Journal Juin 2022

Juin 2022 | Volume 13 | Numéro 7 | 48 pages 5 Chaînes d’approvisionnement : Les entreprises se réinventent 10 Portrait d’entrepreneur : Marc-André Couture, photographe 44-45 Paternité et Entrepreneuriat À lire page 13 LE MENSUEL ÉCONOMIQUE D’ ICI pages 2 et 3 PROCHAINE ENCHÈRE 5 ET 6 JUILLET, INSCRIVEZ-VOUS ET MISEZ EN LIGNE SUR WWW.ENCANROY.CA I n s p e c t i o n s u r p l a c e a u 1 4 6 2 , b o u l e v a r d S a i n t - P a u l , C h i c o u t i m i

Pa g e 2 | J U I N 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – C’est une synergie régionale entre les équipementiers Propulsa Innovations et EPIQ MECFOR qui a permis d’implanter le tout premier système de filtration autonettoyant EPURA avec cartouche indépendante au charbon sur un transporteur d’anodes. Le système de filtration autonettoyant EPURA est un des premiers concepts de Propulsa Innovations et a fait ses preuves en matière de filtration des poussières. Il n’avait toutefois encore jamais été combiné à un dispositif permettant d’épurer les gaz toxiques dégagés par certains procédés industriels, dont ceux des alumineries. L’entreprise désirait s’attaquer à cette réalité, toujours en apportant une plus-value à son produit, sous la forme d’une cartouche rechargeable au charbon. Dans cette démarche, l’un des meilleurs équipements possibles pour tester les performances du prototype était un transporteur d’anodes qui opère dans un environnement industriel chargé en poussières de carbone et d’alumine, en plus des gaz nocifs comme le fluorure d’hydrogène (HF) et le dioxyde de soufre (SO 2 ). Les filtres et le charbon font l’objet de remplacements fréquents sur ces appareils, ce qui assure le maintien d’une bonne qualité d’air. C’est la raison pour laquelle l’équipe de Propulsa Innovations a approché celle d’EPIQ MECFOR, entreprise régionale reconnue comme un leader nord-américain pour ce type d’équipement, dont les installations de Saguenay sont de surcroît situées à proximité des siennes. Intérêt immédiat L’équipe d’EPIQ MECFOR, division régionale d’EPIQ Machinerie, a tout de suite été intéressée à participer au projet avec son transporteur d’anodes MTA30. Celui-ci utilisait auparavant une autre technologie pour la filtration et l’épuration des gaz. Toutefois, ces cartouches (une pour le filtre et une pour le charbon) doivent être changées régulièrement et sont assez onéreuses. Le système EPURA nécessite uniquement le remplacement du charbon en vrac utilisé pour l’épuration des gaz. «Nous le trouvions intéressant en raison de sa capacité de filtration, mais aussi parce qu’il a un bon maintien de la pression dans la cabine, un apport constant d’air frais et que le filtre se nettoie seul. Il n’y a plus de temps morts pour changer les filtres. Comme on doit généralement les changer aux mois, on gagne beaucoup de temps. Pour le client, c’est intéressant », résume Carl Lapointe, ingénieur de produits chez EPIQ MECFOR. En plus de la technologie, les deux entreprises possèdent des valeurs et une vision similaires, ce qui a facilité la collaboration. «Nous avons eu la visite d’Éloïse Harvey, chef de la direction d’EPIQ Machinerie. Nous avons constaté que nos visions d’entreprises se rejoignent », souligne Denis Dumais, vice-président innovations chez Propulsa. «S’allier les forces d’autres organisations plus spécialisées dans certains domaines, ça crée des synergies et des relations gagnant-gagnant », ajoute Isabelle Gaudreau, coordonnatrice marketing et communications chez EPIQ Machinerie. Synergie régionale Rio Tinto s’est aussi impliqué dans le projet en tant qu’acheteur du transporteur d’anodes et par le biais du Développement économique régional (DER). L’équipe de l’usine GrandeBaie doit aussi réaliser les tests de gaz pour confirmer que l’exposition au HF et au SO2 est conforme en tout temps dans un contexte d’opération réel. «Rio Tinto a une volonté de faire rayonner les technologies régionales. Le bassin de l’industrie de l’aluminium au Saguenay–Lac-Saint-Jean, c’est un fleuron autant pour la région que pour le Québec. Il y a donc eu une implication pour supporter le déploiement de cet essai-là en usine», indique Mme Gaudreau. Toute la synergie entre les trois organisations, qui ont un historique de collaboration, a assuré la réussite du projet. « Il y avait une ouverture parmi les participants pour l’essayer. Il y a une conjoncture favorable qui s’est développée pour tester cette technologie. Au-delà de la technique, il y a une belle chimie qui a permis au projet de se réaliser», estime-t-elle. Étroite collaboration L’étroite collaboration entre les équipes de Propulsa et d’EPIQ MECFOR pour l’adaptation du système sur le transporteur d’anodes a d’ailleurs constitué la clé du succès du projet. «Ça s’est bien passé. Notre équipe est très imaginative. Nos employés ont fait un beau travail collaboratif avec les gens de MECFOR pour atteindre un concept intéressant. Ça s’est fait rapidement. Nos gens ont adoré travailler sur ce projet », raconte M. Dumais. «Pour nous, ça a presque été un projet clés en main. Nous avons fourni les plans du véhicule et l’équipe de Propulsa a adapté le système au complet. C’était complexe et ils ont été très efficaces», renchérit Carl Lapointe. Collaborer pour mieux innover Pascal Tremblay, directeur général adjoint de Propulsa, Éric Lavoie, directeur technique de Propulsa, Carl Lapointe, ingénieur de produit chez ÉPIQ MECFOR, Denis Dumais, vice-président innovations de Propulsa. (Photo: Courtoisie) TECHNOLOGIE par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com BV de la UNE: Carl Lapointe, ingénieur de produit chez EPIQ MECFOR, Pascal Tremblay, directeur général adjoint de Propulsa Innovations, Denis Dumais, viceprésident, directeur innovations de Propulsa Innovations et Éric Lavoie, directeur technique chez Propulsa Innovations ont collaboré sur le projet. (Photo : Courtoisie) Propulsa Innovations et EPIQ MECFOR

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I J U I N 2 0 2 2 | Pa g e 3 SAGUENAY – Après avoir développé la technologie unique de filtration des particules autonettoyante EPURA, Propulsa Innovations ajoute une nouveauté avec une cartouche d’épuration des gaz toxiques au charbon activé qui se démarque des autres produits sur le marché. Ce système est actuellement en phase d’essai sur un transporteur d’anodes de l’usine Grande-Baie. La technologie EPURA, qui élimine le besoin de changer les filtres par sa conception autonettoyante, a fait ses preuves. Il permet de pressuriser une cabine d’opération en continu et de manière constante grâce à un ventilateur performant, et ce, peu importe le niveau de colmatage du filtre. La nouveauté, c’est que l’équipe de Propulsa Innovations l’a muni d’un système de captation des gaz sous la forme d’une cartouche de charbon indépendante et rechargeable. «Les alumineries sont très critiques en matière de charge de poussières, et notre système est intéressant parce que le filtre est autonettoyant. Mais dans ces milieux, il ne faut pas seulement enlever les particules, mais aussi s’assurer que les travailleurs ne sont pas exposés aux gaz toxiques», indique Denis Dumais, vice-président innovations chez Propulsa. Bien que des produits existent déjà dans le marché, l’entreprise saguenéenne a choisi d’innover dans la réalisation de son système. «En intégrant la technologie EPURA, nous sommes uniques. Nous avons aussi travaillé beaucoup pour obtenir des performances de captation des gaz plus grandes. De plus, notre ventilateur offre des performances jusqu’à 10 fois supérieures à la concurrence au niveau des pressions, ce qui nous permet de maintenir des pressions stables dans la cabine», affirme M. Dumais. Ce dernier précise que le système a sa propre interface homme-machine qui permet de suivre en direct l’évolution de l’état du filtre et d’assurer une filtration optimale en tout temps. Moins polluant Par ailleurs, le développement durable a été pris en compte dans la conception du système. Les autres produits offerts sur le marché intègrent les filtres et le charbon dans un même dispositif qui doit être entièrement changé et jeté lorsque l’un ou l’autre est saturé. La différence du système de Propulsa est qu’il utilise du charbon granulaire. «Les filtres sont complètement séparés. Le charbon est un consommable, soit un charbon en particule qu’on intègre dans un bac. Quand il est saturé, on le vide et on réintroduit une autre quantité de charbon granulaire. On jette seulement le charbon. Et bien sûr, notre filtre pour les particules et poussières est autonettoyant et n’a pas besoin d’être changé. On génère ainsi moins de déchets», précise le vice-président Innovations. Défis d’adaptation Afin de tester le concept en situation réelle, Propulsa Innovations a collaboré avec EPIQ Mecfor et Rio Tinto pour l’intégrer sur le transporteur d’anodes MTA30 conçu par l’équipementier régional [voir autre texte p.2]. Cette démarche a présenté plusieurs défis techniques. L’un des enjeux venait de la dimension du système, plus volumineux que ceux d’origine. Il n’y avait qu’un endroit possible où il pouvait être installé sur le MTA30 sans affecter le champ de vision de l’opérateur. « La visibilité pour l’opérateur est sans compromis. Il s’agit d’une caractéristique inégalée du design d’EPIQ MECFOR pour ce type d’équipement », fait remarquer Carl Lapointe, ingénieur de produits pour l’entreprise. Un support adapté a donc été conçu et le design du boîtier revu afin d’être positionné dans l’orientation requise. « Il ne fallait en aucun cas altérer les fonctions normales du véhicule et le culbutage de la cabine, qui facilite son entretien et sa maintenance», ajoute M. Lapointe. Autre défi : le ventilateur d’origine de la technologie EPURA était alimenté par du 24 volts. Toutefois, le transporteur d’anodes nécessitait un système alimenté par du 12 volts. « Il a donc fallu trouver un ventilateur possédant des performances similaires, mais avec un voltage différent », mentionne Denis Dumais. Suivi des performances Le transporteur est en utilisation dans l’usine Grande-Baie de Rio Tinto depuis environ un mois et demi. Cette étape, qui permet de tester les performances dans des conditions réelles, revêt une grande importance puisqu’elle permettra de démontrer les avantages concurrentiels, de s’assurer des rendements du point de vue de la santé et sécurité des travailleurs et de confirmer les retombées environnementales positives. Un suivi étroit est réalisé. L’équipe de Rio Tinto effectue des tests de gaz réguliers, tandis qu’un technicien de Propulsa fait une inspection et une collecte de données sur l’état général du système une fois par semaine. Propulsa Innovations teste un système novateur SANTÉ-SÉCURITÉ par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com Le système EPURA muni d’une cartouche au charbon (en vert) a été installé pour la première fois sur un transporteur d’anodes conçu par EPIQ MECFOR. (Photo : Courtoisie) 1934, RUE DAViS, SUiTE 103, JONQUiÈRE (QUÉBEC) G7S 3B6 TÉL. : 418 548-6446 | GCFiLiON.COM LA RÉFORME DE LA LOi SST VOUS PRÉOCCUPE?

Pa g e 4 | J U I N 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – Malgré les différents enjeux et les incertitudes sur les marchés mondiaux, les exportations internationales de marchandises du Québec ont crû en mars, selon les dernières données présentées par l’Institut de la statistique du Québec. Ces chiffres faisaient état d’une augmentation des exportations, désaisonnalisées et en dollars constants, de 2,9 % par rapport à février. Au Canada, le commerce international des biens et services a atteint des niveaux records, avec 75,5 milliards de dollars. Il faut toutefois analyser ces données avec nuance, prévient Nadine Brassard, directrice générale de SERDEX International. «C’est surtout relié à certains produits spécifiques. Entre autres, le conflit en Ukraine et les sanctions imposées à la Russie ont augmenté beaucoup l’incertitude par rapport à l’approvisionnement mondial. Cela a entraîné une augmentation de la demande d’engrais et de produits énergétiques », explique-t-elle. À l’échelle canadienne, outre ces secteurs, les véhicules automobiles et pièces, les minerais ainsi que les services de voyages ont augmenté. «Avec les exigences qui ont diminué par rapport aux déplacements, les gens recommencent à voyager plus », précise Mme Brassard. Les expéditions de biens du Canada vers les États-Unis ont pour leur part connu une hausse de 7,7 %. Cela est surtout dû à l’accroissement des envois de pétrole brut vers ce pays lié au conflit en Ukraine. Les exportations vers les autres pays ont aussi connu un niveau record avec une augmentation de 1,9 %. Ce sont surtout celles vers le Royaume-Uni (or), l’Espagne (produits pharmaceutiques), la Corée du Sud (charbon) et l’Allemagne (divers produits), qui ont affiché une hausse. L’impact des prix Selon le rapport mensuel sur le commerce du Gouvernement du Canada, la croissance des exportations de marchandises notée en mars a été principalement due à l’effet de prix. « Les exportations sont calculées en argent. Quand tu augmentes les prix, ça augmente nécessairement le total », indique Mme Brassard. On remarque en effet dans les données du rapport que les prix des exportations ont augmenté de 5,1 % comparativement à février, tandis que les volumes se sont accrus de seulement 1,1 %. Ce sont les produits liés aux ressources qui ont été le principal facteur de la hausse des prix des exportations, avec notamment un accroissement de 17,5 % pour les produits énergétiques. En effet, en mars, le prix du pétrole brut West Texas Intermediate a augmenté de 18,4 % par rapport à février et a atteint 108,50 $ américains par baril, un sommet jamais vu depuis 2008. Toutefois, le volume d’expéditions de pétrole brut a pour sa part diminué. Les devises fluctuent Un des enjeux actuels pour les entreprises exportatrices est l’instabilité du marché des devises. «Quand on signe des contrats dans des devises déterminées, si on conclut quelque chose à une date précise et qu’on n’a pas mis en place des moyens de s’assurer du taux de change et qu’il est modifié, ça peut avoir un impact sur le prix d’achat ou de vente. Il faut y faire attention pour ne pas perdre d’argent», mentionne Nadine Brassard. La pandémie a été l’élément déclencheur de cette instabilité en entraînant une foule de conséquences sur l’échiquier mondial ainsi qu’en affectant l’offre et la demande, les taux de chômage, les politiques monétaires, etc. La hausse du niveau d’inflation, de même que les enjeux géopolitiques contribuent au maintien de la situation. Il existe toutefois différents moyens pour réduire les risques, évoquées par des experts de Desjardins lors d’une activité organisée par SERDEX International. Ils mentionnaient notamment le contrat à terme, à envisager pour les transactions payables à échéance, les options sur devises, le tunnel autofinancé ou encore un amalgame de toutes ces solutions. « Il y a plusieurs solutions, mais il faut consulter des experts en financement. Les entreprises doivent se renseigner auprès de leur institution financière. C’est important de bien comprendre ce qui se passe pour mieux s’en prémunir », conclut Mme Brassard. Les exportations québécoises et canadiennes en hausse Les expéditions de pétrole brut du Canada vers les États-Unis se sont accrues en raison du conflit en Ukraine. (Photo: Shutterstock) ÉCONOMIE par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com • Portefeuille équilibré de 195 redevances sur les flux de trésorerie, les actifs de développement et d'exploration. • Des revenus solides prévus pour le premier exercice complet d'activité de Gold Royalty d'environ 5 millions de dollars avec une croissance pluriannuelle solide et inégalée des revenus attendus alors que l'expansion souterraine de Canadian Malartic s'accélère et que les mines d'or Côté et Beaufor commencent la production. • Liquidités disponibles de $25,1 millions, positionnant bien la Société pour une croissance future. • Déclare un deuxième dividende trimestriel en espèces de 0,01 $ par action. • Remontée de GROY … à partir de 2,75 $ le plus bas de l'année… • Support : S2; 3,07 $ S1; 3,12 $ Résistance : R1; 3,25 $ R2; 3,40 $ Présenté par Mi3 Communication Financière Inc. | 590, Jacques Lavigne, suite 402 | Ste-Thérèse Clause de non-responsabilité : Ce rapport ‘’Technical Note’’ produite par MI³ Communications Financières n'est ni une offre de vente, ni la sollicitation d'une offre d'achat des titres qui y sont évoqués. Les informations contenues sont préparées par le MI3, émanant de sources réputées fiables. MI3 Communications Financières ne fait aucune déclaration ou garantie quant à l'exactitude, l'exactitude ou l'exhaustivité de ces informations. MI³ Communications Financières décline toute responsabilité pour toute perte résultant de l'utilisation des informations qui y sont contenues. Veuillez prendre note qu'à des fins de conformité, tous les administrateurs, consultants ou employés de MI3 Communications Financières sont interdits de négocier les titres de la société et MI3 Communications Financières est actionnaire et n'a pas l'intention de vendre des actions lors de la diffusion de ce rapport. Gold Royalty Corp. (GROY – NYSE) 3,12 $ SIÈGE SOCIAL 1934, rue Davis, suite 101, Saguenay, Québec G7S 3B6 BUREAU D'ALMA 520-15, Sacré-Coeur Ouest Alma, Québec G8B 1L9 Tél. : 418 548-7100 www.informeaffaires.com PRÉSIDENT - ÉDITEUR Maxime Tremblay mtremblay@informeaffaires.com Cell. : 418 944-8892 VENTES ET MARKETING Dominique Bérubé REPRÉSENTANTE PUBLICITAIRE dberube@informeaffaires.com Cell. : 418 815-7000 France Cloutier REPRÉSENTANTE PUBLICITAIRE fcloutier@informeaffaires.com Cell. : 581 668-3147 Stéphany Côté REPRÉSENTANTE PUBLICITAIRE scote@informeaffaires.com Cell. : 581 235-2037 RÉDACTION Karine Boivin Forcier JOURNALISTE kbforcier@informeaffaires.com Tél. : 418 548-7100 Cell. : 418 540-3716 Maxime Hébert-Levesque JOURNALISTE mhlevesque@informeaffaires.com Tél. : 418 548-7100 Cell. : 450 341-1426 Édité par le Groupe Informe Affaires 1934, rue Davis, suite 101, Saguenay Tél. : 418 548-7100 www.informeaffaires.com DÉPÔT LÉGAL : Bibliothèque et Archives nationales Québec DISTRIBUTION Postes Canada et Transcol Le mensuel économique Informe Affaires est distribué dans les entreprises de Saguenay, dans les quatre MRC de la région et dans le secteur de Chibougamau-Chapais. Les propos tenus dans ces textes d’opinions n’engagent que leurs auteurs. Les auteurs des articles ont l’entière responsabilité de leurs textes. La reproduction des articles est interdite sans l’autorisation des auteurs.

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I J U I N 2 0 2 2 | Pa g e 5 ALMA – Les chaînes d’approvisionnement mondiales sont perturbées. Les entreprises régionales ne font pas exception à cette problématique. Devant ces enjeux, elles doivent réinventer leur façon de faire des affaires. En mars 2022, 89 % des manufacturiers québécois disaient être aux prises avec des problématiques dans leur chaîne d’approvisionnement ayant un impact sur leur production ou la vente de leurs produits, selon un sondage de Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ). Toutefois, Nadine Brassard, directrice générale de SERDEX International, croit que la survie des PME régionales n’est pas menacée pour l’instant puisqu’elles trouvent des façons de s’adapter. « Les entreprises exportatrices, par exemple, sont agiles. Elles sont habituées à naviguer dans un environnement qui n’est pas toujours stable. Elles trouvent des moyens. Nous essayons aussi de les outiller, de leur fournir l’information pour mieux comprendre ce qu’il y a derrière la situation, les moyens de se protéger. Nous voulons les aider à trouver des solutions», affirme-t-elle, rappelant que SERDEX International a organisé récemment une demi-journée conférence sur le sujet à laquelle une cinquantaine de personnes ont assisté. Selon Mme Brassard, l’impact sera aussi différent pour une organisation qui exporte un produit à haute valeur ajoutée, de niche, par rapport à une autre qui œuvre dans un marché où il y a une très forte concurrence. «Tous les prix montent aussi, ça touche le monde entier », rappelle-t-elle. Faire les choses différemment Avec les problématiques d’approvisionnement qui créent des enjeux au niveau des délais, les entreprises doivent faire les choses différemment. «Ça change la manière de faire des affaires. Avant, on était beaucoup dans le “juste à temps”. On avait un contrat, on commandait les matières premières nécessaires pour le réaliser. Maintenant, il faut prévoir plusieurs mois d’avance pour être sûr d’avoir les pièces en stock. […] On ne peut plus promettre des délais rapprochés. Il faut se garder des réserves si l’on veut respecter nos délais, commander plus tôt si l’on veut être prêt à temps, par exemple pour les produits saisonniers», illustre Nadine Brassard. La directrice générale de SERDEX International estime que les entreprises doivent réfléchir et faire les choses différemment, tant du côté des commandes que des ventes. « Il faut éduquer nos clients à être plus patients aussi. On ne vend plus de la même manière qu’avant. Si l’on mise sur notre rapidité de livraison, il faut être capable de le respecter et avoir le modèle d’affaires qui suit notre stratégie. » Se rapprocher Parmi les solutions, Mme Brassard évoque aussi la possibilité de rapprocher les chaînes d’approvisionnement. « Il s’agit de voir comment on peut changer les manières de faire à l’interne pour faciliter toute cette gestion. Il y a des outils comparatifs pour analyser l’ensemble des coûts impliqués dans la chaîne logistique », résume-t-elle. Le répertoire de l’iCRIQ constitue par ailleurs un autre outil intéressant pour trouver des fournisseurs locaux ou Québécois. Des entreprises régionales ont ainsi déjà entamé des démarches pour rapprocher leurs chaînes d’approvisionnement. D’autres évaluent les possibilités. « Le but, c’est de réduire la distance de l’approvisionnement. Est-ce que les pièces qu’on faisait faire à l’étranger pourraient se faire ici ? Ça peut représenter des opportunités aussi pour des entreprises locales de se diversifier et fabriquer des choses pour d’autres PME qui en ont besoin», souligne Nadine Brassard. Les entreprises réinventent leur façon de faire des affaires Nadine Brassard, directrice générale de SERDEX International. (Photo : Courtoisie) APPROVISIONNEMENT Pas seulement la COVID Nadine Brassard rappelle que les problématiques d’approvisionnement ne sont pas seulement dues à la pandémie, mais commençaient déjà à se faire sentir avant. Elle évoque notamment le blocus ferroviaire de 2020 au Canada, le manque de conteneurs maritimes, la congestion dans les ports due aux mesures de confinement, les problèmes de main-d’œuvre et la guerre en Ukraine. Cette accumulation d’événements crée des bris dans les chaînes d’approvisionnement, entraînant retards de livraison et une augmentation des coûts. Toutes les entreprises peuvent être touchées, pas seulement celles qui importent directement sur les marchés internationaux, mais aussi celles qui font affaire avec des fournisseurs locaux qui, eux, importent des produits ou des matières premières. par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com Pour tous vos besoins en sécurité contactez notre représentant industriel Mario Boivin Courriel : mario.boivin@vlcr.ca Cell. : 418 591-3848 Bur. : 418 543-2735 9 SUCCURSALES pour mieux vous servir au Saguenay–Lac-Saint-Jean BOUTIQUE EN LIGNE : WWW.VLCR.CA Communiquez avec nous sans tarder au :

Pa g e 6 | J U I N 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I UNE COLLABORATION DE DATE DU DÉFI SAGUENAY : 18 juin LIEU DU DÉPART : Quai des Croisières, Arrondissement La Baie 4 DÉFIS À RELEVER : • Marche ou course (5 km ou 10 km) • Zumba • Yoga • Cardio-FIT

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I J U I N 2 0 2 2 | Pa g e 7 SAGUENAY – Esthéticienne, Josée Dubois a décidé de lancer sa gamme de soins cosmétiques il y a près de cinq ans afin de proposer une solution naturelle à ses clients. Elle est aujourd’hui l’une des seules dans la région à concevoir, fabriquer et utiliser ses propres cosmétiques dans ses soins. C’est après avoir vaincu un cancer que Mme Dubois a décidé de lancer sa gamme de produits : Les arômes Dubois. « J’ai changé mes habitudes de vie et de consommation, que ce soit pour mon alimentation, ma santé, mes cosmétiques. Je voulais que ce soit le plus naturel possible. […] Quand j’ai décidé de revenir à ma pratique d’esthétique, il était normal pour moi de le faire avec cette approche différente», raconte-t-elle. Elle a ainsi suivi plusieurs formations en cosmétologie et aromathérapie pour aller chercher les compétences pour fabriquer ses produits. « J’ai 26 ans de pratique en esthétique, mais je voulais vraiment aller chercher le bagage en cosmétologie naturelle. […] Je désirais apprendre à relier des matières ensemble pour en arriver à un but précis. L’aromathérapie m’intéressait aussi parce que je travaille avec les huiles essentielles. Je continue d’ailleurs à suivre des formations. Il y a toujours à apprendre là-dedans. » Josée Dubois a également participé à un cours sur le lancement d’une entreprise, puisque de nombreux défis attendent les entrepreneurs dans son domaine. «C’est un secteur relativement nouveau. Trouver des assurances, par exemple, la première année, ça a été extrêmement complexe. Quand tu fais de la cosmétologie, pour eux, c’est comme si tu avais un laboratoire chez toi prêt à exploser », illustre-t-elle. Prendre de l’expansion Implantée à son domicile, tant pour la fabrication de produits que pour les soins esthétiques, Mme Dubois désire maintenant faire prendre de l’expansion à son entreprise et, éventuellement, engager des employés. « Étrangement, malgré la COVID, l’année passée a été ma meilleure année. […] L’engouement est assez réparti entre les soins et l’achat de produits. […] On verra où ça va me mener. J’ai toujours des projets plein la tête », précise-t-elle. L’esthéticienne croit que les consommateurs sont de plus en plus conscients de l’impact des articles qu’ils achètent alors que certaines études ont démontré que des cosmétiques contiendraient parfois des substances toxiques ou des contaminants. « Ils veulent mieux choisir ce qu’ils consomment, consommer de façon à respecter leur santé et l’environnement. Mes produits sont beaucoup basés là-dessus», note-t-elle, ajoutant que ses clients peuvent rapporter leurs contenants qu’elle désinfecte et réutilise ensuite. Josée Dubois est aussi ouverte à vendre ses cosmétiques à d’autres esthéticiennes qui souhaiteraient prendre un virage plus naturel, mais ne met pas d’efforts de démarchage de ce côté-là pour l’instant. « Je veux vraiment peaufiner mes produits et que tout soit à mon goût avant d’approcher le marché des salons. Mon entreprise est encore jeune. Il me reste encore beaucoup de choses à développer. » Des formations Enfin, en plus de créer ses quatre lignes de produits, qu’elle vend et utilise dans les soins offerts aux clientes, la femme d’affaires a développé des formations qu’elle donne aux gens qui veulent apprendre à confectionner leurs propres produits cosmétiques. La première touche le visage, la deuxième, le corps et la troisième, les produits pour hommes. «Les participants repartent à la fin avec plusieurs articles», mentionne Mme Dubois, qui travaille maintenant à développer ces cours afin de les proposer en ligne. Les arômes Dubois propose quatre gammes de produits cosmétiques naturels (femme, homme, bébé, corps et bain), que la propriétaire utilise aussi dans les soins esthétiques qu’elle propose. (Photo : Courtoisie) COMMERCES Les arômes Dubois Se démarquer avec des cosmétiques naturels Josée Dubois a lancé son entreprise, Les arômes Dubois, il y a près de cinq ans. (Photo : Courtoisie) par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com « Des entreprises d’ici qui rayonnent grâce à un média d’ici. Merci Informe Affaires! » L’équipe du Zoo sauvage de Saint-Félicien

Pa g e 8 | J U I N 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – La première édition du Défi48, qui convie les participants à lancer une entreprise en 48 heures, a connu un succès inégalé à Saguenay l’an passé, ce qui pousse l’organisation à y revenir pour une deuxième année consécutive, les 2 et 3 juillet. « L’an dernier, à Saguenay, nous avons eu des résultats que nous n’avons jamais revu ailleurs. C’est l’édition dans laquelle les participants ont le mieux performé. L’entreprise gagnante a généré 9 800 $ de profits. Il y a eu plus de 12 000 $ de retombées économiques dans la région. Si l’on prend en compte ce que les jeunes entrepreneurs ont généré en termes de profits, ces retombées atteignent plus de 30 0000 $ », indique le promoteur du Défi48, CharlesAntoine Hallé. L’organisateur ajoute que l’équipe qui a remporté la première place à Saguenay ainsi que la deuxième de la grande finale provinciale, Larivière des Horizons, est toujours en affaires aujourd’hui. Elle offrait des services de zoothérapie pour le défi, qui lui a permis de véritablement lancer un projet auquel ses membres pensaient depuis plusieurs années. L’entreprise est maintenant établie en Mauricie et opère une ferme pour la production de viande bovine. Elle élève également des porcs et poulets de grain. D’autres retombées se posent en termes touristique et socio- économique. « À Saguenay, l’an passé, il y a même eu des gens de Gatineau, Drummondville et Rimouski qui sont venus pour participer au Défi48. Ils voulaient y prendre part dans une ville qu’ils ne connaissaient pas. Ils ont poursuivi leurs opérations. […] Je pense aussi à l’équipe d’Elisabeth Gagné. Par la suite, ses membres ont pris position dans l’écosystème entrepreneurial. Mme Gagné a relancé le Club entrepreneur étudiant de l’UQAC, par exemple », illustre M. Hallé. Édition bonifiée L’an dernier, cinq équipes regroupant 25 personnes avaient relevé le Défi. Cette année, une vingtaine de participants sont déjà inscrits et les organisateurs pensent atteindre la trentaine d’ici au lancement des activités, puisque les inscriptions se poursuivent jusque là. Cette deuxième mouture de l’événement comprendra par ailleurs plusieurs nouveautés. Les promoteurs ajoutent ainsi une plateforme permettant de suivre en direct à distance la progression de chaque étape du défi. « Nous voulions impliquer le public davantage. Ça permet à tout le monde de suivre l’évolution du défi et d’encourager l’équipe de leur choix en ligne plutôt que de devoir les trouver dans la ville. […] Le classement des Le Défi48 de retour à Saguenay Le Défi48 avait connu des résultats inégalés dans la région l’an dernier et sera de retour les 2 et 3 juillet. (Photo : Courtoisie) ENTREPRENEURIAT par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I J U I N 2 0 2 2 | Pa g e 9 équipes est mis à jour automatiquement toutes les 30 minutes avec les informations sur les profits amassés. Les liens de leurs réseaux sociaux sont disponibles. La plateforme comprend aussi un fil d’actualité. Dès qu’il y a une publication qui aborde le Défi48 ou qu’une équipe fait une publication, elle apparaît dans ce fil, donc on a accès à toutes les informations à un endroit », explique le promoteur. Des coachs Cette année, les participants auront aussi accès à des coachs et des mentors. « Ils viendront de l’écosystème local. Ils n’auront pas d’allégeance envers une équipe ou une autre. Nous voulions venir faire un maillage entre la sphère des affaires actuelle et celle en devenir », mentionne Charles-Antoine Hallé. Les équipes gagnantes de chaque ville visitée se retrouveront à MontTremblant pour la finale provinciale. Cette année, le concept de cette finale a été modifié. « Nous récompenserons l’équipe qui aura le meilleur potentiel de pérennité. Leur capacité à générer des profits, les participants l’auront prouvée à l’échelle régionale. Ce ne seront donc pas seulement les profits immédiats, mais aussi la planification et l’organisation pour l’avenir qui seront observés. C’est une étape qui va tout de même les déstabiliser », assure M. Hallé. L’équipe gagnante lors de l’édition de Saguenay, Larivière des Horizons, avait proposé des services de zoothérapie. Elle est toujours en affaires aujourd’hui. (Photo : Courtoisie) Geneviève Bonneau, CPA, associée en fiscalité, bureau MNP d’Alma et de Chicoutimi LA PLANIFICATION SUCCESSORALE RÉFLEXION EN TERMES DE PÉRENNITÉ ET D’ACHÈVEMENT DE VOS OBJECTIFS D’AFFAIRES Avec plus de 20 ans d’expérience et des connaissances pointues en fiscalité, Geneviève Bonneau est reconnue en tant que spécialiste dans divers domaines, notamment la relève, la vente et la réorganisation d’entreprises, ainsi que les successions. Elle démystifie la question complexe de la planification testamentaire. Personne n’aime penser à son décès, mais il est pourtant nécessaire de s’y attarder, car une bonne planification est indispensable si l’on veut bonifier son patrimoine. Faute d’avoir établi une stratégie à l’avance, l’impôt risque fort d’en engloutir une partie, ou pire encore, de forcer votre succession à vendre des biens en urgence afin d’être en mesure de payer la facture fiscale. Il existe toutefois différentes façons de tirer son épingle du jeu et de bonifier ce que vous laisserez à vos héritiers. Planification optimale La planification testamentaire – à ne pas confondre avec la planification post-mortem successorale qui elle, intervient après le décès – consiste à mettre en place une stratégie d’optimisation. Au sein de celle-ci, trois aspects sont étroitement imbriqués : le volet humain, fiscal et testamentaire. S’il est réussi, le plan parviendra à faire coïncider ces trois éléments. Il ne faut pas négliger le volet d’affaires, puisqu’une stratégie devient encore plus cruciale lorsqu’une entreprise est en jeu. Comment réduire l’impôt au décès, en laisser davantage à votre succession et assurer le cas échéant la survie de votre compagnie? Tout d’abord, il faut savoir qu’en léguant des actifs à son conjoint, l’impôt sera généralement reporté après le décès de celui-ci. C’est pourquoi il peut être particulièrement avantageux de procéder ainsi dans le cas d’un bien immobilier qui serait susceptible de générer une importante facture fiscale. Les fiducies sont également un outil efficace pour reporter l’impôt à la génération suivante. Prendre une assurance-vie permettra également à la succession de disposer de suffisamment de liquidités le moment venu pour verser son dû au fisc. Enfin, la convention entre actionnaires devrait absolument prévoir ce qu’il adviendra au décès de l’un des actionnaires, afin que les autres puissent reprendre les rênes de l’entreprise et assurer sa pérennité. À quel moment devrait-on effectuer sa planification testamentaire? À tout âge! L’essentiel est de revoir son plan régulièrement, afin qu’il tienne compte de son évolution financière et matrimoniale, notamment. On recommande d’ailleurs de la réviser tous les cinq ans environ, ou à chaque fois qu’un événement particulier se produit (mariage, divorce, naissance d’un enfant, acquisition de biens, démarrage d’une entreprise, etc.), ce qui pourrait nécessiter certaines corrections. Les experts de MNP sont outillés pour vous accompagner dans votre planification testamentaire. Ils commenceront par examiner vos documents (testament, convention entre actionnaires, police d’assurance-vie) et bâtiront un plan de match qui reflétera fidèlement vos volontés à votre décès. Ils vous proposeront également des stratégies pour atteindre vos objectifs en termes de succession, et vous aiguilleront vers les professionnels (avocats et notaires), qui finaliseront le tout. N’oubliez pas : même s’il n’est jamais agréable de penser à sa propre disparition, c’est pourtant en se montrant prévoyant que l’on pourra maximiser ce qu’on laissera à ses êtres chers. Chronique publicitaire

Pa g e 1 0 | J U I N 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – Marc-André Couture est un photographe qui commence à se faire un nom dans le milieu corporatif régional. Grand timide de nature, l’artiste a d’abord utilisé son appareil photo comme un outil de socialisation. Aujourd’hui entrepreneur, sa notoriété lui permet de garder son indépendance et de planifier son horaire comme bon lui semble. «Comme tous les photographes qui débutent, j’ai eu mon lot de couvertures de mariages et autres cérémonies. J’ai toutefois choisi de me repositionner et de concentrer mes énergies sur les milieux corporatifs et industriels. J’ai plusieurs clients réguliers dans ces secteurs et c’est ça qui me motive », explique MarcAndré Coutre qui ajoute que son objectif dans la vie est de ne pas avoir l’impression de travailler. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il préfère capturer les réalités du milieu industriel. « J’ai réalisé des contrats à Sept-Îles et un peu partout. Chaque projet est différent et m’amène sur des terrains et des lieux inconnus. Je suis un grand curieux de nature et c’est ce qui m’emballe de mon métier, l’exploration et la découverte. » Plus nomade que sédentaire Peu avant l’apparition des premiers cas de COVID et des mesures de confinements, Marc-André Couture avait tenté l’expérience d’avoir pignon sur rue. « Je m’étais associé avec un entrepreneur qui offrait des services d’impressions à Chicoutimi. Je disposais dans ses locaux d’un espace de 500 pi2 et j’avais monté une liste de produits marketing et de photographies en studio. Lors du premier confinement, je me suis remis en question et mon introspection s’est conclue avec la décision de ne pas poursuivre sur cette voie. Je suis photographe et ce que j’aime dans mon métier, c’est le côté reporter. Le magasin m’apportait peut-être une certaine stabilité, mais je n’étais pas près d’échanger ma liberté contre de la sécurité. » En cédant son espace locatif, l’entrepreneur a investi dans un minuscule bureau de deux mètres carrés. « Je me suis acheté une roulotte ! Elle est 100 % autonome en électricité avec des panneaux solaires sur le toit. Lorsque je réalise des contrats à l’extérieur de la région, elle me sert de bureau mobile. J’y effectue mon travail de retouche photographique et j’y loge. C’est à l’opposé d’un bâtiment et ça me ressemble plus. Je consacre une journée au travail et l’autre à faire des activités. Joindre l’utile à l’agréable. » Le produit, c’est moi Le photographe se défend d’embaucher un employé pour l’épauler dans ses tâches. « J’ai démarré mon entreprise en 2014 et en neuf ans d’opération, je n’ai jamais fait de publicité. Le bouche-à-oreille est la seule chose qui m’apporte des clients. Je suis chanceux et aujourd’hui je gagne très bien ma vie. L’objectif n’est plus la croissance, mais la joie d’organiser mon horaire comme je le veux. Engager une personne devient donc superflu puisque je limite ma progression pour ne pas perdre l’équilibre entre le travail et les loisirs», raconte Marc-André Couture. L’entrepreneur précise également que lorsqu’une entreprise demande ses services, elle fait appel à son talent. « Le produit, c’est moi. Si j’envoie quelqu’un d’autre prendre les photos ou faire les retouches, je ne livre pas véritablement ce que je vends. Je préfère garder le contrôle sur le processus créatif et le rendu final. » Extraverti Lorsque le photographe parle de son appareil photo, la conversation ne s’arrête pas qu’aux détails techniques. En effet, la photographie a permis à l’homme de s’affranchir d’une grande gêne. «Depuis le secondaire, j’ai toujours rêvé d’être un photographe professionnel. Cependant, j’étais extrêmement timide même que je bégayais. Mes rapports avec les autres n’étaient pas évidents et je me considérais comme un introverti. Ce n’est qu’en 2009, lorsque j’ai touché pour la première fois à la photo que tout a changé. Je venais de trouver le lubrifiant social qui me manquait. Aujourd’hui, je trouve que je suis plutôt extraverti et avec mon appareil en main, je suis invincible. L’entrepreneuriat, c’est le moyen que j’ai trouvé pour me sentir libre et en union avec ma passion : la photographie », conclut Marc-André Couture. Marc-André Couture, un reporter du milieu industriel Marc-André Couture en action lors d’un contrat. (Photo : Marc-André Couture) PORTRAIT par Maxime Hébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com Ce que le photographe apprécie de son métier c’est l’unicité de chaque contrat. Ici à bord d’un hélicoptère. (Photo : Marc-André Couture) UNE PROPRIÉTÉ RÉGIONALE! • Chicoutimi • Jonquière • Bagotville • Alma • Roberval 74, rue Jacques-Cartier Est, Chicoutimi Tél. : 418 549-3888 | Téléc. : 418 549-7025 loctalbot@videotron.ca Jean-Pierre Talbot, propriétaire Location

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I J U I N 2 0 2 2 | Pa g e 1 1 Arrive tôt et obtiens ton macaron officiel de l’évènement Zone Portuaire de Chicoutimi Les Grands Crus Musicaux de Saguenay est un événement festif annuel qui se déroule à la Zone Portuaire de Chicoutimi et présente une programmation musicale avec des spectacles diversifiés mettant en scène des artistes régionaux, provinciaux et internationaux. Les Grands Crus Musicaux de Saguenay se déroulent en simultané avec le Festival des Vins de Saguenay. Bien que ces deux évènements soient distincts, les organisateurs travaillent en concertation afin de rehausser l’expérience des festivaliers en plein cœur du centre-ville de l’arrondissement de Chicoutimi. Les Grands Crus Musicaux de Saguenay contribuent au développement culturel, touristique et économique de la grande région du Saguenay-Lac-St-Jean. Du 7 au 9 juillet 2022 lesgcm.com Des festivités qui rythmeront votre été! Gymkhana Competition de barils West Veronique Labbe Danse country Les Fous du roi Parade Sul Porch , Les Cajuns Rodeo Quebec PASSEPORT SUR LE SITE 45 $ (ACCES AU RODEO INCLUS) PASSEPORT EN PREVENTE 35 $ (ACCES AU RODEO INCLUS) Achat en ligne : countrylabreque.com • 581 667-2055 LE CONCOURS, C’EST : 60 PARTICIPANTS DANS 4 CATÉGORIES 6 SOIRS DE SPECTACLE DES DÎNERS CHANTANTS TOUS LES MIDIS DES VITRINES D’ARTISTES DÈS 18 H UN CABARET FESTIF TOUS LES SOIRS ET BIEN PLUS! 75 000 $ EN PRIX, BOURSES ET ATELIERS

Pa g e 1 2 | J U I N 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – Rouvert depuis le mois de mars, le Mont VR de Saguenay situé dans le centre récréatif Intencité du rang SaintAntoine à Chicoutimi propose à sa clientèle une expérience de jeu en mode réalité virtuelle. «Nous avons ouvert officiellement en novembre 2021 et la COVID nous a forcés à mettre nos activités sur pause pendant deux mois. Nous avons vraiment pris notre départ lors de la réouverture. Mont VR, c’est un centre où des amateurs de jeux vidéo peuvent venir tester ce qu’on appelle la réalité virtuelle », explique le propriétaire Nathan Boivin. L’entrepreneur de 26 ans a quitté une carrière dans le secteur de la finance pour se lancer de ce projet. « Je pense que ce support immersif représente l’avenir du jeu vidéo. Je crois beaucoup au développement de la technologie dans le milieu des casques de réalité virtuelle et j’ai décidé de faire le saut dans cette industrie pendant que le train est en marche. » Au cours des mois à venir, Nathan Boivin continuera d’opérer son entreprise avec un employé. Il ne prévoit pas pour l’instant engager une ressource supplémentaire. «Le complexe Intencité n’est pas encore ouvert à capacité maximale. Le cas échéant, je pense embaucher un employé de plus. C’est ça l’avantage avec notre modèle d’entreprise, ça nécessite peu de monde pour opérer. » Un service clé en main Mont VR n’est pas un concept saguenéen. Il s’agit d’une entreprise née à Montréal en 2017. À ses débuts, la PME s’affichait dans différents festivals et événements métropolitains ce qui a contribué à sa popularité. Première entreprise du genre au Québec à offrir une expérience de réalité virtuelle, Mont VR est devenu franchiseur afin de poursuivre sa croissance sur l’ensemble de la province. «C’est un service clé en main. J’ai investi 150000 $ pour l’équipement technologique et l’aménagement aux couleurs de l’entreprise et les gestionnaires de la maison mère de Mont VR m’accompagnent à chaque étape de mon projet. L’entente avec eux se résume à un pourcentage sur mes ventes qu’ils se réservent. En contrepartie, ils gèrent tout ce qui est marketing, solution de paiement, licence pour les jeux et assistance technique. » La rencontre avec les propriétaires du complexe récréatif Intencité s’est également faite par l’entremise de Mont VR. «Au même moment où j’élaborais mon projet d’ouvrir une franchise, les propriétaires d’Intencité approchaient Mont VR pour intégrer une succursale dans leur complexe. Nous avons donc été en contact et un partenariat est né aussitôt. » La technologie Dans l’industrie de la réalité virtuelle, les deux principales entreprises qui se font concurrence sont Oculus détenu par Facebook et la multinationale taïwanaise HTC. Toutes deux développent, produisent et mettent en marché du support matériel comme des casques de réalité virtuelle et des manettes de jeu. « La technologie utilisée et mise à la disposition de notre clientèle est celle des deux plus grands joueurs. Dans le cas d’Oculus, le casque possède un ordinateur intégré et ne demande pas d’autres équipements. Pour la technologie HTC, nos douze casques nécessitent un ordinateur chacun », explique Nathan Boivin. D’ailleurs plus du deux tiers de l’investissement pour ouvrir un centre Mont VR est consenti à l’achat des ordinateurs. Ceux-ci possèdent des cartes graphiques puissantes et des processeurs de dernière génération. « La clientèle a la liberté de jouer en solo à partir d’une bibliothèque de jeux ou en équipe en mode coopératif dans des parties de type arène. Pour l’instant, il n’y a pas encore de compétition de type Esport proposé chez nous. C’est quelque chose qui n’est pas impossible dans l’avenir. Tout dépendra des besoins de la clientèle et de l’évolution de la technologie », conclut le jeune entrepreneur. Mont VR, une intrusion dans la réalité virtuelle L’accueil du Mont VR installé dans le complexe récréatif Intencité à Saguenay. L’entreprise propose une immersion dans les jeux vidéo de type réalité virtuelle. (Photo : Courtoisie) TECHNOLOGIE parMaximeHébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com Nathan Boivin, le jeune entrepreneur derrière le Mont VR de l’Intencité. (Photo : Courtoisie)

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I J U I N 2 0 2 2 | Pa g e 1 3 1715, avenue de l’Énergie, Alma (Québec), G8C 1M7 Téléphone : 418 662-6666 • Télécopieur : 418 662-3108 Vitrine industrielle du Lac-Saint-Jean, une vue d’ensemble Partenariats régionaux et synergie Projets et investissements Bioéconomie Expertise et main-d’oeuvre

Pa g e 1 4 | J U I N 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I ALMA – Louis Ouellet, le préfet de la MRC Lac-Saint-Jean-Est (LSJE) et maire de la municipalité de L’Ascension-de-Notre-Seigneur identifie la rareté de main-d’œuvre comme l’enjeu principal pour l’économie de son secteur. Selon lui, les solutions sont toutefois nombreuses. La collaboration avec l’ensemble des acteurs de la région et l’immigration sont des actions à prioriser. «Aujourd’hui, c’est l’ensemble des secteurs qui sont touchés par le manque de personnel. Ceux qu’on appelle les “baby-boomers” prennent leur retraite et les nouvelles générations ne sont pas assez nombreuses pour remplacer les emplois laissés vacants. Il n’y a pas mille solutions. Il faut attirer du monde chez nous. Pour ce faire, nous collaboration avec les autres MRC de la région ainsi qu’avec le gouvernement pour financer et monter des programmes », explique Louis Ouellet. Parmi ces organismes créés pour attirer la main-d’œuvre au Lac-SaintJean, il y a Place aux jeunes en région, chapeautée par le gouvernement et les MRC, Équipe Alma LacSaint-Jean qui aide les nouveaux travailleurs de 35 ans et plus et Portes ouvertes sur le Lac qui vise à accueillir les nouveaux arrivants sur le territoire. « Le phénomène de retour en région est quelque chose sur lequel on mise. Depuis la pandémie, nous avons un bilan démographique positif, ce qui n’était pas arrivé depuis des années. Inciter les Bleuets à revenir s’établir en région devient une option intéressante. En ce qui concerne l’immigration, c’est toute la question d’intégration «Les bonnes entreprises aux bonnes places» – Louis Ouellet parMaximeHébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com Pour cette thématique, notre équipe de rédaction a décidé de vous offrir un portrait des enjeux économiques du Lac-Saint-Jean. Pour ce faire, nous avons mis à contribution les trois préfets de chacune des MRC et le chef des Pekuakamiulnuatsh, afin qu’ils nous partagent les particularités de leur territoire respectif et des différents défis à relever. Au terme de ces entretiens, notre équipe a ensuite approfondi davantage certains sujets qui sauront capter votre intérêt à coup sûr. Enfin, nous espérons que le contenu que nous vous proposons de cette thématique vous permettra d’apprécier l’apport essentiel des entreprises Jeannoises à la vitalité et la diversité de l’économie de notre région. Bonne lecture! La rédaction Le préfet de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est, Louis Ouellet. (Photo : Courtoisie) 1260, rue Ouiatchouan, Mashteuiatsh • 418 275-6288 I 418 637-1057 Pour tous vos travaux de construction : résidentielle commerciale industrielle UN SERVICE-CONSEIL À TOUTES LES ÉTAPES DE LA RÉALISATION DE VOTRE PROJET!

RkJQdWJsaXNoZXIy NDAzMDYz