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Maxime Hébert-Lévesque

ALMA – La Scierie Martel termine actuellement une ronde d’investissement avoisinant les 5 millions de dollars afin de moderniser la Scierie Tremblay et fils. Un montant investi dans le but de consolider les emplois et d’automatiser ses processus. Il s’agit d’un projet échelonné sur 5 ans et qui a permis de faire travailler des gens de la région en plus de redonner vie à une scierie du Lac-Saint-Jean.

C’est en 2015 que le Groupe Martel acquiert la Scierie Tremblay et fils à Alma. À la base, l’acquisition du bâtiment servant au traitement du bois n’était qu’un prétexte pour reprendre les équipements et se départir de l’infrastructure. « La qualité des bâtiments qui composaient la scierie était excellente et nous sommes revenus sur notre décision. Nous avons décidé de la redémarrer », explique Raynald Martel, propriétaire du Groupe Martel.

Il s’en est suivi de plusieurs investissements notamment pour améliorer la productivité et emprunter le chemin de l’automatisation. « Notre premier achat à hauteur d’un million de dollars a été un optimiseur pour notre machine de coupe principale. L’appareil, en plus d’améliorer le sciage et l’efficacité, réduit au maximum l’intervention humaine. La bille de bois rentre dans un convoi et c’est un ordinateur qui prend tout en charge pour ce qui est de la coupe. Tout dernièrement, nous avons aussi ajouté à nos équipements un ébouteur, un classeur et un pileur automatique. Nous n’avons pas le choix d’y aller avec la robotisation parce que le problème de main d’œuvre est bien réel. De cette façon, nous consolidons les postes déjà en place et nous évitons de devoir fermer boutique. »

L’entrepreneur précise que les investissements majeurs sont finis à court et moyen terme, mais que l’idée de faire l’acquisition d’un séchoir est sur les planches à dessin. Un équipement dispendieux, mais qui augmenterait l’efficacité de la scierie en réduisant de beaucoup le temps de séchage, en plus de permettre de sécher le bois à l’année. « L’année 2020 marque la réalisation du rêve que je chéris depuis 5 ans, redémarrer la scierie Tremblay et fils et installer une façon de travailler en réduisant l’intervention humaine. Nous sommes en train de finir le rodage et nous prévoyons un retour sur investissement complet dans les dix ans tout dépendamment de la fluctuation du prix du bois ».

Ne pas se leurrer sur le prix du bois

Raynald Martel ne cache pas que 2020 est une bonne année pour la vente du bois. Dans un contexte où le prix de la planche a bondi d’environ 100 % (le deux par quatre de huit pieds se détaillant autour des cinq dollars contre deux dollars et des poussières avant la pandémie), la stratégie pour bien des entreprises est de produire en quantité pour mettre en marché le plus vite possible. « Je ne me leurre pas sur le prix du bois. Plus ça monte haut et plus ça plonge profond. Le marché du bois est en dent de scie. En fin de compte lorsqu’on regarde sur une période de cinq ans, ce ne sont pas des marges spectaculaires que les producteurs font. En 2019, ç’a été une année de misère noire et cette année les choses vont bien ».

Une approche régionaliste

Le Groupe Martel a eu une approche régionaliste dans la réalisation de son projet de remise en marche de la scierie Tremblay et Fils. « La machinerie a entièrement été construite à Normandin au Lac-Saint-Jean par l’entreprise Inotech. Et pour les systèmes informatiques, nous avons sous-traité ASP automatisation une compagnie de Métabetchouan. Il était important pour nous de redonner à la région ».

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