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6 • AOÛT 2013 •
INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique
La solidarité rentable
« Corneau et Cantin
se relèvera »
- Jean-Louis Langlais
422M07-13
Commentaire de l’éditeur
Guy Bouchard
guybouchard@informeaffaires.com
105F06-13
« Tomber ce n’est pas grave, l’important c’est de le relever. »
Dixit Jean-Louis Langlais directeur général chez Corneau et
Cantin, qui a tenu ces propos lors d’une rencontre avec l’éditeur
d’Informe Affaires. Le DG a été formel : « Je suis très confiant que
notre mission se continue. » Il fait référence à celle de « demeu-
rer un point d’ancrage et de distribution des produits régionaux. »
Jean-Louis Langlais nous a confirmé qu’une entente avait été
signée avec un important partenaire pour la relance de l’épicerie
et assurer la pérennité de l’entreprise. « Mais nous devons d’abord
faire nos devoirs… » Est-ce que Corneau et Cantin sera la même
entreprise dans un an? « Quand on est tout seul dans un bateau,
on va où l’on veut. Quand il y d’autres rameurs, il faut les écouter, »
répond Jean-Louis Langlais.
Toute l’équipe d’informe Affaires
vous souhaite bonne chance M. Langlais!
Les soubresauts qui viennent d’affecter le milieu agroalimentaire du
Saguenay–Lac-Saint Jean, alors que deux magnifiques entreprise de la
filière agroalimentaire du Saguenay - Les Bergeries du Fjord et l’épicier
Corneau et Cantin - doivent servir à faire progresser l’idée du principe de
la solidarité rentable. Je m’explique : Si on veut que nos entreprises régio-
nales se développent et connaissent le succès qu’elles méritent, il faut
s’assurer de « vendre » à notre population les nombreux et formidables
avantages liés à la consommation de produits qui sont fabriqués par nos
entrepreneurs régionaux.
Éviter le piège de la culpabilité
Il faut absolument éviter de culpabiliser les consommateurs de la région
en passant le message on ne peut plus négatif des conséquences né-
fastes de ne pas supporter nos producteurs et commerçants locaux. Ça
n’a jamais passé et ça ne passera jamais! Nous n’empêcherons jamais
les consommateurs de visiter les Costco et Walmart de ce monde, qui
sont là pour rester. À cet égard nous tenons à souligner la dernière sortie
publique du président de la Chambre de commerce du Saguenay (CCS),
Éric Dufour, qui « promet une réflexion collective afin de changer les
mentalités actuelles (…) Il faut mieux éduquer les gens pour qu’ils aient
de plus grandes connaissances du commerce de détail et de l’économie
régionale. Nous allons rencontrer les organisations d’éducation de la
région. (…) Cette réflexion doit évaluer le comportement des consomma-
teurs et les impacts de leurs actions pour s’attaquer à une certaine déres-
ponsabilisation. »
La Chambre de commerce du Saguenay doit être inclusive
Le président de la CCS a raison. Les changements souhaités passent
par l’éducation. Celle de la population certes, mais également celle des
gens d’affaires ainsi que des différents intervenants et organisations qui
supportent et regroupent les entreprises régionales. Éric Dufour parle de
la formation d’un « groupe pilote pour entamer une réflexion ». Dans ce
contexte, nous invitons formellement la Chambre de commerce de Sague-
nay à élargir ce panel à d’autres organisations - notamment les autre
chambres de la région, mais aussi la Table agroalimentaire du Saguenay–
Lac-Saint-Jean et la Société des fabricants régionaux (SFR), qui sont des
regroupements dont les dirigeants ont à cœur le réseautage et le déve-
loppement de notre économie –pour qu’ils s’associent également à cette
réflexion.