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4 • OCTOBRE 2012 •
INFORME AFFAIRES
T
echnologie d’avant-garde
Essai non destructif
Inspection SEP, un atout
pour la survie de l’industrie
des pâtes et papiers
Une nouvelle technologie basée sur
la détection par ultrason « Phased
array », perfectionnée actuellement
par l’entreprise Inspection SEP de
Jonquière, pourrait devenir rapide-
ment un élément important de la sur-
vie des usines de pâtes et papiers de
toute l’Amérique du Nord. C’est du
moins ce qu’espère le propriétaire de
l’entreprise situé dans le Parc Indus-
triel. André Leroux, un spécialiste en
essai non destructif, dirige l’équipe
qui s’applique à mettre un point un
équipement et une méthode, conçus
pour prolonger de façon importante
la vie utile des séchoirs des ma-
chines à papier.
D’ailleurs, le ministre des Transports,
de l’Infrastructure et des Collectivités
et ministre de l’Agence de dévelop-
pement économique du Canada pour
les régions du Québec, Denis Lebel,
vient d’accorder une aide de 160,000
$ à Inspection SEP pour aider l’en-
treprise à implanter un département
de recherche et de développement.
Celle-ci aidera l’entreprise à renfor-
cer sa capacité d’innovation. Cette
contribution remboursable a été ver-
sée en vertu du programme d’ « Ini-
tiative ponctuelle de renforcement
des économies forestières du Québec
». (IPREFQ) Pour Inspection SEP, il
s’agit d’un investissement global de
plus de 600,000 $.
Une industrie fragilisée par l’âge des
équipements
Beaucoup de machines à produire le pa-
pier équipant les usines nord-américaines
approchent les limites de leur durée de
vie utile. Cette situation, combinée à des
conditions de marché très difficiles, fragi-
lise grandement cette industrie. Dans ce
contexte, toute innovation qui permet de
prolonger l’utilisation des équipements
et du même coup de protéger la vie des
travailleurs, constitue un baume pour ce
secteur de l’économie. Le procédé de
production de papier requiert des dis-
positifs de séchage qui sont constitués
d’énormes cylindres de fontes, dans les-
quels circule de la vapeur sous pression.
Ces immenses rouleaux sont fragiles et
leur usure prématurée doit être détectée
rapidement puisque leur détérioration
peut causer des bris majeurs à d’autres
systèmes.
Ces situations peuvent même provoquer
l’arrêt définitif d’une machine à papier
puisque les coûts de remises en état de
ces équipements sont prohibitifs. Des ins-
pections d’analyses quinquennales d’éro-
sion/corrosion sont d’ailleurs rendues
obligatoires par la Régie du bâtiment ainsi
que les compagnies d’assurances. La
méthode conventionnelle d’inspection
se fait à partir d’un émetteur/récepteur
(appelé palpeur) de faisceau d’ultrasons
qui permet de mesurer l’épaisseur de la
paroi du séchoir. Ainsi, un travailleur doit
se déplacer sur le cylindre lorsque celui-ci
est refroidi et appliquer le palpeur sur le
métal à tous les douze pouces. Cette mé-
thode aléatoire de contrôle ne couvre que
3 % de la surface, sans compter que cer-
tains équipements de mesure présentent
jusqu’à 30 % de marge d’erreur.
Prolonger la vie des équipements, pro-
téger les travailleurs
C’est pourquoi Inspection SEP a adopté
une nouvelle technologie très promet-
teuse que l’équipe d’André Leroux tra-
vaille à adapter pour faire face à cette
problématique particulière. Les nouveaux
équipements en question utilisent des pal-
peurs multiéléments générant l’émission
de trente-deux faisceaux par émetteur.
Cette approche permet inspection sous
plusieurs angles et une grande souplesse
pour l’inspection de formes complexes.
Un balayage à haute vitesse, effectué
sans pièce mobile, rend également pos-
sible une représentation graphique du
matériau en 2 ou en 3 dimensions.
De plus, un système de transport automa-
tisé du palpeur lui permettra de se dépla-
cer de façon autonome sur le cylindre et
de couvrir 100% de sa surface, pour dé-
tecter le moindre défaut interne. Les me-
sures seront prises en continu (jusqu’à 10
000 lectures par seconde) à des tempé-
ratures pouvant atteindre 100 o C, élimi-
nant ainsi complètement la problématique
d’accessibilité des surfaces à analyser.
Les délais d’inspection seront par le fait
même raccourcis et les travailleurs évite-
ront de s’astreindre à des tâches pénibles
et dangereuses. En prime, le client aura
une image très précise de l’état de son
équipement et pourra procéder à des in-
terventions de corrections rapides et effi-
caces.
Une technologie qui profitera à de
nombreux secteurs d’activité
Pour André Leroux, ce projet innovateur
permettra à l’entreprise de confirmer sa
position de leader dans le domaine du
contrôle et de l’analyse métallurgique par
l’entremise des essais non destructifs. Le
fondateur d’Inspection SEP est très fier
de dire que son procédé et sa méthode
de détection « vont aider à faire durer les
équipements, à les rendre davantage sé-
curitaires, en plus d’aider à préserver des
emplois. » Selon André Leroux cette tech-
nologie trouvera des applications dans de
nombreux autres domaines de l’industrie,
comme les alumineries, les aciéries ou la
production hydroélectrique.
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par Guy Bouchard
Le fondateur d’inspection SEP, André Leroux, démontre à Informe Affaires le potentiel
immense de la technologie de balayage à l’ultrason « Phased array » pour la détection des
anomalies dans les pièces métalliques.
(Photo: Guy Bouchard)