Journal Septembre 2021

Pa g e 2 | S E P T EMB R E 2 0 2 1 I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I DESBIENS – Vivanda Boréal s’apprête à donner à la gourgane ses lettres de noblesse. Longtemps mise en marché comme un produit maraîcher, la légumineuse se voit maintenant vendue sous la forme d’un haché par l’entreprise jeannoise. La demande pour les burgers végés est en augmentation de 31 % par année sur le plan mondial; la gour- gane pourrait bien sortir de sa niche. «Pour le secteur du burger végé, donc la fameuse boulette de haché végétal, les firmes marketing remar- quent une augmentation de la demande d’environ 31 % par année. En 2021, ce segment représente 855 millions de dollars et on estime qu’en 2030, il en vaudra 10 G$. Dans le secteur alimentaire, il s’agit de la grande tendance pour la prochaine décennie », explique Pierre-Yves Côté, président d’Aliments Boréal. L’homme d’affaires de la région n’a pas été difficile à convaincre lors- qu’on lui a demandé de se joindre à un projet de commercialisation de produits à base de gourgane. «Dominique Tremblay, mon associé et copropriétaire de Vivanda Boréal, m’a d’abord proposé d’exploiter la camerise. Un petit fruit intéressant, mais qui demanderait un effort de mise en marché trop important pour le rendre aussi attrayant que la fram- boise. Ce que je voulais, c’était un produit de masse qui nous permettrait d’être sur le marché québécois, cana- dien et étranger. Dominique m’a alors présenté des recettes de haché de gourgane qu’il avait développé avec son équipe et j’ai su que c’était la bonne chose. » Une protéine végétale unique Selon monsieur Côté, l’industrie de la gourgane au Lac-Saint-Jean est le résultat d’un effort persistant et constant de la Ferme Éloïse à Alma. «Depuis des années, le producteur Éloi Truchon produit de la gourgane en raison de plus de 200 000 livres par année. Sans son apport essentiel, la production de cette légumineuse n’existerait tout simplement plus au Lac. Pendant longtemps, il s’agissait d’une production maraîchère vendue quatre semaines dans l’année entre juillet et août. Aujourd’hui avec la construction d’une congélerie à Normandin, la gourgane jeannoise est accessible à l’année. » Une opportunité pour Aliments Boréal et sa division Vivanda de s’établir au Lac pour la construction d’une usine de production. « Je suis natif du Lac et après une carrière à l’international, j’ai choisi de revenir m’établir ici. Il est important pour moi et mes partenai- res que nos produits soient “made in Lac-Saint-Jean”. » Le marché et la compétition étant ce qu’ils sont, la provenance n’a pas été le seul élément qui a décidé le groupe de s’investir dans la transformation de la gourgane. En effet, cette produc- tion féverole contrairement au soja, aux lentilles ou encore aux pois chi- ches n’est pas contrôlée par une mul- tinationale. « Il faut savoir que l’ensemble des graines permettant les productions céréalières et légumi- neuses sont détenues par brevets et licences par des multinationales. Produire des lentilles signifie donc devoir acheter ses graines d’un fournisseur chaque année et ne pas avoir la possibilité de développer ses propres graines. Autrement dit, vous êtes dépendant d’un joueur qui peut à sa guise grimper ses prix et gruger vos marges bénéficiaires », explique Pierre-Yves Côté. La gourgane représente donc une opportunité intéressante où un joueur comme Vivanda Boréal peut s’intégrer verticalement en contrôlant de la production au comptoir de l’épicerie. Une situation monopolistique Selon l’homme d’affaires, la gourgane est bien plus que l’ingrédient d’une soupe qu’on mange à l’occasion au cours de l’année. Bien commerciali- sée, la légumineuse peut devenir un lait, de l’humus, la protéine d’une sauce à spaghetti, des saucisses, des burgers et bien plus encore. Toutefois, il note un phénomène « d’économie politique de la gourgane au Lac-Saint-Jean. » Un manque de transformateur serait la cause d’un enflement virtuel du prix de la fève. «Selon le centre de recherche en agri- culture Agrinova, la gourgane coûterait 50 cents le kilogramme à produire et environ un dollar pour congeler la même quantité dans la région. Ce qui veut dire qu’elle pourrait être vendue pour un dollar et cinquante et être rentable. Présentement, le prix est de quatre dollars le kilo; cela signifie qu’il coûte deux fois plus cher d’acheter la gourgane ici que sur le marché international ». Une situation préoccu- pante pour les administrateurs de Vivanda qui considèrent qu’il y aurait un « market failure » dans la région. La présence d’une seule congèlerie mènerait à une situation monopolisti- que qui serait nuisible pour l’innovation et restreindrait l’émergence d’une industrie de la gourgane. Aliments Boréal La gourgane, un produit de niche au potentiel international La demande pour les burgers végé est en augmentation de 31 % par année. Une boulette de gourgane hachée de Vivanda Boréal. (Photo : Courtoisie) AGROALIMENTAIRE parMaximeHébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com BV à la UNE : Pierre-Yves Côté, président de Vivanda Boréal, André l’Heureux et Michel Ménard, qui figurent parmi les principaux actionnaires. (Absent sur la Photo : Dominique Tremblay, co-fondateur) (Photo : Courtoisie) NOMINATION ARIANNE PHOSPHATE NOMME RAPHAEL GAUDREAULT COMME CHEF DES OPÉRATIONS SAGUENAY, QUÉBEC - (31 août 2021) – Arianne Phosphate (la « Société » ou « Arianne ») (Bourse de croissance TSX : DAN) (FRANCFORT : JE9N) (OTCBB : DRRSF), une société en stade de développement du projet de mine de phosphate du Lac à Paul, dans la région du Saguenay−Lac- Saint-Jean, au Québec, a le plaisir d'annoncer la nomination de Raphaël Gaudreault, Ing., à titre de Chef des Opérations (COO). Monsieur Gaudreault, précédemment chez IAMGOLD, se joindra à la Société dès septembre tandis que Jean-Sébastien David restera avec Arianne dans unrôled’aviseurpour faireprogresser laSociétédanssonprojetdéveloppement. Monsieur Gaudreault est diplômé de l’Université Laval en génieminier (2004) et détient un certificat en gestion d’entreprise de l’Université Mount Saint-Vincent (2005). Au cours de sa carrière, Mr. Gaudreault a occupé des positions opérationnelles axées principalement sur le développement et l’optimisation de mine à ciel ouvert. Avant son emploi chez IAMGOLD, Mr. Gaudreault a travaillé aux deux expansions d’opérations chez ArcelorMitall au Mont-Wright. Mr. Gaudreault est membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec et se joint à Arianne avec une connaissance approfondie du projet du Lac à Paul puisqu’il a déjà occupé le poste de directeur secteur mine. « Raphaël est un ingénieur d’expérience avec une vaste connaissance du projet du Lac à Paul, » affirme Dominique Bouchard, président exécutif du conseil d’administration d’Arianne Phosphate. « La nomination de Raphaël arrive dans un moment extrêmement opportun puisque la Société passe maintenant de la phase des travaux géologiques à la phase de développement du projet. Également, étant donné l’expérience passé du projet que détient déjà Raphaël, il n’y aura aucun délai de transition. » « Le travail de Jean-Sébastien sur le Lac à Paul a joué un rôle déterminant notre projet tel qu’il en est aujourd’hui, soit un projet avec toutes les autorisations, un projet exceptionnel, » affirme Jeffrey Beck, CEO d’Arianne Phosphate. « De plus, Jean-Sébastien demeurera dans un rôle d’aviseur, ce qui assurera une continuité, permettant à Arianne un accès direct à ses connaissance historiques et son réseau associé au projet vers l’avancement de la Société à la construction de la mine et libérer des valeurs importantes pour toutes nos parties prenantes. »

RkJQdWJsaXNoZXIy NDAzMDYz