SAGUENAY – Les franchisés du restaurant Thaï Express de Jonquière, Carole Tremblay et Martin Belley, viennent d’acquérir les franchises des restaurants de la chaîne à Chicoutimi et Alma. Cette transaction vient consolider les emplois des deux succursales, opérées depuis deux ans par le franchiseur.
La transaction, dont les franchisés ne souhaitent pas dévoiler le montant, sera finale au 1er septembre. Propriétaires du Thaï Express de Jonquière depuis sept ans, le couple d’entrepreneurs a été approché par la chaîne pour reprendre en main les destinées des deux autres succursales de la région (la quatrième, située dans Place du Royaume, a fermé ses portes). Ils ont accepté après une période de réflexion. « Ça a été mûrement réfléchi. On est des propriétaires de relation. On ne veut pas s’éparpiller », affirme Carole Tremblay.
Carole Tremblay et Martin Belley ont débuté le recrutement pour Alma et Chicoutimi, des restaurants qui possèdent selon eux beaucoup de potentiel, mais nécessitent une restructuration importante. Ils prévoient d’abord maintenir une dizaine de postes à temps plein et temps partiel dans chaque succursale, tout en s’ajustant en fonction de la demande. « Avec la pandémie et la gestion corporative, ça n’a pas été facile. Il y a eu beaucoup de roulement de personnel. Le processus pour embaucher de nouveaux employés, c’est vraiment un besoin », explique Mme Tremblay.
Une gestion innovante
Le couple de gestionnaires met en œuvre une approche différente de la gestion des ressources humaines et de leur commerce qui a fait ses preuves à Jonquière, où l’équipe compte actuellement 14 personnes. Ils comptent l’implanter dans leurs deux nouvelles succursales. « On a une méthode de travail différente. On s’inspire du Toyota Way. On travaille beaucoup sur les relations de travail et les employés savent où ils s’en vont. On est investis comme propriétaires aussi. On se passionne pour ce qu’on fait », soulignent-t-ils.
Carole Tremblay et Martin Belley ont donc supprimé les niveaux hiérarchiques au sein de leur organisation. Les responsables de quart effectuent une supervision générale, mais n’ont pas d’autorité sur les autres employés. « On mise vraiment sur le travail d’équipe. Ils ont tous un rôle à jouer. On a quatre stations de travail, soit la caisse, les tables, les woks et la cuisine. Souvent, ils développent plus de compétences dans deux stations, mais ils font tout de même de tout. […] S’il y a des problématiques, on les règle tout de suite, on implique tout le personnel pour trouver des solutions. On est toujours dans l’amélioration continue. C’est très valorisant pour eux », résume Mme Tremblay.
Celle-ci affirme que cette façon de faire originale est gagnante, puisque l’entreprise ne dépend pas d’une seule personne compétente et entraîne une diminution des conflits et une plus grande rétention des employés. « La pénurie de main-d’œuvre nous touche, mais on est une grande famille, les travailleurs restent longtemps dans l’entreprise », précise la copropriétaire, qui est confiante pour le recrutement à Chicoutimi et Alma.
Accueillir la différence
Ayant travaillé depuis plusieurs années avec des personnes issues de la diversité, notamment des employés vivant avec un handicap, Carole Tremblay et Martin Belley se disent très ouverts à ce sujet. « On aime travailler avec la différence. Pour nous, ce n’est pas différent. On veut amener nos employés à s’épanouir. On est très ouverts, on n’a pas de contrainte », mentionnent-ils.
Le couple travaille d’ailleurs sur un projet d’immigration avec H360° Ressources. Ils collaborent avec la firme afin de recruter des ressources à l’international et d’accueillir ces quelques employés immigrants au cours de la prochaine année.