Auteur

Karine Boivin Forcier

Lors de la recherche et au cours des entrevues que nous avons réalisées pour l’édition de ce sixième cahier annuel sur l’économie de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est, publié en collaboration avec la Corporation d’innovation et développement Alma–Lac-Saint-Jean-Est (CIDAL) nous avons été ravis de constater que les entreprises et organisations de ce vaste territoire avaient généralement connu une très bonne année, malgré le contexte difficile de la pandémie qui s’achève. Le thème et le contenu de ce cahier 2021, Une économie forte et résiliente, donnera une bonne idée de l’important potentiel de croissance de ce territoire, à l’aube de la reprise économique qui est à nos portes.

N.D.L.R. Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : « MRC de Lac-Saint-Jean-Est, une économie forte et résiliente » publié dans notre édition du mois de juin.

ALMA – La MRC de Lac-Saint-Jean-Est compte sur l’une des économies les plus diversifiées parmi les régions éloignées, avec cinq secteurs très forts et dynamiques sur son territoire, affirme Martin Belzile, directeur général de la Corporation d’innovation et développement Alma–Lac-Saint-Jean-Est (CIDAL).

La MRC est d’abord un pôle de développement agricole et agroalimentaire très important. On y retrouve une production diversifiée, allant des céréales aux petits fruits, en passant par l’industrie laitière. Elle compte également sur plusieurs transformateurs, qui œuvrent encore une fois dans des secteurs diversifiés, comme les viandes et charcuteries, la boulangerie, les fruits et légumes, etc. Un deuxième pôle est constitué par l’aluminium, avec la présence de l’aluminerie de Rio Tinto, mais également celle d’équipementiers et d’entreprises de deuxième et troisième transformation, notamment Pexal Tecalum et Kargo. Le secteur forestier occupe également une place importante, entre autres en ce qui a trait aux scieries, de même qu’avec une croissance de la deuxième et troisième transformation du bois. Ce secteur comprend aussi de nombreux équipementiers très actifs.

La MRC connaît un développement touristique très fort, avec des attraits permettant d’attirer les visiteurs sur quatre saisons. Les plages, en été, et la motoneige, en hiver, constituent des produits d’appels très importants. Mentionnons finalement l’aéronautique, un secteur en forte croissance, qui s’appuie notamment sur le Centre d’excellence sur les drones (CED) pour se positionner. « Avec ces cinq piliers, notre économie est très résiliente. Ça renforce notre diversification économique », souligne M. Belzile.

Selon le DG, la présence, depuis un peu plus d’un an, de l’incubateur La SUITE entrepreneuriale Desjardins à Alma permet de renforcer l’attractivité de la MRC pour les entrepreneurs et les jeunes pousses à fort potentiel de croissance. « Entre autres, la combinaison avec le CED permet de nous rendre très attractifs pour des entreprises de ce secteur. Avec la pandémie de la COVID-19, il y a des opportunités avec des entreprises et des travailleurs qui font des retours vers les régions. Les initiatives mises en place sont payantes », note-t-il.

Développement industriel

La MRC Lac-Saint-Jean-Est mise aussi sur de nombreux parcs industriels pouvant accueillir différents projets de développement, de la PME à la grande entreprise. La plupart des municipalités ont de petits secteurs industriels, tandis que la Ville d’Alma en possède quatre, dont deux à maturité et deux en développement. Il y a également deux régies intermunicipales de parcs industriels sur le territoire, soit celle du secteur sud et celle du secteur nord. « Il reste quelques terrains à Alma au parc industriel Joseph-Collard, mais il est pratiquement complet. Quant au parc technologique Gabriel-Fortin, pour lequel on a une vision plus de deuxième et troisième transformation de l’aluminium, il y a plusieurs emplacements encore disponibles », mentionne le DG de la CIDAL.

En 2020, seulement deux terrains ont été vendus dans les parcs d’Alma, un ralentissement causé notamment par la pandémie. L’année 2019 avait constitué un record avec six terrains vendus, soit deux fois plus qu’en 2018. « C’était notre plus grosse année de vente de terrains. Dans la dernière année, les entreprises n’étaient pas en mode investissement, mais on voit une recrudescence actuellement », précise Martin Belzile. Il rappelle que la CIDAL a pour rôle d’attirer des projets et des investisseurs, et qu’elle travaille à s’assurer que les terrains dans les différents parcs industriels qu’elle propose aux promoteurs répondent à leurs besoins.

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