Page 13 - informeaffaires_sag_septembre2010

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L’Argentine
L’origine de la viticulture argentine, tout comme celle du Chili, remonte à la colonisation des
Amériques par les Espagnols, plus précisément vers 1557, date à laquelle un certain padre du nom
de Juan Cedron apporta les premiers ceps de vigne à Santiago del Estero. Peu à peu, la culture du
raisin et la fabrication de vin prirent leur essor et se développèrent progressivement dans toutes les
régions du pays avec l’arrivée des immigrants européens.
Comme c’est le cas de plusieurs pays d’Amérique, l’Argentine a d’abord utilisé les cépages locaux,
qui ne sont pas de même souche que les cépages européens. Le vin produit était très rude et acide.
LA PRODUCTION DE VIN EN ARGENTINE
Les Argentins sont de grands consommateurs de vin, ils consomment près de 60 % des 15 millions
d’hectolitres qu’ils produisent annuellement. Quant à l’export, il se limite à environ 3 millions
d’hectolitres annuellement. La production est principalement concentrée sur une viticulture de
masse au détriment de la qualité. Mais le désir, et le besoin, d’accroître leur exportation les a
poussés à élever leurs standards de qualité. Et c’est ainsi que depuis les années 80 et 90, la
renommée des vins argentins est en nette progression.
Aujourd’hui, l’Argentine est à la tête des producteurs sud-américains, Žère de ses 1322 bodegas
(propriétés) et de ses exportations frôlant les 431 millions de dollars américains.
Actuellement, près de 226 000 hectares de vignes sont exploités en Argentine, et la production de
vin est concentrée dans cinq grandes régions : Mendoza (70 %), San Juan (22 %), La Rioja (4 %),
Patagonie (1,8 %) et Žnalement Salta (1 %). Le pays jouit d’un faible taux d’humidité et ce dans la
plupart des régions où l’on cultive la vigne. Ainsi, les producteurs, grâce à un ingénieux système
d’irrigation, de canaux et de bassins, peuvent irriguer leurs plantations tout en évitant sécheresse
et stress hydriques à la vigne. De plus, la viticulture s’eœectue en altitude, bon nombre de vignobles
se situant à des altitudes oscillant entre 800 et 2500 mètres. Cette réalité géographique particulière
fait en sorte que les vignes sont moins sujettes aux attaques de parasites et de champignons
comme cela se produit dans certaines régions du monde. Il n’y a donc que peu ou pas d’emploi de
pesticide, ce qui permet l’obtention de vins de plus grande qualité.
LES CÉPAGES ARGENTINS
On produit beaucoup de vin blanc à base de sauvignon, de chardonnay, de viognier, de chenin, mais
l’un des cépages clés de l’Argentine pour les vins blancs est le torrontes. Ce cépage très typique
donne des vins rafraîchissants aux accents épicés, d’agrumes et de ¡eurs. Par contre, le malbec
demeure le maître incontesté des vins rouges, qui sont souvent très concentrés en saveurs et en
arômes boisés, de mûre, de cassis et de fruits noirs conŽts. On peut même y percevoir une note
animale très prononcée. Ce net penchant pour le malbec n’empêche pas la production de cépages
comme le cabernet, le merlot et le pinot noir, mais en moins grande quantité.
Quelques bonnes bouteilles très recommandables :
Malbec Catena Alta Angelica 2006, Mendoza,
52,50 $,
10205173
Vin d’un rouge très sombre aux re¡ets violacés, d’apparence très grasse
dans le verre, exhalant des arômes végétaux et de fruit noir (cassis,
mûres). En bouche, ce vin est complexe et soutenu par une acidité et
des tannins très présents. En Žn de bouche, on distingue des notes de
tabac et de prunes conŽtes.
Caro 2006, Domaines Rothschild et Nicolas Catena,
Mendoza,
47,75 $, 10693189
Rouge violacé aux arômes boisés et d’épices chaudes. En bouche, le vin
se révèle par une texture ample et savoureuse, des tannins présents et
une acidité rafraîchissante. Pour terminer, on remarque une petite
touche de menthe sur une Žnale légèrement fumée.
Cuvelier Los Andes 2006, Mendoza,
33,50 $, 11155964
Vin à la robe d’un rouge rubis sombre, aux arômes boisés très pronon-
cés, sur un léger fond mentholé. En bouche, les tannins et l’amertume
dominent alors que la Žnale, de bonne longueur, est marquée par des
notes de torréfaction et de café.
Chardonnay Catena Alta 2007, Mendoza,
46,75 $, 521856
Vin blanc de couleur jaune paille au nez puissant de vanille et de
pâtisserie sur fond de pain grillé et de poire. En bouche, ce blanc d’une
agréable fraîcheur et d’une texture grasse est couronné d’une longue
Žnale.
Torrontes Alamos 2008, Mendoza,
15,60 $, 10693365
Ce vin blanc de couleur jaune-vert de faible intensité est dominé par
des arômes de ¡eurs et de fruits. En bouche, la typicité du vin est
soulignée par une agréable acidité et une belle souplesse. La Žnale est
fruitée et soutenue.
Raymond Perron
Conseiller en vin accrédité, SAQ Sélection Alma
555, avenue du Pont Nord, Alma, G8B 6T5 • Tél: 1 418 668-4657
r.perron@saq.qc.ca
L’Amérique du Sud (deuxième partie)
Qu’est-ce que le
LIVRE DE LA COMPAGNIE?
Au démarrage de votre entreprise, vous
avez requis les services d’un notaire ou
d’un avocat pour l’incorporation de votre
compagnie. À ce moment, on vous a remis
un livre appelé : « Livre de la compagnie ».
Depuis ce temps, votre entreprise est en
fonction et vous prenez des décisions dans
le cadre de vos éminentes fonctions pour
le bien de celle-ci.
Mais à quoi sert donc ce fameux
livre de la compagnie?
Créer une compagnie, c’est donner
naissance à une personne selon le Code
civil du Québec. La loi lui attribue expres-
sément
la personnalité
juridique,
c’est-à-dire: le droit de détenir un
patrimoine, le droit à son intégrité, le droit
au respect de son nom, de sa réputation,
le droit de se représenter devant les tribunaux. La compagnie est qualifiée de « personne
morale » au sens de la Loi. Elle devient donc une personne distincte des gens qui l’administre.
Puisque cette personne, créée par une fiction de la loi, ne peut pas parler ni prendre de
décisions à haute voix, comme vous et moi, elle doit s’exprimer par écrit. Le livre de la compa-
gnie, de par ses statuts constitutifs et ses règlements, dicte à ses administrateurs et
actionnaires leurs droits et devoirs en fonction de leurs rôles envers la compagnie. Il recueille
au fil des ans, sous la forme de résolutions, l’ensemble des décisions prises par les administra-
teurs et les actionnaires dans le cadre des activités de la compagnie.
Votre livre de la compagnie, c’est la mémoire de l’entreprise et lorsque celui-ci est bien
documenté, il permet en quelques instants d’obtenir un portrait de la compagnie, de sa création
jusqu’à aujourd’hui.
L’importance de la tenue à jour du livre est nécessaire bien au-delà du simple respect des lois.
Un livre reflétant l’état réel de la compagnie vous sera demandé dans le cadre de diverses
transactions. Que vous décidiez d’acquérir une nouvelle entreprise, d’obtenir du financement
pour la compagnie, d’acheter de l’équipement plus récent, de vendre une partie des actifs ou
des actions de l’entreprise ou bien, d’intégrer un nouvel actionnaire.
L’analyse du livre permet alors de prendre connaissance de toute la structure légale de
l’entreprise, de connaître les personnes en situation d’autorité et les décisions antérieures de
l’entreprise. Organiser et actualiser le livre de la compagnie au fur et à mesure de ces
événements, vous permet d’être prêt pour de telles situations et vous évites de devoir le mettre
à jour après plusieurs années d’activités, ce qui engendre bien des maux de têtes, des retards
et des frais juridiques inutiles.
Il permet également d’assurer la sécurité juridique de votre entreprise, évitant ainsi de vous
trouver dans une situation non désirée, tel que dans le cadre d’une vérification fiscale, par
exemple.
Vous vous demandez peut-être si assurer la mise à jour continue du livre fait partie de vos
tâches? Tout dépend de votre fonction dans l’entreprise. La responsabilité incombe aux
administrateurs qui ont l’obligation d’agir pour le meilleur intérêt de la compagnie, avec
prudence et diligence.
Seuls, les notaires et les avocats sont les professionnels qualifiés et compétents pour vous
aider à la constitution de votre compagnie, la mise à jour de votre livre de la compagnie et la
liquidation de celle-ci. Toute autre personne offrant ce service risque de commettre des erreurs
néfastes pour votre entreprise et prend le risque d’exercer illégalement l’une ou l’autre de ces
professions.
Finalement, considérez le livre de votre compagnie comme un précieux journal de bord de votre
entreprise. Moyennant quelques frais annuels, assurez-vous de le garder bien à jour, en plus
de bénéficier d’un conseiller juridique qui connaît votre entreprise et vous vous assurerez d’une
sécurité juridique au fil des ans.
Maître Véronique Jacques, notaire
C H R O N I Q U E N OTA R I A L E
Me Véronique Jacques, notaire
SIMARD, JACQUES & MUNGER, NOTAIRES
1700, boul. Talbot, suite 320, Chicoutimi
T. 418 615-0099 | F. 418 615-0098