Dominique Savard
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Dominique Savard

N.D.L.R. : Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : « La main-d’œuvre, clé de notre prospérité; recrutement et rétention, immigration et intégration, adéquation formation-emploi », publié dans notre édition du mois d’août.

SAGUENAY – Le Centre du savoir sur mesure (CESAM) de l’UQAC offre un accompagnement sur mesure en proposant une approche pédagogique personnalisée. Il rend ainsi la formation continue universitaire accessible, adaptée et applicable. Selon la nouvelle directrice, Guylaine Malaison, la formation encore plus pointue fait partie de la réflexion de son organisation sur les nouveaux projets de formation.

« Le mandat initial de donner de la formation spécifique aux besoins des entreprises demeure, mais on veut aussi regarder du côté du perfectionnement beaucoup plus pointu en fonction des programmes et de l’expertise de l’UQAC. Pour ce faire, nous devons identifier les besoins, que ce soit dans le réseau de la santé ou en éducation, par exemple, pour développer des formations plus pointues pour les gens sur le marché du travail ou pour ceux qui veulent développer une expertise dans un champ où ils veulent se spécialiser. Par exemple, au niveau des soins infirmiers, est-ce qu’on peut développer quelque chose pour répondre à des besoins spécifiques et pointus dans la pratique des gens tout au long de leur vie? En éducation, au niveau du TDAH, les professionnels se retrouvent souvent confrontés à de nouveaux profils de clientèle qui nécessitent une formation un peu plus pointue. Nous sommes donc en train de réfléchir à tout cela », mentionne Mme Malaison, qui occupe ses nouvelles fonctions depuis le 10 juin.

La nouvelle directrice ajoute qu’à l’Université du 3e Âge, on offre déjà des formations libres sur demandes, mais, là aussi, on veut davantage cerner des besoins. « On réfléchit sur ce créneau en lien avec le retour éventuel à l’emploi. Par exemple, quelle formation peut-on offrir à un retraité de 55 ou 60 ans qui ne veut pas nécessairement poursuivre dans son champ d’expertise, mais qui désire réintégrer le marché du travail dans un autre domaine ? Dans le fond, sans faire un virage, on fait une révision pour trouver comment on peut donner une formation plus pointue au professionnel qui arrive sur le marché du travail et qui a besoin d’une expertise particulière en lien avec les nouvelles réalités du marché et de la société. »

Option supplémentaire

La formation continue de niveau universitaire est une option supplémentaire à la formation de base. Selon Guylaine Malaison, les étudiants suivent moins le parcours traditionnel d’autrefois de terminer son programme et d’aller sur le marché du travail. « Ils ont des parcours atypiques. De plus, s’ils désirent avancer ou changer d’orientation, ils doivent développer des compétences transversales à leur champ d’expertise. »

La directrice générale avoue que la clientèle de la formation continue a tendance à changer. La population est vieillissante et, de plus en plus, les personnes qui prennent leur retraite à 55 ou 60 ans ne sont pas prêtes à arrêter. Toutefois, ça ne leur tente plus d’être dans le même travail qu’ils ont fait pendant de nombreuses années. « Les jeunes aussi sont différents. La stabilité d’emploi est moins importante pour eux. Ils y vont beaucoup avec leur passion et ils n’hésitent pas à changer d’emploi, à se perfectionner et à recommencer. »

Recrutement des employeurs

Enfin, du côté des employeurs, ils recrutent les étudiants avant même que ceux-ci ne terminent leur programme, plus particulièrement en informatique, en jeux vidéo, en sciences comptables, en soins infirmiers et en éducation. « On constate que la main-d’œuvre est de plus en plus rare. En éducation, les stagiaires sont appelés à faire des remplacements avant même d’avoir complété leur programme. Les demandes de formation sur mesure sont également nombreuses et nos équipes travaillent de pair avec les entreprises pour évaluer les besoins spécifiques de celles-ci en vue de monter un programme pour répondre à leurs besoins. »

Soulignons enfin que l’École de langue a aussi ses impacts dans le recrutement, puisque des étudiants de l’Université McGill font partie des cohortes printanière et estivale pour apprendre le français et la culture québécoise. « Ces élèves qui viennent de partout dans le monde visitent des entreprises liées à leur domaine d’études, et ce, au grand plaisir de celles-ci. Ça leur permet de faire du recrutement », de conclure Mme Malaison.

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