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2 • AOÛT 2012 •
INFORME AFFAIRES
« Dans l’œil du dragon »
Une formule à améliorer
Depuis quelques années, les statis-
tiques qui sont publiées sur l’état du
développement de l’entreprenariat au
Québec, démontrent que nous déte-
nons le pire ratio au niveau des inten-
tions entrepreneuriales manifestées
par notre population. Dans les faits,
un récent sondage pan québécois,
réalisé par la Fondation de l’entrepre-
neurship, démontre que le Québec
est en perte de vitesse avec ses entre-
preneurs et ceux qui vont le devenir.
Par exemple, nous comptons 2,2 fois
plus d’entrepreneurs anglophones
que francophones au Québec. Autres
chiffres alarmants, seulement 9,4 %
des gens sont propriétaires d’entre-
prise alors que ce taux est de 17,3 %
dans le reste du pays.
Plusieurs raisons sont évoquées pour
tenter d’expliquer cette situation, mais
soulignons qu’au Québec nous avons
de la difficulté à reconnaître l’ambition
et le succès d’affaires : la réussite finan-
cière des individus est souvent perçue
négativement et il semble que nous
ayons une aversion pour le risque. C’est
pourquoi tous les moyens pour renver-
ser la vapeur et susciter la « vocation »
entrepreneuriale doivent être encoura-
gés. Depuis quelques années, plusieurs
organismes privés et gouvernementaux
du Québec s’efforcent d’organiser des
événements et concours pour promou-
voir le désir de notre population de se
lancer en affaires, ou pour stimuler la
croissance des entreprises existantes.
La télévision s’est également mise de la
partie avec des séries comme La Fran-
chise ou Génération inc.
Dans ce contexte, l’initiative de Radio-
Canada de présenter, le printemps der-
nier, l’adaptation québécoise de la série
anglaise Dragon’ s den - Dans l’œil du
dragon, est intéressante et louable.
Elle permet certainement aux partici-
pants d’avoir un impact publicitaire cer-
tain pour leur produit ou service, sinon
de décrocher le pactole en gagnant la
confiance de conseillers-investisseurs,
susceptibles de doper le développement
de leur entreprise. De son côté, le télés-
pectateur, en plus d’être diverti, prend
conscience de la diversité des idées
et des innovations de ces inventeurs-
créateurs qui ont souvent tout misé
pour créer leurs entreprises et réaliser
leurs rêves. La série permet surtout de
prendre conscience que les québécois
sont certainement capables de réaliser
de bien belles choses dans le monde de
l’entrepreneuriat et des affaires.
Le Saguenay–Lac-Saint-Jean à eu ses
moments de gloire au cours des der-
niers mois alors que deux participants
de la région ont réussi à intéresser les
« dragons » à devenir partenaires dans
leur projet. Les propriétaires de La Mou-
cheté et de Cordoclip sont parvenus
à gagner la confiance de ces inves-
tisseurs millionnaires pour les aider à
financer le développement de leurs pro-
duits. Cependant, dans les deux cas,
les partenariats en devenir ont été rapi-
dement confrontés à des difficultés im-
portantes. Dans le cas de La Moucheté,
elles se sont soldés par un échec de la
relation d’affaires. Outre des problèmes
de philosophie entre le promoteur et les
dragons, il appert que cette micro entre-
prise ne possèderait pas la certification
nécessaire à une mise en marché de
masse. En ce qui concerne Cordoclip, le
promoteur et les dragons seraient tou-
jours en discussions, mais ils feraient
face à d’importants problèmes relatifs à
la propriété des brevets de la fameuse
corde à linge.
Ces ententes qui devaient être, au dé-
part, la base de belles et fructueuses
relations d’affaires semblent s’être
heurtées à une dure réalité. Se pour-
rait-il que le dénominateur commun de
ces malheureuses situations, soit une
lacune flagrante dans la recherche ou
la préparation des dossiers des entre-
prises invitées? Si c’est le cas, il faudrait
améliorer sensiblement l’information
technique et légale et mieux encadrer
les participants. Cela permettrait une
sélection plus viable des dossiers de
façon à éviter des échecs potentiels.
La situation vécue par ces deux entre-
prises régionales est susceptible de
ternir la réputation des candidats et de
leur mentor. Mais surtout, elle risque de
provoquer l’effet inverse d’un des objec-
tifs de départ soit : stimuler l’entrepre-
neurship québécois.
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ot de l’éditeur
Les 5 dragons, de gauche à droite: Normand Legault, Dany Vachon, Danièle Henkel, Géatan
Frigon et François Lambert.
(Photo: Courtoisie)