Auteur

Jonathan Thibeault

SAGUENAY – Le commerce détail vit d’importants changements depuis quelques années et la propriétaire de Rose Bon Bon, Caroline Leclerc, n’hésite pas à dire haut et fort que cette industrie est loin d’être morte. Propriétaire de magasins depuis plus de 22 ans, la femme d’affaires ne cache pas que de posséder un site transactionnel est une plus-value pour rejoindre un nombre plus important de clients. Incursion dans l’univers de l’entrepreneure, quelques jours avant les festivités de fin d’année.

À cette période-ci de l’année, le magasin Rose Bon Bon situé à Place du Royaume à Chicoutimi est très achalandé. Depuis les premières bordées de neige, Caroline Leclerc a remarqué un achalandage plus significatif, ce qui démontre que son industrie est encore bien vivante. « Les gens aimeront toujours voir, toucher ou essayer les objets avant d’acheter. À mes yeux, le commerce de détail est loin d’être mort. Il suffit de s’adapter aux besoins des clients pour s’assurer qu’ils reviennent nous voir. Pour moi, il est important que je possède ce que le client désire, bien avant qu’il nous le demande. Si nous ne l’avons pas, c’est que nous sommes passés à côté de quelque chose », indique d’entrée de jeu la femme d’affaires.

Développer le Web

Le développement de son commerce en ligne est un support supplémentaire à l’attraction des consommateurs vers ses boutiques. « Le Web a permis de nous ouvrir vers le monde. Il faut mettre beaucoup d’énergie et de temps pour que les effets en vaillent la peine. J’utilise vraiment cette plateforme comme un outil d’attractivité. Pour moi, le commerce physique et virtuel sont très importants. L’inverse est très vrai avec mes commerces temporaires dans certains centres commerciaux », admet la propriétaire de l’entreprise qui embauche une cinquantaine de personnes.

À l’assaut d’autres marchés

En plus de s’occuper du magasin de Chicoutimi, l’entrepreneure traverse très régulièrement la Réserve faunique des Laurentides pour développer le marché de la Capitale Nationale, elle qui possède actuellement deux points de vente : une boutique éphémère (popup shop) à Place Laurier et une succursale permanente à Place Sainte-Foy. Pour elle, l’expansion de son entreprise passe notamment par l’ouverture de magasins à l’extérieur des frontières régionales. « Je crois que ce qui fait la différence, et qui fait en sorte que ça va bien à Québec, c’est notre approche et notre accueil. Je me suis adapté aux gens de Québec, tout en apportant nos couleurs saguenéennes. Notre région est réputée pour être chaleureuse et c’est ce que les gens recherchent lorsqu’ils magasinent. Il ne faut pas avoir peur de briser les barrières pour pouvoir grandir », croit la passionnée de la décoration et de l’art de vivre.

« Mes ambassadeurs sont les gens de la région »

Le bouche à oreille et la présence de bleuets ailleurs dans la province pourrait expliquer en partie le succès de l’entreprise dans les autres marchés. « Ça me fait toujours chaud au cœur de rencontrer des personnes de la région, de passage à Québec ou qui y résident, me disent à quel point ils sont fiers du succès de Rose Bon Bon. […] Je me dis que chaque fois que quelqu’un parle de mon entreprise, ça contribue à mon développement. Au fond, ceux qui sont mes ambassadeurs sont les gens de la région. C’est eux qui font en sorte que je peux me frayer une place dans la cour des grands, tout en demeurant petite », fait-elle savoir.

Parmi les projets qu’elle caresse, Caroline Leclerc et son équipe sont en train de développer une collection griffée Rose Bon Bon. « L’idée d’avoir une collection privée m’intéresse depuis longtemps. Ça devrait se concrétiser très prochainement. Par ailleurs, l’entreprise est en pleine expansion et ma vision à long terme est que nous devenons une marque à part entière et que nous possédons plusieurs magasins éphémères pour amener de plus en plus de gens à nous adopter et à acheter nos produits directement en ligne », de conclure Caroline Leclerc.

Commentaires