SAGUENAY – 2021-2022 aura été une année de changement pour Promotion Saguenay (PS) qui a vu au sein de sa direction d’importants changements. Pour la nouvelle administration, l’objectif est de poursuivre sur les bonnes bases mises en place par l’équipe précédente et de se préparer à ce que les gestionnaires de PS nomment la « croisée des chemins ».
Encore trop tôt pour nommer la nature exacte des développements économiques attendus à Saguenay, Claudia Fortin, nouvellement directrice générale adjointe de Promotion Saguenay, ne mâche pas ses mots lorsqu’elle parle des opportunités de croissance de la ville au cours des douze prochains mois. « Disons-le simplement, nous sommes à la croisée des chemins. Nous sommes à l’aube d’important changement en ce qui concerne le milieu industriel. Il ne se passe pas une semaine sans qu’un investisseur étranger ne communique avec notre département industriel […] la promesse électorale du gouvernement sortant d’investir 117 millions de dollars en infrastructures dans la zone industrialo-portuaire (ZIP), s’il est reconduit au pouvoir, est le type de nouvelle qui nous manque avant d’annoncer des projets de grande haleine. »
Pour PS, l’avenir industriel de grande envergure à Saguenay se matérialisera dans la zone portuaire, comme l’indique Claude Bouchard, directeur du développement industriel et affaires corporatives chez PS. « Le schéma de la ville de Saguenay, c’est-à-dire comme elle a été pensée au niveau de l’urbanisme, fait en sorte que 95 % des grands projets devront se localiser dans le secteur du port pour se développer et jouir d’un maximum de services adaptés. »
Investisseurs asiatiques
Au mois d’août de cette année, une délégation provenant d’une multinationale coréenne, qui n’est pas encore connue du public, a visité les infrastructures de la zone industrialo-portuaire de Saguenay. Une visite qui a fait peu de vague médiatiquement parlant, mais qui peut sous-entendre d’importants investissements. « Il faut savoir que lorsqu’on démarche à l’international avec des partenaires comme Investissement Québec, il est rare de parler directement avec les sociétés. Les premières rencontres se font généralement avec des Site selector. C’est-à-dire des sous-traitants embauchés par les multinationales et qui ont le mandat de dénicher des sites potentiels pour leur croissance. Ils évaluent les terrains selon des critères comme la mobilité dont le transport ferroviaire ainsi que maritime et routier, la capacité énergétique, la facilité d’approvisionnement en matière première et les différents accès à l’exportation. Au cours de la dernière année, nous avons donc discuté avec plusieurs de ces chasseurs de site et cela a porté fruit. Quelques délégations sont venues nous visiter et même quelques-unes se préparent à revenir pour une deuxième fois. C’est extrêmement positif. Les entreprises n’envoient pas de représentants pour rien et la deuxième visite signifie un véritable intérêt », indique M. Bouchard qui souligne que le port est prêt à accueillir de premiers occupants. « L’ingénierie préliminaire ainsi que détaillée est déjà réalisée. Dès le moment qu’une industrie effectuera la première pelletée de terre sur le sol de la ZIP la Ville, Hydro-Québec et Énergir seront en mesure d’acheminer l’eau, l’électricité et le gaz naturel. Nous avons également identifié les créneaux industriels à prospecter. Nos forces dans la région ce sont les énergies renouvelables et la transformation de matériaux. »
Ne pas tout jeter
Au début de cette année, Priscilla Nemey ainsi que Claudia Fortin ont accédé aux postes de directrice générale et de directrice générale adjointe. Les deux femmes cumulent de nombreuses années d’expérience en développement économique et comptent bien mettre à profit leur vaste connaissance et compréhension de l’écosystème entrepreneurial. « Le but n’est toutefois pas de tout jeter et de tout réécrire. L’ancienne administration a fait des choses très bien et l’objectif est de poursuivre sur les bases et d’amener les projets encore plus loin. L’idée du quartier numérique dans le centre-ville de Chicoutimi est un bon exemple. C’est un projet porteur qui est toujours d’actualité. Nous continuerons à travailler dessus et nous avons une quinzaine d’entreprises dans notre incubateur numérique (INKUB Desjardins) », souligne Claudia Fortin avant de conclure en précisant que les prochaines années seront tout sauf ennuyeuses pour l’équipe de Promotion Saguenay.