INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici •
JANVIER 2014 •
11
Économie touristique
ROBERVAL - A un jet de pierre de
la Réserve de Mashteuiatsh, la bou-
tique amérindienne TEUEHIKAN
(tambour) vient d’ouvrir toutes
grandes ses portes à une clientèle
entichée d’œuvres originales d’arti-
sanat autochtone.
En entrevue, l’une des copropriétaires
de cette entreprise, Raymonde Gre-
nier, expose avec force de conviction
que la relocalisation du commerce sur
la rue Horace J. Beemer augmente le
potentiel d’expansion à l’entreprise.
« Nous avons ouvert nos portes au
début de décembre. Nous considé-
rons être mieux localisés que l’ancien
commerce, puisque nous sommes
maintenant à 10 minutes du cœur de
Roberval, à 5 minutes de Place de la
Traversée internationale du lac Saint-
Jean et du Carrefour d’accueil Ilnu.
Même en basse saison, les motonei-
gistes vont arriver devant nos portes
puisque le sentier national passe ici.
Tout cela devrait se traduire par un ac-
croissement de l’achalandage des tou-
ristes et des visiteurs locaux. »
Commentant sur le type de clientèles,
Raymonde Grenier mentionne que
règle générale, la clientèle de la mar-
chandise offerte provient majoritaire-
ment de l’Europe, du Canada et du
Québec. « Assez curieusement, peu
d’américains nous rendent visite »
constate-t-elle par ailleurs.
Seconds regards
Quiconque entre dans cette boutique et
prend le temps de découvrir les œuvres
vestimentaires, sculpturales, ornemen-
tales et décoratives qui s’offrent à voir
en ressort enrichi. « Ici, fait ressortir la
copropriétaire, on y trouve parmi les
plus belles pièces produites par des
artisans membres des Premières Na-
tions du Québec, ou des First Nations
du Canada et des États-Unis. »
Elle précise que les copropriétaires de
Teuehikan se rendent régulièrement au
sud-ouest des États-Unis, notamment
au Nouveau-Mexique et en Arizona.
« On achète la marchandise qui nous
intéresse directement des artisans.
Ceci permet d’éviter toutes formes de
contrefaçons et réduit le coût des ob-
jets négociés, considérant que nos
achats se font sans personnes inter-
médiaires. »
De fait, sur les présentoirs sont dis-
posées des œuvres uniques faites
main de l’artiste navaho Eric Lima,
des sculptures en pierre de savon de
l’artiste inuit Cleveland Sandy, ou d’ar-
tistes cris, spécialisés dans la confec-
tion d’oiseaux Tamarack, (en branches
de mélèze méricin).
« Dans toute la mesure du possible,
nous nous efforçons d’acquérir des
pièces d’artistes et artisans dont la no-
toriété est faite. Nous encourageons
aussi les Autochtones créatifs du Qué-
bec qui ont développé des habiletés
particulières, au fil des ans. Il peut
s’agir par exemple de dames qui ont
des doigts de fée dans la fabrication
de mocassins finement décorés, de
peintres ou encore, de sculpteurs qui
font apparaître de véritables œuvres
d’art dans des panaches de gibier, ca-
ribou, orignal ou autres. »
Autres projets ?
« Nous en avons forcément dans nos
cartons, se défend Raymonde Grenier.
Pour ce faire, il va nous falloir occu-
per tout l’espace dont nous disposons
dans ce bâtiment, car nous sommes
déjà à l’étroit dans nos nouveaux lo-
caux ».
Elle ajoute qu’aux abords de la bou-
tique des travaux de terrassement
sont prévus dès le printemps prochain.
« L’aménagement d’un grand station-
nement devrait faciliter les arrivées/
départs des véhicules de promenade
et des autocars. »
Pour inf.:
Boutique d’artisanat amérindien
Teuehikan prévoit une augmentation de l’achalandage
208G01-14
ORFÈVRERIE ARTISANALE- Ces quelques
pièces artisanales d’origine algonquine et
navaho donnent un aperçu de la beauté
des ornements, bijoux et outils artisanaux
et œuvres décoratives amérindiennes de la
boutique Teuehikan.
(Photo: Yvon Bernier)
par Yvon Bernier
