SAGUENAY – La quincaillerie Laurent Lapointe se place sous le parapluie de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC) et annonce par la même occasion qu’elle cessera ses activités après 75 ans de services. La recherche d’une bannière affiliée n’aura pas été concluante, ce qui l’a forcée à annoncer la fermeture. Une quarantaine de personnes perdront leur emploi à quelques semaines de la période des fêtes.
En entrevue avec Informe Affaires, le directeur général, David Carrier, a indiqué que la compétitivité du commerce de détail aura fait mal à l’organisation. « Le contexte actuel du marché jumelé à une baisse des permis de construction nous a nui. De plus, à la suite de la perte de confiance de notre principal créancier, il n’était plus possible pour nous de demeurer ouvert plus longtemps », a-t-il affirmé, en précisant que des discussions sont toujours en cours afin de s’affilier à une bannière.
À l’abri des créanciers
La quincaillerie indépendante est également sur le point de se placer sur la LACC. « Un avis d’intention sera très bientôt déposé, si ce n’est pas déjà fait, afin de nous restructurer », a mentionné le DG. « Je tiens toutefois à préciser que l’entreprise gardera ses actifs et que dans l’éventualité d’une relance, nous serons certainement situés au même endroit », précise le dirigeant.
Fermeture imminente
La totalité de la marchandise du commerce du boulevard Saint-Paul sera en liquidation dès le 25 octobre. La quincaillerie prévoit mettre la clé sur la porte au plus tard le 8 décembre. « Nous avons un plan de relance, mais il sera fait autrement qu’en demeurant ouvert. Malheureusement, avec la perte de confiance de notre créancier, nous ne sommes plus en mesure d’assumer le coût des matériaux », a affirmé David Carrier.
« Un coup dur pour les employés »
Les employés ont été avisés de la fermeture hier soir. « Nous avons pris la peine de les rencontrer pour leur faire part de la suite des choses. Évidemment, le tout a été pris avec stupeur et tristesse. Mais en même temps, ils comprennent la situation financière. C’est évidemment un coup dur pour tout le monde », a souligné le directeur général, également attristé par cette annonce difficile à quelques semaines des festivités de fin d’année. « Soulignons aussi leur dévouement exemplaire. L’expertise de chacun d’entre eux, de même que leur professionnalisme, a permis à toute notre fidèle clientèle d’obtenir le meilleur des services, et ce, peu importe l’occasion. Malheureusement, on parle d’un million de dollars en salaire qui disparaîtront sous peu », conclut-il.