un nouveau président très dynamique en la personne de Yohan Tremblay, fondateur de l’entreprise Solutions Fonderie — Services Métallurgiques. Nous sommes très actifs pour faire connaître notre mission auprès des entreprises en transformation. Il faut qu’elles sachent que nous sommes à leur disposition pour leurs projets », de conclure la directrice générale.

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