Journal Avril 2022

Avril 2022 | Volume 13 | Numéro 5 | 48 pages 04-05 HABITALOGIK Relève et investissements 37-39 DOSSIER Cybersécurité 42-43 ROSALIE BÉLANGER D’athlète à entrepreneure À lire page 13 LE MENSUEL ÉCONOMIQUE D’ ICI pages 2 et 3 ROBEXCO repousse les limites de l’automatisation PROCHAINE ENCHÈRE 10 ET 11 MAI, INSCRIVEZ-VOUS ET MISEZ EN LIGNE SUR WWW.ENCANROY.CA I n s p e c t i o n s u r p l a c e a u 1 4 6 2 , b o u l e v a r d S a i n t - P a u l , C h i c o u t i m i Bienvenue dans votre univers.

Pa g e 2 | AV R I L 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – Née d’un spin-off industriel de Réfraco, Robexco est une firme spécialisée dans le développement robotique à Saguenay. La jeune pousse technologique a pour ambition d’amener l’automatisation vers des applications complexes. «Depuis plus de 40 ans, l’industrie automobile utilise des bras robotisés pour manufacturer ses véhicules sur une chaîne de montage. Les robots sont fixes et préprogrammés pour effectuer des tâches répétitives. Leurs mouvements sont définis par des points géographiques préétablis», explique Giovanni Pucella, le directeur général chez Robexco. Pour l’ingénieur mécanique qui a consacré sa carrière professionnelle à l’innovation, l’objectif est de dépasser l’utilisation procédurale des robots en leur donnant plus d’autonomie. « Imaginez un robot qui s’oriente seul dans une usine et qui va lui-même chercher les matériaux dont il a besoin pour la réalisation de sa tâche. Voilà sur quoi une partie de notre équipe travaille. Nous avons plusieurs pistes de solutions pour y arriver et l’utilisation de la caméra est l’une d’elles. » En effet, l’équipe de Robexco a imaginé un bras robotisé muni d’une caméra 3D. Cet ajout permettrait à la machine de voir son environnement et de s’orienter dans l’espace. « Le robot gagnerait en efficacité et en simplicité. Notre robot maçon, le RBR, a besoin d’un convoyeur qui lui achemine les briques à une certaine vitesse et d’une certaine position afin que celui-ci soit en mesure de les saisir. Bien qu’efficace, il requiert tout de même plus d’instrumentation machine qu’un bras qui repère seul les briques. De plus, le programmeur en amont aurait besoin d’entrer moins d’instructions. » La fin de la machine-outil ? Les machines-outils observables dans les ateliers d’usinage possèdent parfois de deux à cinq axes rotatoires, et mis à part les imprimantes 3D, ces équipements font principalement de l’alésage et du découpage de pièce. «La machine-outil fonctionne généralement ainsi : un opérateur dessine une forme voulue sur un logiciel de dessin industriel et avec l’aide d’un compilateur, il traduit son plan technique en langage machine. Il place ensuite le morceau à transformer dans l’équipement et l’outil s’exécute. Cependant, ces machines ont des limites que les bras robotiques n’ont pas. » En effet, une machine de type CNC est restreinte à ne faire que des coupes. L’entreprise qui décide d’automatiser une partie de sa production devra donc débourser pour acquérir d’autres équipements pour percer, par exemple. Le bras robotique, quant à lui, peut souder, couper et faire de la fabrication additive et soustractive. «Les possibilités sont très larges avec ce type de technologie. L’idée est d’amener les robots à faire certaines tâches effectuées par des machines-outils. Le but n’est pas de les remplacer, mais d’être complémentaire. » Le nerf de la guerre Selon Giovanni Pucella, le nerf de la guerre dans l’industrie est d’amener un automate à faire des tâches non répétitives. L’équipe de Robexco travaille d’ailleurs sur un robot qui pourrait faire des moules différents les uns des autres. «Si l’on regarde la construction d’un mur de briques réfractaires par un robot cela représente une seule et même tâche. On ne programme l’engin qu’une fois en lui indiquant la position des briques et les dimensions du mur. Pour le cas des moules, on doit réintroduire de nouvelles instructions à chaque pièce puisqu’aucune n’est semblable à la dernière. Or, un bras robotisé, ce n’est pas simple à programmer. Les mouvements rotatoires de son coude et de son poignet complexifient les choses dans le sens que le positionnement de l’outil ne se fait pas seulement sur les axes X et Y. On doit donc trouver un moyen de réduire le temps de conception afin qu’il ne dépasse pas celui de l’exécution. » C’est ce qu’a fait la PME saguenéenne. Ils ont réduit le temps de programmation d’un robot au même niveau que celui d’une machine-outil. « Nous avons découvert une entreprise ontarienne nommée Octopuz. La société informatique a mis au point un programme qui prend le code généré par un logiciel de dessin et le traduit en langage robot. Nous offrons donc avec nos produits cette solution qui fait en sorte que le temps de conception n’est pas allongé par la complexité de la machine. » Une technologie qui évolue vite Le RBR, la technologie présentée le 25 mars, est déjà en route pour les installations de Rio Tinto à Kitimat en Colombie-Britannique. Le robot maçon n’aura enregistré que quelques heures d’ouvrage lors de sa première mise à jour. «Nous allons mettre à niveau son convoyeur à briques. Nous en avons développé un nouveau qui lui fera gagner 25 % en efficacité. » Le RBR a une durée de vie estimée à une vingtaine d’années. D’ici là, il est bien possible que sa technologie soit dépassée », laisse tomber M. Pucella. Robexco : démocratiser l’usage robotique TECHNOLOGIE parMaximeHébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com Des pièces de robot entreposées dans les locaux de Robexco. Ces automates se retrouveront au cours des prochains mois dans des manufactures de la région. (Photo : Maxime Hébert-Lévesque)

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I AV R I L 2 0 2 2 | Pa g e 3 SAGUENAY – En constituant son département innovation en une entreprise distincte, Réfraco vient de se garantir un fournisseur technologique de premier ordre. Le spin-off industriel, Robexco, développera la technologie robotique à sa société sœur en plus de développer le marché régional. Le 25 mars dernier, Réfraco présentait lors d’une conférence médiatique à Saguenay son robot maçon, le Robot briqueteur Réfraco (RBR). Une première mondiale pour ce type d’engin qui remplacera sous peu l’humain dans l’entretien et la construction de murs de briques réfractaires qui composent les fours de cuisson d’anodes à la fonderie d’aluminium de Rio Tinto (RT) à Kitimat. Pour Réfraco, il s’agissait d’une nouvelle d’envergure qui découlait d’années de recherches et de mises au point par ses ingénieurs et techniciens. À la suite de la réussite de ce premier automate, les dirigeants de la société ont conclu qu’il était temps de laisser le département d’innovation voler de ses propres ailes, fondant ainsi Robexco. «Nous avons pris possession de nos premiers bureaux sur la rue Manic à Chicoutimi en septembre 2021. Je dis premier parce qu’à la vitesse qu’on grandit, nous allons peut-être devoir déménager dans les prochaines années. Nous sommes déjà 13 dans l’équipe et d’ici 2023, je prévois diriger une vingtaine d’employés », explique Giovanni Pucella, précédemment directeur de l’innovation chez Réfraco et maintenant DG de Robexco. Nous sommes Saguenéens Pour l’homme d’affaires, la présence d’une entreprise qui développe des solutions robotiques est tout à fait cohérente à Saguenay. «Notre principal client demeure Réfraco, mais nous sommes également entourés de manufactures et de transformateurs d’acier. Ces joueurs ont des besoins au niveau de la productivité et nos robots peuvent les aider. D’ailleurs, nous sommes sur des projets avec deux firmes de la région. Il est trop tôt pour divulguer des noms, cependant avec la pénurie de main-d’œuvre, disons que nos produits arrivent à pic!» Ne se fermant aucune porte, l’entrepreneur précise que tout type d’industrie est analysé afin de trouver des clients potentiels. Toutefois, selon l’historique de Réfraco, le secteur de la construction serait un domaine d’activités favorable à accueillir la robotique. Monsieur Pucella est sans équivoque; l’implantation de l’entreprise technologique dans la région est une bonne chose pour la santé des travailleurs. « Nous sommes une équipe composée de professionnels qui sont habitués aux longs déplacements à l’étranger dans le cadre de nos fonctions. Offrir un lieu de travail qui permet d’innover dans un secteur d’avenir et tout ça à la “maison”, ça n’a pas de prix pour la conciliation travail-famille. De plus, il est question de mettre sur pied des programmes de mise en forme et de diététique pour notre personnel. Existe-t-il un meilleur terrain de jeux que notre région pour promouvoir le sport ? » Un petit nouveau en route Réfraco est une société qui porte plusieurs chapeaux. C’est une entreprise de construction, une usine de fabrication de briques réfractaires et une firme qui exploite un volet service. «C’est Réfraco qui détient, entre autres, le contrat de maintenance des fours de cuisson d’anodes de Rio Tinto. Dans son entente de service, elle a décidé d’utiliser le RBR pour gagner en productivité. C’est une première et ce n’est pas la dernière. En effet, Robexco développe présentement un Robot Cuve Réfraco (RCR). Cet automate sera installé dans les installations du producteur d’aluminium et fabriquera des cuves », raconte Giovanni Pucella. Il peut s’agir d’un modèle d’affaires intéressant puisqu’en gardant la propriété, l’entreprise poursuit le développement de sa technologie et la finance. Le plein emploi L’un des enjeux pour Robexco dans les années à venir sera le recrutement d’une main-d’œuvre spécialisée. La transition numérique et la volonté des entreprises à automatiser leurs ateliers et leurs usines créent une forte pression sur le bassin de programmeurs disponibles. «Configurer des robots demande des centaines de milliers de lignes de codes informatiques. Nous avons et aurons besoin de programmeurs pour répondre à la demande. » La réalité dans le secteur des technologies est toutefois complexe. En effet, un phénomène de plein emploi est observé et les acteurs de l’industrie des Technologies de l’information (TI) s’arrachent littéralement les ressources. « Les programmeurs que je vais engager vont probablement provenir d’une autre entreprise. C’est une bonne chose lorsqu’on apprend que de nouvelles pousses technologiques s’établissent dans la région, toutefois ça signifie qu’on va jouer du coude pour mettre la main sur les ressources. Je pense que l’attractivité de la main-d’œuvre dépendra de ce que peut offrir l’employeur au niveau des réalisations et de l’environnement de travail », conclut le gestionnaire. La région accueille une nouvelle entreprise de robotique INNOVATION par Maxime Hébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com BV à la Une : Giovanni Pucella, directeur général de Robexco, au côté d’un bras robotisé. (Photo : Maxime Hébert-Lévesque) Jean-Benoit Pineault, directeur général de Réfraco lors de la conférence de presse annonçant la création de Robexco. (Photo : Maxime Hébert-Lévesque) 1934, RUE DAViS, SUiTE 103, JONQUiÈRE (QUÉBEC) G7S 3B6 TÉL. : 418 548-6446 | GCFiLiON.COM LA RÉFORME DE LA LOi SST VOUS PRÉOCCUPE? La force stratégique de cette réflexion a eu pour but d’optimiser les synergies et formaliser le processus de collaboration des deux organisations que sont, la SVA et le Créneau d’excellence en transformation d’aluminium. Dans cet ordre d’idée, le Créneau ainsi que la Société de laVallée de l’aluminium (SVA) sont fiers d’être innovant dans l’ensemble de ses projets, tout comme dans la toute nouvelle structure organisationnelle de ses entités. Il me fait donc plaisir de vous annoncer que le poste de direction de la SVA sera maintenant rempli par Mme Lilianne Savard en plus de ses fonctions à la direction du créneau d’excellence en transformation d’aluminium. De façonstratégique, en joignant ses deux postes nous allons augmenter l’impact des deux entités auprès des membres du secteur aluminium. Atout majeur de cette structure : • Notoriété et bénéfice de rayonnement pour le créneau et la SVA • Opportunités d’affaires conjointes par une représentation doublée • Augmenter l’impact auprès des entreprises du secteur et favoriser le matériau qu’est l’aluminium • Créer des synergies, optimiser et augmenter l’accompagnement et soutenir le développement • Favoriser l’accessibilité à une main d’œuvre répondant aux besoins des entreprises En tant que chef de file de l'industrie de l'aluminium au Saguenay-Lac-Saint-Jean, la Société de laVallée de l'aluminium apourmissionde favoriser l'émergenceet lacroissanced'entreprises de transformationde l'aluminiumetd'équipementiers spécialisées, dans le but de soutenir le développement économique ainsi que la création et le maintien d'emplois dans la Vallée de l'aluminium®. Carole Chapdelaine présidente du CA de la SVA Réflexion d’une structure organisationnelle optimisée!

Pa g e 4 | AV R I L 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I RELÈVE SAGUENAY – Ayant récemment complété un processus de relève, l’entreprise de construction et d’ébénisterie Habitalogik a investi plus de 750 000 $ depuis un an pour la mise à jour d’équipements et l’agrandissement de ses infrastructures. Deux projets en ce sens prennent principalement place cette année. Le premier, un investissement d’environ 200 000 $, consiste en l’élargissement par l’arrière du bâtiment d’Habitalogik dans le parc industriel Henri-Girard à Chicoutimi, afin d’ajouter un local de 1800 pieds carrés. Cet espace est destiné à l’entreprise de confection d’accessoires et vêtements de plein air Nopé, qui y installera sa manufacture et son entrepôt. Débutés en février, les travaux devaient se terminer vers la mi-avril. Un second agrandissement de 1 400 pieds carrés est prévu à l’automne. Il prendra place sur le côté du bâtiment. «On ajoute de l’espace pour la division ébénisterie. Elle passera de près de 2 000 à 3 000 pieds carrés », précise Sébastien Jean, président d’Habitalogik, actionnaire avec son cousin Pierre-Luc Brassard. Automatiser l’ébénisterie Les autres investissements réalisés visent à automatiser certaines opérations de la division ébénisterie. «Elle existe depuis le début quand mon p ère a fondé l’entreprise. C’est toutefois un secteur où c’est très difficile de trouver des employés, ça prend des personnes très expérimentées. C’est aussi très long pour la fabrication. Nous étions devant un choix : moderniser l’atelier ou fermer. Nous avons décidé de moderniser », explique M. Jean. L’entreprise a donc acquis, il y a un an, une plaqueuse de chants, machine qui permet de coller les chants qui masquent les bords visibles des panneaux d’un meuble. Il s’agit d’un investissement de 100 000 $. L’achat d’une machine de découpe numérique CNC et d’équipements reliés a également été prévu afin de faciliter et accélérer la tâche des travailleurs. Ceux-ci, totalisant 250000 $, entreront en fonction vers le mois de janvier 2023. «Nous sommes en train de passer à l’ère numérique. » Nouvel actionnaire En plus de la modernisation de l’atelier d’ébénisterie, les actionnaires d’Habitalogik étaient devant un autre défi pour assurer l’avenir de cette division. «Mon père avait une expertise dans l’ébénisterie. Mon cousin et moi n’avons pas toutes les connaissances qu’il possède dans ce domaine. Avec son départ à la retraite en décembre, nous ne nous sentions pas tout à fait outillés pour gérer le département », raconte le président de l’entreprise. Les deux hommes d’affaires ont donc choisi de s’associer à l’un de leurs employés de longue date en ébénisterie, Benjamin Roy, pour créer une nouvelle entité spécifiquement pour ce créneau. Très expérimenté, M. Roy deviendra actionnaire de la nouvelle entreprise créée aux côtés de MM. Jean et Brassard. Il assurera la gestion quotidienne de l’ébénisterie. Le projet devrait se concrétiser vers la fin septembre 2022. Sébastien Jean (à droite) a grandi en même temps que l’entreprise. On l’aperçoit avec son père, en 1995. (Photo: Courtoisie) Une relève familiale en douceur Habitalogik par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com Pierre-Luc Brassard et Sébastien Jean, les deux nouveaux actionnaires, encadrent Daniel Jean, fondateur d’Habitalogik, qui a pris sa retraite en décembre. (Photo : Maxime Tremblay) • Osisko Metals a signé, le 25 mars 2022, une entente avec Glencore Canada Corporation l’option d'acquérir une Participation de 100 % dans l'ancienne mine de cuivre de Gaspé située près de Murdochville, Québec pour un paiement initial de 25 millions $US. • Début du programme de forage en avril 2022 (5M $CD) dans le but de valider un modèle de ressource interne et les niveaux d'oxydation de la minéralisation au gisement Mount Copper, qui est en phase de due diligence sur le projet qui conduira à une décision d’exercer ou non l'Option avant le 30 juin 2022. • Superbe acquisition pour OM …la région pourra compter sur la présence d’un excellent groupe minier … • Support S2 : 0,50 $ S1 : 0,57 $ Resistance R1 : 0,60 $ R2 : 0,70 $ Présenté par Mi3 Communication Financière Inc. | 590, Jacques Lavigne, suite 402 | Ste-Thérèse Clause de non-responsabilité : Ce rapport ‘’Technical Note’’ produite par MI³ Communications Financières n'est ni une offre de vente, ni la sollicitation d'une offre d'achat des titres qui y sont évoqués. 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I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I AV R I L 2 0 2 2 | Pa g e 5 SAGUENAY – Entamé depuis près d’une dizaine d’années, le processus de relève au sein d’Habitalogik s’est conclu en décembre avec le départ à la retraite du fondateur Daniel Jean. C’est son fils Sébastien et son neveu Pierre-Luc Brassard qui tiennent désormais les rênes de l’entreprise. C’est en 2018 que les deux cousins sont officiellement devenus propriétaires de l’entreprise, mais le fondateur a continué à leur transmettre ses connaissances. Cette relève sécurise une vingtaine d’emplois. « Nous avons eu la chance que mon père reste avec nous encore quelques années. Il nous a bien préparés pour sa retraite. Nous sommes prêts à affronter les défis ! », affirme Sébastien Jean, président et actionnaire majoritaire. Un chemin naturel «Mon père a fondé Habitalogik en 1988 et je suis né cette année-là. J’ai donc grandi en même temps que l’entreprise. Elle a fait partie de mon quotidien et j’ai baigné là-dedans pendant plusieurs années », raconte M. Jean, qui a rejoint l’entreprise comme apprenti menuisier après avoir fait son cours en Technologie du génie civil au cégep. C’est après sa première année comme compagnon, en 2012, que son père lui a offert de devenir actionnaire. En 2013, Pierre-Luc Brassard s’est joint à eux. «Au début, j’étais surtout sur les chantiers, puis j’ai commencé à effectuer des tâches de gestion de plus en plus. En 2018, mon père était prêt à vendre ses parts », mentionne Sébastien Jean. Transition progressive Le processus s’est relativement bien passé, même si, selon le jeune entrepreneur, reprendre une entreprise déjà en place n’est pas forcément plus évident que d’en fonder une. «Nous faisons nos premiers pas avec un bateau qui est déjà gros. Heureusement, mon père nous a laissé beaucoup de place. La transition a été lente, mais assez rapide en même temps », souligne-t-il. L’un des points les plus difficiles pour la transition a été qu’au fil du temps, les trois repreneurs avaient développé leurs propres clients. «Chacun faisait l’estimation, la gestion de projet et la facturation pour ses clients. Ça a été le plus gros problème à résoudre pour la transition et le départ de mon père. Là, nous nous sommes structurés avec un vendeur, un estimateur et un gérant de projet. » Pendant le processus de relève, Sébastien Jean a également décidé de s’inscrire à l’École d’Entrepreneurship de Beauce (EEB) afin d’acquérir de nouvelles compétences, en plus de réfléchir et valider sa démarche. «Oui, l’entreprise existait déjà et allait dans une direction assez fixe, mais moi, j’ai envie d’avoir aussi le plaisir de développer des choses comme entrepreneur. J’avais besoin d’un peu d’accompagnement pour me sécuriser et me donner confiance pour diriger l’entreprise de la façon dont je souhaite le faire. […] La formule de l’EEB est vraiment adéquate pour ma situation. Nous avons de l’accompagnement de qualité et de bons coachs. Il y a presque autant de repreneurs que de fondateurs dans ma cohorte. Nous vivons les mêmes enjeux », explique-t-il. Nouvelle entreprise Parmi les nouveaux projets, Sébastien Jean et Pierre-Luc Brassard ont lancé, récemment, une nouvelle entreprise dans le domaine de l’immobilier : les Immeubles Habitalogik. «Nous avons acheté un premier bâtiment résidentiel sur le boulevard Saint-Paul pour le reconvertir en immeuble commercial que nous offrirons en location. Nous avons obtenu les autorisations. Nous démolissons le bâtiment pour en reconstruire un neuf», résume M. Jean. CROISSANCE Des investissements majeurs pour Habitalogik par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com L’entreprise a acquis, il y a un an, une plaqueuse de chants pour sa division ébénisterie, un investissement de 100 000 $. (Photo : Maxime Tremblay) SIÈGE SOCIAL 1934, rue Davis, suite 101, Saguenay, Québec G7S 3B6 BUREAU D'ALMA 520-15, Sacré-Coeur Ouest Alma, Québec G8B 1L9 Tél. : 418 548-7100 www.informeaffaires.com PRÉSIDENT - ÉDITEUR Maxime Tremblay mtremblay@informeaffaires.com Cell. : 418 944-8892 VENTES ET MARKETING Dominique Bérubé REPRÉSENTANTE PUBLICITAIRE dberube@informeaffaires.com Cell. : 418 815-7000 France Cloutier REPRÉSENTANTE PUBLICITAIRE fcloutier@informeaffaires.com Cell. : 581 668-3147 Stéphany Côté REPRÉSENTANTE PUBLICITAIRE scote@informeaffaires.com Cell. : 581 235-2037. RÉDACTION Maxime Hébert-Levesque JOURNALISTE mhlevesque@informeaffaires.com Tél. : 418 548-7100 Cell. : 450 341-1426 Karine Boivin Forcier JOURNALISTE kbforcier@informeaffaires.com Tél. : 418 548-7100 Cell. : 418 540-3716 Édité par le Groupe Informe Affaires 1934, rue Davis, suite 101, Saguenay Tél. : 418 548-7100 www.informeaffaires.com DÉPÔT LÉGAL : Bibliothèque et Archives nationales Québec DISTRIBUTION Postes Canada et Transcol Le mensuel économique Informe Affaires est distribué dans les entreprises de Saguenay, dans les quatre MRC de la région et dans le secteur de Chibougamau-Chapais. Les propos tenus dans ces textes d’opinions n’engagent que leurs auteurs. Les auteurs des articles ont l’entière responsabilité de leurs textes. La reproduction des articles est interdite sans l’autorisation des auteurs. 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Pa g e 6 | AV R I L 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – Au niveau fiscal, les deux dernières années de pandémie ont modifié certaines choses. Si des mesures d’atténuation avaient été pensées pour l’année d’imposition 2020, il en est autrement pour celle de 2021. Le rapport d’impôt auquel s’attardent les Québécois pourrait en surprendre quelques-uns. « Au niveau des salariés et des travailleurs autonomes, les gouvernements fédéral et provincial ont consenti à ceux et celles dont le revenu est de 75000 $ par année et moins, un report de l’impôt 2020 au 30 avril 2022. Cela signifie que certains particuliers devront payer, cette année, les impôts de 2020 et de 2021. Une situation qui pourrait surprendre les gens qui n’ont pas prévu de réserve », explique Olivier Levesque, fiscaliste pour la firme Raymond Chabot Grant Thornton. Le fiscaliste ajoute que certaines mesures d’aide, comme la Prestation canadienne d’urgence (PCU), ont été remises à la population sans prélever de montants à la source. Or, ces aides étaient imposables. Pour les salariés, cela se traduisait parfois par un remboursement d’impôt moins généreux ou un montant à rembourser en 2021. « L’arrivée de la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE) est venue modifier les choses dans le sens que le gouvernement fédéral prélevait un 10 % à la source. Les gens recevaient donc 450 $ au lieu de 500 $, mais cela va éviter les surprises pour la déclaration des revenus de cette année. » Le travailleur autonome Le travailleur autonome a eu plus ou moins les mêmes avantages que le salarié, dans le contexte où il a pu toucher une aide d’urgence durant les semaines de confinement. «Dans les balbutiements de la PCU, certains travailleurs autonomes ont été exclus. L’Agence du revenu du Canada s’est toutefois corrigée et a établi un cadre réglementaire les incluant. En septembre 2021, la PCRE est entrée en action et pour les impôts de cette année, les gens qui ont eu accès à cette aide devront porter une attention particulière. En effet, vous devrez rembourser 0,50 $ de la PCRE pour chaque dollar de revenu net gagné au-delà de 38 000 $. Toutefois, vous n’aurez pas à payer plus que le montant obtenu par cette aide. » Depuis la création de la loi de l’impôt sur le revenu, le travailleur indépendant peut déduire une partie de ses dépenses reliées au transport. «En temps de confinement, nous nous attendons bien sûr à observer une 2022, une année d’imposition importante pour les travailleurs (Photo : ShutterStock) FISCALITÉ parMaximeHébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com OPPORTUNITÉ D’AFFAIRES Entreprise ayant 4 locaux à revenu bail de 5 ans • Garage automobi le • Art i ste • Cai sse Des jardins • Salon d’esthét ique Dépanneur Delisle bannière Harnois • Plusieurs améliorations ont été apportées au commerce • Terrain de 200 pieds par 100 pieds • Station d’essence de 4 pompes • Volume de vente élevé avec bon profit Pour de plus amples informations communiquer par courriel à serge.tremblay@hotmail.com 2 4 7 2 , a v e n u e D u P o n t N o r d , A l m a I S e r g e . t r e m b l a y @ h o t m a i l . c o m

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I AV R I L 2 0 2 2 | Pa g e 7 baisse de réclamations pour ce volet. Surtout sur la période de référencement qui coïncide avec les confinements. Il faut également rappeler que le déplacement effectué par le travailleur autonome vers son lieu de travail n’est pas considéré comme déductible. Le travailleur doit également fournir pour le provincial un registre de ses déplacements, sans quoi il s’expose à une amende de 200 $. » Le bureau à la maison Toujours en ce qui concerne le travailleur autonome, les déductions en lien avec sa résidence exigent un calcul complexe. En effet, celui-ci doit fournir les mesures de sa résidence et définir en pourcentage l’espace utilisé pour ses activités commerciales. « Le salarié obtient un laissezpasser au niveau du travail à la maison pour les années d’imposition de 2020, 2021 et 2022. Durant ces années, il peut demander une déduction de 2 $ par jour pour un maximum de 200 jours. Pour être admissible, il faut avoir travaillé de la maison plus de 50 % du temps en raison de la pandémie et au moins quatre semaines consécutives. En 2021 et 2022, le maximum déductible est de 500 $ par personne. » Un programme très généreux Bien que les personnes morales, c’est-à-dire les sociétés par actions, les OBNL, les collèges privés et les sociétés d’État ont été touchés par la pandémie, au niveau des impôts on ne dénote pas d’importants changements. « La Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) déployée du 15 mars 2020 au 23 octobre 2021 n’était pas remboursable. Les entreprises ont perçu ces aides comme des revenus et ils ont payé leur impôt normalement à la fin de l’année. Là où il y a peut-être eu un problème avec cette aide, c’était du côté d’un critère d’admissibilité. En effet, toutes les entreprises qui ont démarré leurs activités après le 15 mars 2020 ont passé sous le radar. Autrement, il s’agissait d’un programme excessivement ouvert », souligne Olivier Levesque. Enfin, le fiscaliste ajoute que la SSUC a probablement été l’un des programmes les plus généreux de l’histoire du Canada. «L’admissibilité à cette aide était très ouverte. Il suffisait, entre autres, d’avoir un numéro d’employeur valide en date du 15 mars, démontrer qu’on essuyait des pertes dues à la COVID et être une entité admissible. Walmart était qualifié à cette mesure pour vous dire», conclut-il.

Pa g e 8 | AV R I L 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – La fête de Pâques demeure un événement important pour les chocolateries de la région. Certaines entreprises remarquent une augmentation des ventes à cette période par rapport aux années précédentes. S’il se vend davantage de chocolat à Pâques, rassurez-vous, ce n’est pas parce que la fête religieuse gagne en popularité. La réponse proviendrait plutôt du fait que depuis 2020, l’engouement pour l’achat local et le «comfort food» gagne en popularité. «Je me souviens d’une étude parue durant la première année de pandémie qui signalait une hausse de la consommation d’alcool et de confiseries. Comme si les gens en période d’insécurité cherchaient à se réconforter par les petits plaisirs coupables comme le chocolat. Également, les problèmes reliés aux chaînes d’approvisionnement au niveau mondial rendent l’accès aux produits étrangers plus difficile. Une réalité qui ne doit pas nuire aux producteurs locaux», relate Marie Lalancette, directrice générale depuis le 5 février 2022 de la Chocolaterie des Pères Trappistes. Pour Francis Pearson, propriétaire de Chocolats Pearson à Saguenay, ce n’est pas tant l’engouement pour Pâques qui a augmenté, mais plutôt l’intérêt pour l’achat local. «Ma plus grosse année en termes de vente a été 2020. Il y a deux ans, mon chiffre d’affaires avait pratiquement doublé pour Pâques. Depuis, nous ressentons un certain essoufflement. Je ne pense pas que la fin de semaine de Pâques 2022 m’apportera autant de travail que les dernières années. Nous sommes une chocolaterie qui se consacre à la confection d’ensembles de morceaux. C’est un créneau très populaire lorsque vient la fin de l’année à cause, notamment, des cadeaux corporatifs. Ceux qui dominent durant Pâques, ce sont les gros producteurs. » Freiner les grands-parents Du côté des Chocolats Rose Élisabeth à Métabetchouan–Lac-à-la-Croix, Pâques et le temps des Fêtes sont les principaux événements de l’année. Stéphane Boivin, le copropriétaire, mentionne que son entreprise transformera environ 900 kg de chocolat exclusivement pour la fin de semaine du 16-17 avril. «Nous commençons à prévoir Pâques au mois de novembre avec les commandes de moules, de matière première et les emballages. La production commence quant à elle un peu avant la Saint-Valentin. Nous prévoyons une année plus forte que la dernière. Nous sommes en activité depuis 11 ans et nous sommes toujours en croissance. » Par ailleurs, monsieur Boivin a remarqué un changement au niveau de la consommation depuis ses débuts dans le métier. «Les gens recherchent moins les gros lapins en chocolat et semblent préférer les pièces plus petites, mais plus travaillées et de meilleure qualité. Les échos que nous avons entendus étaient que les parents demandaient aux grands-parents de se limiter dans le volume de chocolat à offrir aux petits-enfants. » Une croissance remarquable En février 2022, l’entreprise emblématique de Mistassini, la Chocolaterie des Pères Trappistes, intégrait à son équipe une nouvelle directrice générale. « Je suis arrivée deux années après la refonte de l’image de marque. Je suis très impressionnée par le travail effectué et je trouve qu’aujourd’hui la chocolaterie tape dans le mille avec son marketing. L’équipe a su conserver son volet religieux historique tout en ajoutant une touche humoristique. Le défi pour moi est de garder le train sur sa bonne lancée», explique Marie Lalancette. La gestionnaire reprend en main une entreprise en bonne santé. L’an passé la chocolaterie aurait enregistré une croissance de 25 % de son chiffre d’affaires. Cela se traduit par une augmentation significative de la production. «Au mois d’août, nous avons produit 155000 boîtes de bleuets recouverts de chocolat et pour 2022, nous avons confectionné 3,6 millions de petites poules en chocolat au lait et noir. » Pour ce qui est de Pâques, il s’agit du moment de l’année le plus important pour la Chocolaterie des Pères Trappistes. On précise que 60 % du chiffre d’affaires de l’entreprise proviendrait de cet unique événement. Pâques : l’achat local à l’honneur PÂQUES par Maxime Hébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com M lti li mentor. Devenez expérience ez v u p s. os Saguenay Promotion entrepreneurs mentorat pour Service de mentoratsaguenay.ca 418 698-3157 Fannie Hovin Serge Desgagné / Ventil-Air gton / Épic Machinery

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I AV R I L 2 0 2 2 | Pa g e 9 SAGUENAY – Pâques est une période intéressante pour les agences de voyages et les fleuristes, sans toutefois se comparer à d’autres moments de l’année en termes de ventes. «C’est une très bonne période, mais pas la meilleure pour nous. Ça ne se compare pas aux Fêtes ou à la semaine de relâche », lance Michael Gagnon, propriétaire de Voyages Pura Vida. Marie-Pier Houde, directrice générale chez Voyages Carpe Diem abonde en ce sens. «C’est une longue fin de semaine, donc c’est un moment plus propice aux voyages. C’est une grosse semaine. Cependant, en temps normal, ce n’est pas notre plus grosse période », affirme-t-elle. Si certains profitent des deux jours fériés pour diminuer le nombre de jours de vacances qu’ils doivent prendre, ce sont surtout ce que M. Gagnon appelle des escapades, qui ont la cote à Pâques. «Ça peut être avantageux, parce que les opérateurs de tours organisent des voyages dans ces périodes fixes. On peut penser à New York, Boston, ou encore Charlevoix sur trois jours, etc. Ce sont majoritairement ces types de voyage qui sont demandés. » Selon Mme Houde, New York est une destination très recherchée à Pâques, puisque c’est un trajet moins long qui se fait sur quelques jours. Engouement inattendu Cette année, les deux conseillers voyage constatent toutefois un fort engouement pour les voyages en avril. «C’est fou, le nombre de gens qui partent. Depuis que je suis dans le métier, c’est le meilleur mois d’avril que j’ai vu en termes de départs », souligne Michael Gagnon. Marie-Pier Houde explique que la levée des mesures sanitaires, notamment la fin de l’obligation de faire un test de dépistage pour revenir au Canada, a poussé de nombreuses personnes à partir à l’étranger, projet souvent repoussé depuis deux ans. C’est d’ailleurs le Sud qui suscite actuellement le plus d’intérêt de la part des voyageurs. « La demande est extrêmement forte. Aussitôt que la levée des mesures sanitaires a été annoncée, nous avons vu les gens réserver pour avril. D’habitude, ça s’atténue pour la miavril environ, mais cette année, les clients prolongent jusqu’en mai. Ils avaient hâte. » Fleuristes Selon Mélissa Gauthier, propriétaire depuis cinq ans de Plantes & Fleurs à Arvida, à Pâques, les affaires sont bonnes, mais pas autant qu’à la Saint-Valentin, à la fête des Mères ou à Noël. Même son de cloche du côté de Les Gens Fleuris d’Alma. «C’est assez actif, mais ce n’est pas notre plus grosse fête. Ce n’est pas là que nous faisons la plus grosse partie de notre chiffre d’affaires », affirme Catherine Jean, qui a lancé la boutique avec sa sœur en 2019. Les deux fleuristes constatent qu’à cette période, les gens achètent beaucoup plus dans les épiceries et les magasins à grande surface. «On dirait que les épiceries ont une belle offre dans cette période. Les prix sont bas aussi. C’est facile d’acheter un lys en passant chercher un jambon, par exemple », illustre Mme Gauthier. Madame Jean a donc choisi de se démarquer pour cette fête avec des produits originaux, comme des ananas en pot ou des bonsaïs. «Ce n’est pas possible de concurrencer les grands magasins à ce moment. Ils achètent en très grande quantité et ils peuvent vendre des tulipes à un prix avec lequel nos petites entreprises ne peuvent pas rivaliser », estime-t-elle. Fleuristes et agences de voyages Pâques : une bonne période, mais pas la meilleure Les escapades de quelques jours, comme les voyages à New York, ont la cote lors de la fin de semaine de Pâques. (Photo: Shutterstock) COMMERCES par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com MATCH THÉMATIQUE, VIDÉO, ACTIVATION, ÉCRAN GÉANT, MÉDIAS SOCIAUX, AFFICHAGE ET PLUSIEURS FAÇONS POUR FAIRE CONNAITRE VOTRE ENTREPRISE À NOS CÔTÉS SAISON 2022-23 50e SAISON DES SAGS Informations : 418-290-2423 serge.proulx@sagueneens.com

Pa g e 1 0 | AV R I L 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I Publireportage SAGUENAY Alain Pedneault, copropriétaire cédant, Simon Pedneault et Patrice Savard, nouveaux actionnaires et Pierre Pedneault, copropriétaire. Deux nouveaux actionnaires chez Club Piscine Saguenay Alors que la région se prépare à l’arrivée de l’été, Club Piscine Saguenay, à Chicoutimi, lance sa saison 2022 avec une nouvelle équipe d’actionnaires pour assurer sa relève. La transaction a été officialisée en décembre dernier, alors qu’Alain Pedneault, prêt pour la retraite, a cédé ses parts à Simon Pedneault et à Patrice Savard. Son frère Pierre reste toutefois en poste pour poursuivre l’aventure avec ses nouveaux partenaires. Il s’agit de la 3e génération de propriétaires pour le magasin de Chicoutimi, fondé en 1994 par le grand-père de Simon et opérant sous la bannière Club Piscine Super Fitness depuis 1995. « Bien que je me sois d’abord dirigé vers l’ingénierie, j’ai toujours eu un sentiment d’appartenance envers l’entreprise familiale. C’était donc naturel pour moi d’y revenir pour participer à la suite de son histoire », mentionne Simon Pedneault, directeur des opérations. De son côté, Patrice Savard a saisi l’opportunité de consolider son implication en tant que membre de l’équipe : « Employé du magasin depuis 2014, j’ai touché à tous les postes existants, en plus de posséder une vaste expérience du commerce de détail. J’ai donc accepté ce défi avec confiance et fierté », affirme le directeur des ventes. En période de transition, les actionnaires ont déjà réussi à trouver leur propre synergie, où chacun fait briller ses compétences au service de l’entreprise. Investissements importants dans le numérique Dans la dernière année, des investissements de 200 000 $ ont été réalisés pour la mise en place d’un nouveau système informatique. Celui-ci permettra de bonifier l’expérience d’achat en ligne des clients, particulièrement pour les accessoires et meubles de jardin. Il reliera directement l’entrepôt à la boutique virtuelle pour voir la disponibilité de l’inventaire en temps réel. De plus, l’équipe de vente sera équipée de tablettes pour présenter plus facilement le catalogue à la clientèle en magasin. « Il s’agit d’un énorme pas en avant pour optimiser la gestion de notre entrepôt et réduire les erreurs. Mais, on invite toujours le client à venir rencontrer nos experts directement en magasin puisque certains articles, comme les piscines, ne pourront pas être achetés en ligne! », explique Simon Pedneault. Ces investissements assureront la pérennité de l’entreprise tout en consolidant des emplois dans la région. Rappelons qu’il s’agit du seul détaillant Club Piscine au Saguenay-Lac-Saint-Jean et sur la Côte-Nord, d’où provient une bonne partie de la clientèle. 2480, boul. Talbot Saguenay, Quebec G7H 5B1 TÉLÉPHONE : 418 545-2550 Faites partie du Club! Chef de file parmi les détaillants en articles pour la cour arrière, Club Piscine offre bien plus que des piscines et des spas! Le commerce fait aussi la vente de saunas, de meubles de jardin, de BBQ, d’appareils de conditionnement physique, et bien plus encore. Avec la saison de la cour arrière qui arrive à grands pas, et les ventes qui sont déjà au rendez-vous, Club Piscine Saguenay invite actuellement de nouveaux membres à se joindre à son équipe de plus de 80 employés. Pour découvrir les postes disponibles, consultez la section Carrières du www.clubpiscine.ca ou présentez-vous en magasin avec votre CV.

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I AV R I L 2 0 2 2 | Pa g e 1 1 SAGUENAY – Le réseau de radio Rythme FM propriété de Cogeco Média s’implante à Saguenay. La nouvelle station diffusera à partir du 98,3 FM dès le 25 avril prochain au matin. Ajoutant une radio musicale en plus de sa chaîne parlée, KYK FM, le géant québécois des télécommunications deviendra ainsi le plus grand radiodiffuseur de la région. C’est sans surprise que Cogeco Média par l’implantation de Rythme FM à Saguenay vise à récupérer les parts de marché radiophonique détenues présentement par la concurrence. «Les objectifs sont ambitieux, mais nous nous engageons à les remplir d’ici le printemps 2023. À cette date, nous aurons les chiffres exacts de notre auditoire par Numeris. La cible est d’aller chercher 10 parts de marché chez les hommes 25-54 ans et 14 parts de marché chez les femmes 24-54 ans », explique Annie Tremblay, directrice générale et des ventes pour Cogeco Média Saguenay–Lac-Saint-Jean. Par ailleurs, la gestionnaire souligne qu’avec l’entrée en ondes de Rythme FM, le groupe deviendra le plus grand joueur radiophonique de la région. « Au Lac-Saint-Jean, nos stations Planète dominent la concurrence et à Saguenay, KYK FM est également le poste le plus écouté. L’ajout d’une offre musicale vient compléter notre radio parlée qui attire plutôt un marché masculin. » Un réseau qui a fait ses preuves Lors des derniers sondages Numeris, la station montréalaise Rythme FM 105,7 était la radio musicale la plus écoutée au Québec. De plus, elle est membre de la famille Cogeco Média, qui exploite 22 stations de radio à travers le Québec et qui rejoint en moyenne 5,3 millions d’auditeurs par semaine. C’est donc un réseau bien rodé qui possède de grands moyens qui prend forme dans la région. D’ailleurs, la programmation est soutenue par des gens connus du show-business québécois comme Sébastien Benoît, Isabelle Racicot et l’ancien membre du duo comique les Grandes Gueules, José Gaudet. « La maison mère nous supporte dans l’aventure et ce que nous allons offrir dès le 25 avril, c’est la recette appréciée de Rythme FM avec une touche régionale. À l’animation, nous pourrons donc compter sur Julie Munger, ancienne candidate d’Occupation Double, Annie Villeneuve, la chanteuse, Amélie Simard, une ancienne animatrice de radio de Québec originaire de la région, Mathieu Beauregard et Félix Rondeau. Le tout accompagné des émissions réseau qui seront également diffusées dans la journée. » Un positionnement féminin Au contraire de la station parlée KYK FM, Rythme FM sera moins dans l’opinion tranchée. Bien que des bulletins de nouvelles seront présentés sporadiquement au cours de la journée, le but premier de la chaîne n’est pas l’actualité, mais plutôt le divertissement, la musique et des sujets touchant les femmes. «Nous ne visons pas de groupe d’âge spécifiquement, je pense que nous avons balancé notre programmation pour attirer toutes sortes de gens. C’est une radio qui accompagne aussi bien les travailleurs et travailleuses que les gens au foyer. Toutefois, par le ton et les sujets amenés par le réseau, le public féminin est plus intéressé par ce type d’offre radiophonique. » Un échange de stations Les ondes du 98.3 diffusaient la station O, une chaîne musicale. Cogeco Média et Arsenal Média, propriétaire de O, ont convenu à une entente impliquant quelques échanges. «Nous avions des stations de radio en Abitibi-Témiscamingue pour lesquelles Arsenal avait un intérêt. Nous avons donc procédé à un échange à l’intérieur de la transaction. Le CRTC a donné son aval au rachat et nous sommes fiers de pouvoir remettre sur pied une radio qui était un peu délaissée. Il faut savoir que O n’avait plus de pied-à-terre au Saguenay. Une animatrice effectuait les enregistrements de chez elle et le reste de la programmation était produit hors région. » Un média toujours en santé L’arrivée des médias sociaux est venue sabrer le budget des médias traditionnels en accaparant près de 80 % des revenus publicitaires. En effet, ce qu’on appelle la crise des médias est en réalité un changement des habitudes d’achats publicitaires des annonceurs. Ceux-ci préfèrent s’afficher sur les nouvelles plateformes au lieu des médias généralistes comme les journaux, la télévision et la radio. «Affirmer que nous n’avons pas subi la crise des médias, ça serait mentir. Nous tirons moins de revenus publicitaires qu’autrefois, c’est indéniable. Toutefois, le marché de la radio semble moins affecté. Pour preuve, nous lançons Rythme FM très prochainement. Sans divulguer le montant de l’investissement, il a été important. Nous avons engagé cinq nouveaux employés et avons acquis de nouveaux locaux que nous avons transformés en station de radio. Ils sont situés sur le même étage de l’immeuble du boulevard Talbot où se trouve KYK FM», conclut Annie Tremblay. Rythme FM Rythme FM arrive à Saguenay en avril Annie Tremblay, directrice générale et des ventes de Cogeco Média Saguenay-Lac-Saint-jean. (Photo : Maxime Hébert-Lévesque) MÉDIAS parMaximeHébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com Communiquez avec nous sans tarder au : France Cloutier Représentante aux ventes 581 668-3147 fcloutier@informeaffaires.com Mon intérêt pour les gens …mon enthousiasme à vous conseiller!

Pa g e 1 2 | AV R I L 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I Depuis plus de 20 ans, Louis Amireault, fiscaliste chevronné au bureau MNP d’Alma, assure la gestion et la réalisation de mandats portant exclusivement sur les taxes indirectes, pour l’ensemble de la clientèle au Québec. Son expertise pointue et ses connaissances approfondies lui permettent d’accompagner entreprises et organisations de toute nature dans leurs obligations fiscales relatives aux taxes. Particuliers, entreprises, municipalités, centres de services de santé, OSBL, établissements d’enseignement, conseils de bande autochtones, etc., nous sommes tous concernés par les taxes. Contrairement à l’impôt qui est perçu lorsqu’il y a un revenu imposable pour des contribuables, les taxes assujettissent des transactions de biens et de services. Les plus connues sont la TPS et la TVQ, mais il en existe plusieurs autres, par exemple les taxes sur le carburant, l’alcool, le tabac, les assurances, l’hébergement, les services d’appel 911, notamment. Les taxes de vente touchent aussi les transactions immobilières, et dans ce contexte, vendeurs et acheteurs doivent savoir quelles sont leurs obligations et réaliser les bonnes démarches au bon moment. Or, différents cas de figure sont possibles ce qui rend les choses encore plus complexes, chaque cas nécessitant une analyse distincte selon les faits précis. Ainsi, lorsque le vendeur détient un immeuble commercial, la vente sera généralement taxable et l’acheteur qui est inscrit en TPS et TVQ aura la responsabilité de remettre celles-ci au fisc. En revanche, si l’acheteur n’est pas inscrit aux taxes de vente, c’est au vendeur de percevoir ces dernières auprès de l’acquéreur, puis de les remettre aux autorités fiscales. Pourquoi un acheteur a-t-il intérêt à s’inscrire? Parce que s’il compte réaliser des activités commerciales, il pourra réclamer des crédits sur intrants lors de sa déclaration et par conséquent récupérer tout ou une partie des taxes. Autrement dit, lorsqu’il effectuera son autocotisation, il demandera du même coup un remboursement des taxes de vente sur intrants, selon la proportion de l’immeuble qui sera utilisée dans le cadre de ses activités commerciales. Rappel important : pour se qualifier au processus d’autocotisation par l’acheteur, l’inscription aux taxes de vente devra s’effectuer suffisamment tôt dans le processus afin que les numéros de taxes de l’acheteur soient valides et actifs au moment de la transaction d’achat d’un immeuble. Il faut savoir toutefois qu’il existe des activités exonérées de taxes, par exemple les services de santé. Par conséquent, si une portion ou la totalité de l’immeuble commercial acquis par l’acheteur est consacrée à une activité exonérée, il serait requis de payer la TPS et la TVQ sur l’achat de l’immeuble, selon les mêmes principes énoncés ci-avant. Par le fait même, les crédits sur les intrants (CTI et RTI) ne pourront pas être réclamés à cet égard, mais uniquement pour la part commerciale non exonérée. Les conseils d’un expert s’avéreront particulièrement utiles pour savoir quelles sont les options de l’acheteur et prendre la décision la plus judicieuse. Dans la situation où un acheteur d’un immeuble est un inscrit, il est important de ne pas oublier que l’on est responsable de la remise des taxes au gouvernement puisqu’il n’y a pas de déboursés monétaires au moment de la transaction. Le paiement des taxes devra s’effectuer au moment où l’acheteur remplira sa déclaration de taxes habituelle, en incluant son autocotisation et le cas échéant, sa demande de remboursement pour crédits sur intrants. Si l’on ne se conforme pas à cette obligation, on peut encourir des pénalités et intérêts alors mieux vaut ne pas l’oublier! Certains acheteurs de bâtiments commerciaux sont souvent surpris d’apprendre qu’ils devront débourser des taxes de vente, car leurs projets d’usage de tels immeubles sont souvent autres que dans un cadre commercial. Souvent, ils ne s’attendent pas à cette dépense supplémentaire et craignent de ne pouvoir y faire face. Mais en étant accompagné par un fiscaliste de MNP dans ce domaine, on met toutes les chances de son côté pour mener à bien le processus, obtenir les remboursements auxquels on a droit et le cas échéant, trouver la meilleure solution si l’on n’a pas effectué son autocotisation dans les délais prescrits. Louis Amireault, CPA, CA, associé fiscalité, bureau MNP d’Alma L’IMPACT DES TAXES DE VENTE SUR LES PROJETS IMMOBILIERS COMMERCIAUX

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