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Karine Boivin Forcier

SAGUENAY – À la fin août, Industries GRC a investi 600 000 $ afin de moderniser sa chaîne de peinture électrostatique. Avec l’acquisition d’une presse-plieuse, ce sont plus d’un million de dollars d’investissements qui ont été réalisés par les gestionnaires de cette usine de transformation du métal en feuille, au cours de la dernière année.

Ces ajouts permettent à l’entreprise de la rue de la Salle d’Arvida d’améliorer ses opérations de production et la qualité de ses produits. Du côté de la chaîne de peinture électrostatique, un procédé qui permet d’appliquer de la peinture en poudre sur des pièces métalliques par le biais d’un courant électrique, les améliorations sont notables en matière d’économie d’énergie, de constance des paramètres de qualité et d’environnement de travail. Le précédent système datait d’une trentaine d’années.

Économie d’énergie et confort

« Avec les nouveaux équipements, nous avons deux fours différents au lieu d’un seul : un pour le séchage [après le processus de nettoyage des pièces] et un pour la cuisson de la peinture. En les séparant, ça nous permet de diminuer la température de séchage à 220 °F au lieu de 400 °F. […] Les parois extérieures des fours sont mieux isolées, il y a donc moins de pertes de chaleur », explique le coordonnateur technique, Daniel Vincent. Cela a permis de diminuer la température de l’air ambiant, rendant l’environnement de travail plus confortable pour les employés.

La cabine de peinture a également été agrandie, permettant aux peintres d’y pénétrer pour y travailler dans une position plus ergonomique. Les nouveaux équipements rendent aussi possible la récupération des résidus de poudre qui n’adhèrent pas aux pièces lors du procédé. « Nous sommes capables de récupérer 50 % de la poudre qui n’a pas adhéré aux pièces et de la réutiliser. Ce sont nos nouveaux équipements qui ont rendu cela possible », précise M. Vincent. Mentionnons que le processus de peinture effectué par Industries GRC répond aux exigences d’Hydro-Québec, ce qui permet à l’entreprise de se démarquer sur le marché.

Automatiser les procédés

La chaîne de peinture électrostatique est presque complètement automatisée. Les employés accrochent les pièces sur les supports, puis celles-ci effectuent leur parcours à travers la machine de nettoyage, les fours et la chambre de peinture de façon autonome. Seul le travail de peinture est présentement réalisé par des employés puisque les pièces, souvent réalisées sur mesure pour les clients, constituent rarement de longues séries. « Ça prendrait de plus gros volumes pour qu’appliquer la peinture de façon automatisée soit vraiment bénéfique et rentable », affirme Vicky Allard, directrice des opérations. Toutefois, avec les nouveaux équipements, l’entreprise a maintenant sous la main tout le nécessaire pour automatiser complètement le procédé de peinture, si le besoin s’en fait sentir.

La technologie et l’automatisation de certains procédés, de même que la santé et la sécurité des employés sont des facteurs importants qui guident les investissements d’Industries GRC. À leur arrivée dans l’usine, les grandes pièces de métal à découper sont déposées à l’aide d’un chariot élévateur dans une machine qui les charge ensuite dans le laser de découpe, lui aussi automatisé. « Il n’y a rien qui se fait à bras à cette étape », souligne Mme Allard.

La nouvelle presse-plieuse acquise par l’entreprise s’inscrit aussi dans cette vision. Elle permet non seulement un travail plus précis et de meilleures qualités, mais elle est également plus facile à manipuler et ses outils sont plus légers. La rapidité d’exécution est aussi grandement améliorée. « L’acquisition d’équipements plus technologiques nous permet de réaliser le même volume d’affaires sans souffrir de la rareté de main-d’œuvre », mentionne le président-directeur général, Patrick Bourgeois. Industries GRC emploie 65 personnes, dont 50 aux opérations.

Traçabilité de la production

Vicky Allard explique que l’entreprise se concentrera, en 2021, sur l’informatisation du plan de cheminement des pièces, notamment. « On en a un bon bout de fait. Les employés vont scanner le code-barre sur la feuille à chaque étape et ça entre dans le système informatique, ce qui me permet d’avoir les informations dans mon bureau. On peut voir le temps prévu estimé et ajuster au fur et à mesure. […] Ça offre aussi une meilleure traçabilité du matériel en production », note-t-elle, ajoutant que l’an prochain, les formulaires papier devraient être éliminés pour que tout se fasse par ordinateur. Soulignons qu’Industrie GRC transforme l’aluminium et l’acier régulier et inoxydable. L’entreprise produit des boîtiers et des pièces sur mesure ou en série pour ses clients dans plusieurs domaines, dont l’électricité, l’électrification des transports ; les transports routiers, ferroviaires et aériens ainsi que l’agroalimentaire.

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