PORTRAIT DU SECTEUR AGRICOLE ET BIOALIMENTAIRE RÉGIONAL
DES DONNÉES QUI SURPRENNENT
Ce sont plus de 1 200 fermes et près
de 680 entreprises bioalimentaires
et de transformation alimentaire qui
sont établies un peu partout sur le
territoire de 104 000 kilomètres car-
rés du Saguenay—Lac-Saint-Jean.
Ce secteur économique est souvent
peu connu par les habitants de la ré-
gion. Pourtant, des données impres-
sionnantes caractérisent ce secteur.
La production agricole dépasse large-
ment les bleuets pour lesquels la ré-
gion est réputée. Les sols sont propices
à plusieurs cultures, notamment en
production biologique. En plus des tra-
ditionnels bleuets, on retrouve de
nombreuses productions de légumes
divers, de pommes de terre et de petits
fruits. Du côté des productions ani-
males, le lait et le bovin sont les deux
principales exploitations, suivies par
les productions porcines et ovines. La
région a également un fort potentiel
pour l’élevage des petits gibiers, pour
l’agrotourisme et les microfromage-
ries.
Un nombre impressionnant
d’emplois
Les dernières statistiques régionales
font état de près de 16 000 travailleurs
dans les secteurs agricole et bioali-
mentaire, ce qui représente 13 % des
emplois de la région. Plus de 2 400 per-
sonnes occupent un emploi relié à la
production agricole et 1 200 per-
sonnes œuvrent en transformation ali-
mentaire.
De bonnes ventes annuelles brutes
Les diverses catégories d’agriculture
ont une importance relative du point
de vue économique régional. Par
exemple, la production laitière récolte
des ventes brutes d’environ 110,1 mil-
lions de dollars annuellement, ce qui
représente 5,5 % du PIB régional. L’hor-
ticulture, incluant les bleuets, la
pomme de terre et la production en
champs et en serre, contribue à l’éco-
nomie régionale à la hauteur de 81 mil-
lions de dollars chaque année. Ce sont
25 millions de dollars qui sont générés
par la production de céréales dans la
région. Finalement, près de 22 millions
de dollars sont reliés annuellement à la
production bovine régionale.
Tout n’est toutefois pas parfait
Malgré la bonne situation régionale
pour l’agriculture et l’agroalimentaire
dans la région, plusieurs probléma-
tiques inquiétantes guettent les pro-
ducteurs régionaux. Comme le
souligne monsieur Marcel Poulin, pro-
priétaire de la ferme laitière Masyben,
qui est désignée comme « ferme té-
moin » en 2011, « le principal pro-
blème est de trouver de la
main-d’œuvre. Autrefois, les gens inté-
ressés et aptes à faire ce genre de tra-
vail abondaient. Les tâches
quotidiennes demandent une grande
exigence physique et malheureuse-
ment, de moins en moins de gens sont
désormais capables de garder le
rythme jour après jour. La relève de-
vient donc très difficile à trouver. La
venue des emplois “technologiques” a
convaincu beaucoup de monde d’aller
vers ce secteur. Nous nous retrouvons
donc avec une pénurie de main-d’œu-
vre pour accomplir tous les travaux sur
la ferme. »
D’autres problématiques se pointent
également à l’horizon pour plusieurs
entreprises et exploitations régionales.
Le manque de capitaux, la recherche et
le développement, la transformation,
la distribution et surtout la mise en
marché sont des problématiques qui
devront être étudiées et résolues sous
peu pour assurer un bon avenir à ce
secteur d’activité en région.
La production laitière récolte des ventes brutes d’environ 110,1millions de dollars annuellement, ce qui
représente 5,5 % du PIB régional.
205G06-11
AGROALIMENTAIRE
Nicole Rioux