SAGUENAY – La minière Arianne Phosphate, qui développe un projet de mine de phosphate au Lac à Paul, explore, en collaboration avec l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), l’utilisation de son concentré de phosphate de haute pureté pour la production d’hydrogène pour les piles à combustible à hydrogène.
Actuellement, les électrolyseurs ont trois défis principaux pour la production de masse : la performance, la durabilité et le coût. La recherche de l’UQTR, dirigée par la Dr Samaneh Shahgaldi, se concentre sur l'utilisation de matériaux à base de phosphate dans les composants de l'électrolyseur et permettrait de relever ces défis. Le phosphate permettrait en effet une plus grande conductivité ionique, optimisant la production d'hydrogène.
« Bien qu'au début du processus, les électrolyseurs, tout comme les travaux récemment annoncés avec les batteries lithium-fer-phosphate, continuent de démontrer la demande croissante de phosphate au-delà du secteur agricole », a déclaré Brian Ostroff, président d'Arianne Phosphate. M. Ostroff rappelle que le gouvernement du Québec considère que la production d’hydrogène vert est une filière prometteuse et qu’il a annoncé en janvier 2021 un investissement 15 M$ pour son développement.
Nouveaux débouchés
La minière poursuit ainsi ses efforts afin de trouver de nouveaux débouchés, en dehors du secteur agricole, au concentré de phosphate qu’elle souhaite produire. Elle n’en est pas à sa première incursion dans le secteur des nouvelles technologies de batteries. En novembre, elle avait annoncé effectuer des travaux d’essais préliminaires en collaboration avec des acteurs de cette industrie pour l’utilisation de son concentré dans la production de batteries lithium-fer-phosphate. La société considère que ce type de pile est en croissance dans le secteur de l’industrie automobile.
Le président d’Ariane Phosphate assure que l’entreprise est en mesure de répondre à un enjeu essentiel pour ces industries, soit la sécurité d’approvisionnement, puisque son projet est situé au Québec.