Informe Affaires - Édition Septembre 2014 - page 6

6 • SEPTEMBRE 2014 •
INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici
Agroalimentaire
DOLBEAU-MISTASSINI – « C’est alors
qu’ils seront vraiment moines, lors-
qu’ils vivront du travail de leurs
mains », clamait Saint-Benoît, le pa-
triarche italien des moines occiden-
taux. Ce saint homme était loin de se
douter qu’il aurait pu se délecter, 1500
ans plus tard, du célèbre chocolat aux
bleuets des Pères Trappistes de Mis-
tassini. C’est là que travaillent sans
relâche, de juillet à septembre, trente
employés qui produisent environ 80
000 boîtes qui sont distribuées dans
750 points de vente au Québec.
Même si les Pères Trappistes sont ins-
tallés à Mistassini depuis 1892, ce n’est
qu’en 1939 que s’est ouverte officiel-
lement l’entreprise qui a toujours pour
but de subvenir aux besoins financiers
de la Communauté. Pour ce faire, hor-
mis les traditionnelles barres, les Pères
fabriquent une quarantaine de produits
chocolatés comme des guimauves, des
rosettes, des fruits enrobés de choco-
lat et même une vinaigrette à saveur de
bleuets. Plusieurs événements annuels
amènent des produits spéciaux comme
les figurines et les 1 250 000 poules qui
sont fabriquées pour la fête de Pâques et
qui comptent pour 50 % de la production
totale de l’entreprise.
Au rythme des bleuets
La première boîte de chocolat aux bleuets
a vu le jour le 16 juillet 1967. Depuis ce
jour, la production annuelle n’a jamais
cessé et la Chocolaterie des Pères Trap-
pistes garde toujours jalousement son
secret culinaire. « Ce n’est pas très com-
pliqué, c’est un mélange d’un excellent
chocolat noir avec 50% de cacao. Aussi,
notre chocolat n’est pas trop amer pour
ne pas enlever le goût des bleuets frais »,
a expliqué le directeur général de la cho-
colaterie, Dominique Genest. Ainsi, de
juillet jusqu’à la fin de septembre, environ
20 000 livres de bleuets sont achetées.
« Il y a eu des mauvaises saisons. Quand
la nature décide d’être notre ennemie,
nous ne produisons que 40 000 boîtes »,
a confié le directeur.
Tout se joue grâce à la qualité et à la
quantité du bleuet frais. Pour leur produc-
tion du chocolat aux bleuets, qui n’a que
14 jours de durée de vie, les Pères Trap-
pistes ont toujours exigé que les bleuets
sauvages proviennent du Lac-Saint-Jean
et soient fraîchement cueillis à la main.
« Depuis de nombreuses années, nous
faisons affaire avec quelques familles du
secteur de Dolbeau-Mistassini qui em-
ploient eux-mêmes des cueilleurs », a
expliqué Dominique Genest en ajoutant
que c’est ce premier processus de belle
cueillette qui fait foi de toute la réussite
de l’entreprise.
Une visite s’impose
Après leur passage, les nombreux tou-
ristes qui sortent de la chocolaterie sont
toujours ravis d’avoir vu le site, mais sur-
tout d’avoir vécu cet enchantement pour
les papilles gustatives et le sens olfactif.
De plus, les gens sont à même de consta-
ter que les Pères Trappistes ont récem-
ment investi 1,5 $ million afin d’agrandir et
de renouveler leur équipement pour pro-
duire du chocolat de qualité qui, avec 75
ans d’existence, commençait à prendre
de l’âge. « Grâce à ces nouveaux inves-
tissements, nous sommes plus produc-
tifs et nous sommes capables de fabri-
quer près de 100 000 boîtes par année,
ce qui viendra bien vite », a conclu mon-
sieur Genest.
Chocolat et bleuets
Les Pères Trappistes sont des pros
434M09-14
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8 succursales au
saguenay- lac-st-Jean
110f08-14
Fait impressionnant : cette employée manipule l’une des quelque 100 000 figurines qui sont
fabriquées chaque année à la chocolaterie.
(Photo: Dominique Genest)
par Chantale Potvin
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