Journal Février 2023

Pa g e 4 | F É V R I E R 2 0 2 3 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – De nouveaux projets émergent de racine coop, le regroupement formé de BIZZ coop, de la coopérative de travail Café Cambio, de la coopérative de solidarité Librairie Les Bouquinistes, de nOula coop et de la coopérative Système T. Ce collectif souhaite faire vivre les valeurs de communauté, d’échange et d’ouverture pour dynamiser le centre-ville de Chicoutimi. Le projet de mutualisation, qui vise les aspects de communication, d’administration et de vie associative, a permis de créer une synergie entre les cinq coopératives situées sur la rue Racine à Chicoutimi. C’est ainsi qu’un coin café proposant les produits du Café Cambio a été installé à la librairie. Une machine à café sera également implantée chez BIZZ coop. «Nous essayons de partager un peu nos services. Nous avons mis des livres au Café. Chez BIZZ, le livre Le jardin vivrier que nous présentions a eu un grand succès. Nous avons commencé par le café parce que c’est une action conviviale, de partage. Il y a un aspect social et de collectivité qui y est lié », résume Shannon Desbiens de la Librairie Les Bouquinistes. Les responsables du projet souhaitent que ces collaborations incitent leurs clientèles respectives à circuler d’un commerce à l’autre et à entrer en contact avec des entreprises où elles ne se rendaient pas forcément. Ces actions cadrent parfaitement avec la vision de racine coop qui veut faire du centre-ville un lieu vivant et convivial où les passants peuvent déambuler, participer à la vie culturelle et encourager des boutiques locales. «Un des éléments majeurs de la démarche, c’est de dynamiser la rue Racine. Nous désirons qu’il y ait une culture et une dynamique qui font que c’est agréable d’y venir et qui poussent les entreprises à s’y installer. […] Nous ne sommes vraiment pas dans une économie d’un marché contre un autre. Nous avons une perspective d’ouverture », souligne Guylaine Pelletier de BIZZ coop. Celle-ci aimerait d’ailleurs voir de nouvelles coopératives s’implanter dans le milieu, ou même ailleurs. « Le modèle coopératif est porteur pour l’avenir. Quand une coopérative va bien, les profits sont réinjectés directement dans la communauté », affirme-t-elle. Mobiliser et collaborer Parmi les autres projets évoqués, on compte celui d’implanter un Dataviz nomade. Réalisé par Lum Design, ce module permettra de consulter les passants de façon ludique afin de savoir ce dont ils ont envie pour leur centre-ville. «On aimerait aussi avoir une terrasse racine coop. Celle-ci serait amovible, sur roues, ce qui fait que nous pourrions la déplacer à différents endroits sur la rue », explique Mme Pelletier. Shannon Desbiens et elle évoquent aussi la possibilité de collaborer avec les entreprises « traditionnelles » du centre-ville. Cela pourrait, par exemple, prendre la forme de coupons rabais pour un commerce, obtenus en visitant un autre, ou encore d’événements communs. «Nous aimerions que dans cinq ans, venir sur la rue Racine soit un incontournable […] Ce que nous souhaitons, c’est adopter une dynamique pour que les gens voient immédiatement la couleur de la Racine. Si on se parle tous, on peut aller chercher des idées. En faisant des synergies, on ne se cannibalise pas. On crée quelque chose de plus, on augmente le marché », croient-ils. Mêmes enjeux Au-delà de la dynamique du centreville, racine coop permet aux cinq coopératives qui la forment de parler d’une seule voix et de développer des projets plus ancrés ayant une plus grande portée. « Le modèle coopératif possède aussi ses défis, d’où l’idée de la mutualisation. Nous pensons que nous pouvons aller plus loin encore, rejoindre d’autres coops de la rue Racine ou d’ailleurs. Tous ces gens vivent les mêmes enjeux. […] Nous avons beaucoup à nous dire et à apprendre les uns des autres », estiment Shannon Desbiens et Guylaine Pelletier. Ceux-ci donnent l’exemple de la rencontre qui a permis de définir l’identité de racine coop. Cet exercice a été effectué en collaboration avec Lum Design. « Les travailleurs de nos coopératives ont pu voir ce que nous avions en commun. C’est très facile de se rendre compte de nos similarités, même si nos entreprises sont complètement différentes. » Collectif de cinq coopératives Des premiers projets émergent de racine coop Guylaine Pelletier, de BIZZ coop et Shannon Desbiens de la Librairie Les Bouquinistes. Chaque coopérative du collectif affiche maintenant les couleurs de racine coop sur sa devanture, ainsi que des parties de sa mission, sa vision et ses valeurs. (Photo : Karine Boivin Forcier) ÉCONOMIE SOCIALE par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com

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