SAGUENAY – L’Auberge Le Parasol, une véritable institution à Chicoutimi, passe aux mains d’un groupe de jeunes actionnaires. Elle était propriété de la famille Picard depuis son ouverture, il y a 75 ans.
La transaction a été officialisée le 20 juillet et consolide une trentaine d’emplois. Vincent Alarie-Tardif, Olivier Marcotte, Mickaël Tremblay, Alexandre Tremblay, de même que Jonathan Gilbert, Louis Ouellet-Gilbert et Nicolas Ouellet-Gilbert, sont les nouveaux propriétaires de l’entreprise. « Je suis vraiment très attaché au Parasol. J’y ai habité il y a 11 ans. Maintenant, mes parents et ma sœur y travaillent. Ça fait quatre ans que je dis que je veux l’acheter », explique M. Alarie-Tardif.
Selon lui, l’ancien propriétaire, Claude Picard, voulait s’assurer de transmettre l’auberge à des gens de la région qui auraient envie de perpétuer cette institution. Le groupe d’entrepreneurs souhaite ainsi revaloriser l’établissement. « C’est un fleuron régional. Nous voulons en faire une place de choix à Chicoutimi pour les 5 à 7, les événements corporatifs», précise Vincent Alarie-Tardif.
Il désire notamment développer encore plus le potentiel du restaurant, actuellement utilisé principalement pour les déjeuners. Les dîners et les soupers devraient donc éventuellement refaire leur apparition sur une base quotidienne. « Nous avons un restaurant et un bar, mais peu de gens le savent. Nous voulons attirer une nouvelle clientèle et que ce ne soit pas seulement nos clients. Nous avons la plus belle vue sur le Saguenay. Nous voulons que les gens en profitent! »
Agrandissement
Le copropriétaire désire ajouter un étage au bâtiment principal, ainsi que deux terrasses. Cela permettra selon lui de développer le plein potentiel du site. « Le délai va dépendre des discussions que nous aurons avec la Ville et de l’obtention des permis, mais je pense qu’il est réaliste de penser que ce projet pourrait voir le jour en 2025. Les plans d’ingénierie et d’architecture sont aussi à réaliser », mentionne-t-il.
En attendant, des travaux de rénovations seront lancés cet automne. Des investissements totalisant entre 500 000 $ et 1 M$ pourraient être effectués d’ici deux ans. « Il y a beaucoup d’amour à donner aux bâtiments. Nous allons refaire complètement une quinzaine de chambres [sur 81 NDLR] à court terme. Au printemps, nous allons revamper la peinture extérieure, changer le système informatique, etc. Il n’y a pas énormément de choses qui ont été faites depuis plusieurs années », explique M. Alarie-Tardif. Ses associés et lui ont choisi de conserver le nom Auberge Le Parasol, mais le logo sera modifié.
Les jeunes entrepreneurs prévoient aussi utiliser l’un des six bâtiments, situé en recul et principalement composé de lofts avec cuisinette, afin de louer des chambres à des étudiants ou des travailleurs. « Avec le manque de logements actuel, ça peut aider un peu. De plus, nous louerions les chambres pendant huit ou 10 mois afin de nous laisser la période estivale pour la clientèle touristique. C’est gagnant pour nous parce que ça occupe la période hivernale, mais aussi pour les étudiants, qui n’ont pas à payer de loyer pendant l’été », indique Vincent Alarie-Tardif.