Auteur

Karine Boivin Forcier

N.D.L.R. Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : « Le transport, une industrie vitale pour la région » publié dans notre édition du mois de mai.

SAGUENAY – C’est également vers une coopérative que se sont tournés les promoteurs d’un projet de liaison aérienne entre Roberval, Alma et Montréal. Baptisée Air du Lac-Saint-Jean, elle a été fondée en décembre 2020 et poursuit son développement.

Le projet de relier le Lac-Saint-Jean et Montréal par le biais des aéroports d’Alma et de Roberval est sur la planche à dessin depuis 2018. Malgré des délais supplémentaires entraînés par la pandémie de la COVID-19, il est de plus en plus près de se réaliser. « On voulait lancer les opérations en 2020, mais à cause de la pandémie, ça a été retardé. […] Toute la structure autour et le plan d’affaires ont été développés. On est appuyé par des municipalités et des organismes. […] On est à compléter les démarches de financement pour pouvoir éventuellement offrir le service », indique Marc Moffatt, le président du C.A de la coopérative, qui compte neuf administrateurs et trois observateurs. À ce jour, quelque 25 membres corporatifs ont été recrutés et la coopérative souhaite élargir son effectif au cours des prochains mois.

Objectif : 3000 passagers par an

La Coopérative Air du Lac-Saint-Jean désire offrir un vol aller-retour par jour entre les deux municipalités jeannoises et la métropole, cinq jours par semaine. L’avion prévu permettrait de transporter jusqu’à neuf passagers environ. « On s’attend à augmenter graduellement, commencer par exemple à trois jours par semaine. Mais dans notre réflexion, on arriverait à environ 3 000 passagers par an », explique M. Moffatt. Pour ce faire, la coopérative ne sera pas propriétaire des avions, mais procédera en louant les services d’un transporteur.

Un service avantageux

L’organisme vise à offrir des heures de vol qui permettraient aux travailleurs ou aux chefs d’entreprises de se déplacer sur une seule journée s’ils le désirent. « Ils pourraient prendre un avion le matin, aller assister à des rencontres et revenir en fin de journée, par exemple. Les entreprises et les travailleurs sauvent du temps en termes d’heures de travail passé sur la route », illustre le président du CA.

Marc Moffatt évoque aussi des possibilités d’intéresser des entreprises à s’établir dans la région en raison de la disponibilité de vols à proximité. Il estime que des travailleurs pourraient aussi s’installer au Lac-Saint-Jean pour effectuer du télétravail et se déplacer vers le siège social de leur employeur dans les grands centres facilement au besoin. « On pense que ce projet-là est stratégique et important pour le développement de nos communautés. Ça nous prend des aéroports, du transport, pour pouvoir déplacer nos gens, nos entrepreneurs et nous assurer une certaine autonomie », conclut-il.

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