L’identité exacte de cet investisseur n’a pas été dévoilée. Il s’agit toutefois d’une « grande société minière qui a les capacités financières et techniques pour soutenir le projet », a affirmé le chef des opérations, Raphaël Gaudreault, en entrevue avec Informe Affaires.
Plus que l’investissement en lui-même, le fait d’avoir réussi à convaincre un partenaire majeur, bien implanté dans le milieu, constitue une étape marquante pour Arianne Phosphate. « Ils ont les fonds et les compétences pour faire avance notre projet du Lac à Paul. Nous allons continuer les discussions avec ce partenaire dans le but de faire augmenter sa participation dans notre entreprise », a précisé M. Gaudreault.
Le chef des opérations indique qu’il s’agit d’une stratégie fréquente, dans le secteur minier, de commencer avec un petit investissement, puis de suivre l’entreprise pendant un certain temps pour finalement augmenter ce financement. « Ce n’est pas un financement d’une fois et après on ne se parle plus. Le but, c’est de continuer à travailler ensemble », a-t-il assuré.
Usine d’acide phosphorique
Le financement obtenu sera utilisé afin de faire avancer les travaux d’Arianne Phosphate sur son projet d’usine de production d’acide phosphorique à Saguenay. Selon le communiqué, cela devrait permettre de mieux quantifier cette opportunité.
Rappelons que la minière avait dévoilé, début juillet, une étude de préfaisabilité positive pour ce projet, qui nécessiterait un investissement initial de 1,65 G$ US. La prochaine étape est celle de l’étude de faisabilité.
Le projet de mine de phosphate du Lac à Paul est, quant à lui, entièrement autorisé. L’entreprise estime que l’investissement initial pour la construction de cette mine se chiffre à 1,55 G$ US.
Susciter l’intérêt
Pour Arianne Phosphate, la conclusion de ce financement pourrait contribuer à faire progresser les discussions avec d’autres investisseurs et générer de l’intérêt pour ses projets. « C’est sûr que ce n’est pas exclu. Quand un investisseur intéressé arrive, il y en a souvent d’autres qui prennent intérêt », a conclu Raphaël Gaudreault.
Mentionnons que le financement de 3,8 M$ prend la forme de débentures convertibles, soit des obligations que l’investisseur pourra à tout moment convertir en actions.