Dominique Savard
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Dominique Savard

N.D.L.R. : Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique sur les parcs industriels d’Alma et de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est publié dans notre édition du mois de juin.

HÉBERTVILLE – La Régie intermunicipale du parc industriel du secteur Sud à Hébertville poursuit ses démarches dans le but de prolonger ses activités du côté ouest de la route 169 pour répondre aux critères recherchés par les grandes entreprises, c’est-à-dire offrir un terrain d’une grande superficie, la proximité avec une voie ferrée et l’accès à une route provinciale.

Président de la Régie et maire de Métabetchouan-Lac-à-la-Croix, André Fortin souligne que deux grosses étapes ont déjà été franchies, soit la modification du schéma d’aménagement de la MRC du Lac-Saint-Jean-Est et l’autorisation de la Commission de la protection du territoire agricole (CPTAQ), qui a accepté l’an dernier l’exclusion d’espaces dédiés à l’agriculture, couvrant 39,67 hectares de terrains, pour le développement éventuel du côté ouest.

« Les terrains ne nous appartiennent pas encore, mais nous avons des ententes signées avec les vendeurs. Il reste maintenant à aller chercher l’autorisation du ministère de l’Environnement. La nouvelle Loi 132 concernant la conservation des milieux humides et hydriques et ses mesures de compensation compliquent la situation. C’est pourquoi nous avons rencontré les députés Éric Girard et Andrée Laforest pour leur expliquer les impacts économiques potentiels. On comprend qu’il faut préserver les milieux humides, mais il faut aussi réaliser des projets, quand même », lance M. Fortin.

Compensations de 11 M$

Dany Dallaire, le directeur général de la Régie ainsi que de la municipalité de Saint-Gédéon, qui administre le parc industriel au nom des autres municipalités participantes, soit Hébertville, Hébertville Station et Métabetchouan-Lac-à-la-Croix, avoue que l’autorisation du ministère de l’Environnement n’est pas facile à obtenir.

« Et si on l’obtient, la Régie devra payer comme promoteur une forte compensation pour les milieux humides, en plus des coûts d’achat des terrains et du développement des services (infrastructures). Les évaluations préliminaires de la compensation des milieux humides représentent 11 M$ avant de faire les travaux de développement. Au total, le développement complet du secteur ouest serait un investissement de l’ordre de 15 à 20 M$ (incluant l’achat des terrains, le développement et la compensation au ministère). Nous pourrions aussi y aller par phases », précise M. Dallaire.

Le DG convient qu’il faut prévoir de gros investissements pour le développement du parc industriel. « Avec la compensation des milieux humides, ce ne sont plus les mêmes chiffres. Ce qu’il y a de positif, en revanche, c’est que nous ne sommes plus en zone agricole, on est reconnu par la MRC au niveau du schéma d’aménagement, et notre parc industriel existant est presque rempli. Il faut maintenant que le conseil d’administration décide s’il veut y aller par étape, et au ministère de l’Environnement de donner son autorisation. »

Quatre entreprises

Fondé en 1997, le parc industriel actuel situé à l’est de la 169 à Héberville est destiné à la moyenne et grande entreprise. Il a une superficie de 22,5 hectares.

« Il y a quatre entreprises qui y sont installées et il reste quelques terrains. Ils sont toutefois aussi en problématiques de milieux humides. Encore là, c’est très dispendieux, car il faut payer une compensation pour recréer un milieu humide à un autre endroit », de laisser tomber le président André Fortin.

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