Auteur

Frédérica Fortin-Foster

N.D.L.R. Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : Construction, une industrie en mutation publié dans notre édition du mois de février.

SAGUENAY – Les femmes peuvent jouer un rôle crucial dans la résolution de la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur de la construction. Les entreprises de ce domaine mettent en place diverses mesures pour attirer et retenir les femmes au sein de leurs équipes. En 2022, environ 7200 femmes étaient enregistrées au sein des entreprises de l’ACQ, représentant ainsi 3,64 % de la main-d’œuvre totale.

« Ces chiffres répondent grandement aux attentes des organisations, car notre mission est oui, d’avoir plus de femmes, mais pas nécessairement au détriment des hommes pour remplir un quota. Nous voulons avoir des travailleurs compétents et engagés par-dessus tout », souligne Stéphanie Lévesque, porte-parole du comité des femmes de l’ACQ.

Intégration

Les entreprises s’efforcent de plus en plus de faciliter l’intégration des femmes dans le milieu de la construction en mettant en place des installations telles que des vestiaires ou des équipements adaptés aux travailleuses.

Selon Mme Lévesque, plus de 4300 entreprises emploient actuellement des femmes dans ce secteur.

« Pour réussir, il est essentiel de mettre en place des structures adéquates et de favoriser une culture d’entreprise bienveillante, ainsi qu’un mentorat de qualité où la personne transmet ses connaissances avec passion. La relève arrive sur le marché du travail avec des qualifications, mais sans expérience, ce qui représente un défi de la former correctement et de montrer aux femmes qu’elles ont fait le bon choix de carrière », explique-t-elle.

Formation

Toujours selon la porte-parole du comité des femmes de l’ACQ, il est plus qu’important d’informer et de renseigner les femmes que l’industrie de la construction s’adresse également à elles.

« Dans la plupart des cas, les femmes sont curieuses, elles posent des questions, elles sont minutieuses et très ouvertes d’esprit. Elles peuvent apporter énormément de positif au sein des entreprises en construction, c’est seulement qu’elles n’en ont pas assez conscience », illustre Mme Lévesque.

Les femmes qui se lancent dans le secteur de la construction rencontrent déjà plus d’obstacles que les hommes, mais des efforts sont déployés pour qu’elles se sentent les bienvenues.

Selon Stéphanie Lévesque, les jeunes ne sont pas suffisamment encouragés à poursuivre des études professionnelles dans le domaine de la construction, malgré les nombreuses opportunités d’emploi et les excellentes conditions qui y sont offertes.

« La plupart du temps, ce sont des hommes qui manifestent de l’intérêt lorsque nous visitons des écoles ou que nous discutons des débouchés dans le domaine. Cependant, il est essentiel de se rappeler que le secteur de la construction est crucial pour la santé d’un pays et que tout
le monde peut y apporter sa contribution », conclut-elle.

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