Janvier 2019-compressé

P a g e 3 0 | J ANV I ER 2 0 1 8 I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I SAGUENAY – En plus de l’attraction de talents, qu’ils ont identifiée comme un élément-clé dudéveloppement de la ville lors de leur entrevue de fin d’année avec Informe Affaires, la mairesse Josée Néron et le DG de Promotion Saguenay Patrick Bérubé ont également abordé les différents dossiers de développe- ment économique du territoire. Pour eux, le développement des centres-vil- les, des parcs industriels et de l’ancien Power Center sont au cœur des priorités pour les années à venir. Selon la première magistrate, les centres-villes sont un des poumons de l’économie de la municipalité. « On retrouve une forte concentration de PME et ,pour assurer que chaque secteur tire son épingle du jeu, il est important que chacun ait sa couleur. Par exemple, à mes yeux, Arvida est mon petit Art déco. L’endroit a su se développer avec ses boutiques. Les com- merces dans le secteur du village portuaire se développent principalement sur le tou- risme. En tant que Ville, nous devons sup- porter le développement de ces zones névralgiques pour notre économie », affirme Mme Néron. Selon elle, les associations de centres-villes jouent d’ailleurs un rôle impor- tant dans la dynamisation et l’attractivité, ce qui est bénéfique pour les commerçants. Depuis son entrée en poste en 2017, la pre- mière magistrate devait dénouer le dossier de la dépendance de ces organismes à Promotion Saguenay. « Les mandats des associations ont été définis. Ça a pris une année pour se positionner et analyser les bonnes façons pour que ces organisations soient indépendantes de Promotion Saguenay, mais ce que je peux vous dire, c’est que ces corporations sont très heureu- ses de poursuivre leur mandat de manière indépendante. De plus, elles veulent créer une table de concertation dans le but d’être complémentaires et de faire en sorte que les activités qu’elles organisent n’entrent pas en conflit », précise la mairesse. Accueillir de nouvelles industries Les parcs industriels de chaque arrondisse- ment recèlent eux aussi un nombre impor- tant de petites et moyennes entreprises. Patrick Bérubé indique que l’équipe du développement industriel de Promotion Saguenay, en partenariat avec les regrou- pements d’entreprises, travaille fort pour rendre ces quartiers attractifs pour l’implan- tation de nouvelles organisations. « Notre équipe rencontre de nombreux promoteurs et lorsqu’ils concernent des industries, nous les encourageons à s’installer dans l’un des parcs industriels ou dans la Zone industria- lo-portuaire (Zone IP) », mentionne Patrick Bérubé. «Ce sont des endroits où ça bouge beaucoup. Le parc industriel de Jonquière, qui est alimenté par notre réseau électrique municipal, est un atout intéressant pour nous afin de générer de nouveaux revenus. Donc, il est évident que nous voulons encourager des entreprises à s’y établir, car c’est profitable pour l’ensemble de la popu- lation », ajoute Mme Néron. Power Center L’ancien Power Center du boulevard René- Lévesque sera surveillé de près par les élus et la société de développement économi- que, qui croit que ce périmètre est voué à renaître de ses cendres dans les années à venir. Le projet de construction du soc- cerdôme en plein cœur de l’endroit était stratégique, explique Josée Néron. « En tant que mairesse, il est vrai que ce projet me tenait énormément à cœur. Nous avions une enveloppe de 7,5M$ de disponible. Par conviction, j’ai décidé, avec l’appui du con- seil, d’établir l’infrastructure dans le secteur du boulevard René-Lévesque pour répon- dre à un besoin. Je crois que le quadrilatère est voué au succès dans les années qui s’en viennent », conclut Josée Néron. Entrevue avec Josée Néron et Patrick Bérubé Les PME et la diversification économique au premier plan En décembre, Josée Néron et Patrick Bérubé accordaient une entrevue de fin d’année à Informe Affaires. La mairesse et le DG de Promotion Saguenay ont idenfitié les priorités économiques pour les prochaines années. (Photo: Jonathan Thibeault) DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE par Jonathan Thibeault jthibeault@informeaffaires.com Conséquences d’un approvisionnement archaïque https://ca.linkedin.com/pub/françois-guay-pgca/54/32b/34b François Guay est diplômé en administration de l’UQAC, il détient un titre professionnel en gestion de la chaîne d’approvisionnement, plusieurs années d’expérience sur le terrain ainsi que de la formation dans des domaines connexes tels : la gestion de projet, les opérations manufacturières (MRP), la logistique, la qualité et la gestion lean (modèle Toyota). François Guay, pgca spécialiste en approvisionnement Saviez-vous que dans plusieurs organisations, il n’y a personne d’attitré aux achats? Dans de nombreuses entreprises, les chargés de projets, responsables de départements, contremaitre de production,parfois les adjointes de direction,ou même le contrôleur remplacent un approvisionneur professionnel. Dans ce contexte, comme personne n'est responsable de la gestion des inventaires, un besoin se présente quelqu’un place une commande rapide, alors qu'il peut parfois y avoir de l'inventaire en stock…On voit également des situations où plusieurs personnes achètent le même produit de différents fournisseurs ou que des commandes multiples sont générées dans une même journée à un fournisseur pour des articles de faible valeur, etc. Bien entendu, les frais associés à ces pratiques sont, à la longue, très importants. C’est un fait acquis que les gens aiment bien dépenser sans avoir à payer. Ils aiment également beaucoup être en position de pouvoir et apprécient l’attention que les fournisseurs leur accordent pour obtenir des commandes ou des contrats. Les décisions d'achats sont alors basées sur des critères subjectifs (confiance et bonne entente avec un représentant) plutôt qu'objectifs (stratégie, prix, faits, données, analyses). Optimiser le processus d’achat Lorsqu’il n’y a aucune règle d’établies et que tout un chacun peut passer des commandes à gauche et à droite, il est alors primordial de mettre en place un processus d’achat complet et structuré de type P2P 1 . Selon des statistiques récentes (2018), cumulées auprès d’entreprises du Québec, seulement 65 % des factures traitées par le département des comptes payables sont associées à un bon de commande. C’est donc dire que 35 % des factures qui sont traitées ne réfèrent à aucun bon de commande et, par conséquent, n’ont jamais été approuvées. Par ailleurs les données démontrent que 31 % de ces factures «hors normes » doivent donc être gérées sous forme d’exception et vont donc demander encore plus de temps de gestion. Combien ça coûte? Cela veut dire que si votre organisation traite annuellement 10 000 factures par année, plus de 3 000 factures devront être traitées comme une exception. Faites le calcul, compte tenu du temps supplémentaire requis pour traiter ces transactions à problèmes…À cela, il faut ajouter les multiples complications que votre organisation subit à cause de cette situation : • En moyenne 30 % des factures avec exceptions sont payées en retard • Pour 40 % de ces factures, le service des comptes payables reçoit un appel ou un courriel du fournisseur Les conséquences sont : • Du temps perdu • Les commandes non négociées (passées à l’aveugle) sont plus chères • La qualité n’est pas toujours là • Les délais ne sont pas toujours respectés • Des fournisseurs exaspérés ou déçus • Des commandes bloquées pour défaut de paiement • Des escomptes perdus • Une augmentation des coûts d’opération • Un niveau de frustration plus élevé du personnel • Un risque accru de vol interne • Une mauvaise réputation dans votre secteur • Une entreprise moins performante • Des profits qui nous filent entre les doigts En conclusion Les outils d’automatisations du processus d’achat P2P ne sont pas un luxe même pour une petite PME. Au contraire, ils sont essentiels pour minimiser les interruptions de la chaîne d'approvisionnement, contrôler la fraude et gérer les coûts d'exploitation. Pourquoi continuer de gaspiller autant de temps à gérer des exceptions? SOURCE Statistiques de Benoit Ouellette, Conseil 2.0 (2018) 1 Le processus P2P (purchase to pay) comprend toutes les étapes depuis l’identification des besoins du besoin jusqu’au paiement au fournisseur.

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