Dominique Savard
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Dominique Savard

SAGUENAY – À peine deux ans après sa fondation, VRCodeet sa compagnie sœur, Stratéolabde Chicoutimi connaissent une croissance exponentielle si l’on se fie aux projets du fondateur Alexandre Boudreault qui parle des idées en cours de développement en réalité virtuelle et augmentée.

Il faut savoir que VR Code développe depuis 2018 des applications technologiques de réalité virtuelle et augmentée qui permettent aux organisations d’améliorer leur performance reliée aux enjeux de mise en marché, de formation et de santé-sécurité, sans risque. « À partir de notre expertise pour servir le monde culturel et du marketing, on travaille des dossiers à travers VRCode qui vont servir la formation en SST (santé et sécurité au travail) et le monde industriel. On emploie les mêmes technologies dans un univers différent. Stratéolab et VRCode sont deux compagnies sœurs avec la même équipe de production », explique dans un premier temps, Alexandre Boudreault, le fondateur de Stratéolab.

Pour sa part, Gérald Rivard ajoute : « Le genre d’entreprise comme la nôtre, il y en a seulement une dizaine au Québec et nous sommes la seule dans la région. Si l’on regarde les modèles des autres entreprises au Québec, ce sont des boîtes de programmation ou de tournage et ils vont sous-traiter des concepteurs, des réalisateurs, des caméramans. Nous, on intègre toutes ces fonctions-là à l’intérieur de notre organisation. Nous sommes comme une grosse entreprise parce qu’on a toutes les fonctions pour être capable de faire des applications complexes. Et c’est assez rare ça comme modèle au Québec, et ce, avec une équipe de sept personnes. »

Conférences et salons

Pour assurer la croissance de leur entreprise, MM. Rivard et Boudreault ont prononcé des conférences en santé et sécurité à travers le Québec en plus d’assister à des salons. « Il y a eu des retours avec des appels de clients, notamment Rio Tinto pour faire une présentation de ce qu’on fait en plus d’un contrat pour une application sur les dangers électriques dans les salles de cuve. Pratt et Whitney nous ont aussi appelés. Nous avons été invités par la CNESST à faire des présentations dans des salons pour faire des démonstrations sur la plus-value de la réalité virtuelle. Et tout récemment, nous avons signé un contrat de 100 000 $ avec la Cité des métiers et des talents du Québec afin de développer une application en réalité virtuelle en vue de la promotion de trois métiers et techniques en demande actuellement au Québec.

« Ce projet réalisé grâce au soutien financier du ministère de l’Éducation vise à expérimenter une façon innovante de présentation des métiers et professions afin d’intéresser les jeunes et les autres personnes en transition de carrière ou les immigrants aux emplois en forte demande sur le marché du travail. Il y a plein de possibilités qui peuvent survenir par la suite. Ce concept peut s’étendre jusqu’à une quarantaine de métiers », précisent-ils.

Gilbert Rivard avoue que lorsqu’il fait des présentations, 100 % des gens sont d’accord pour dire « Oh oui, c’est l’avenir ! « Nous, on leur répond, bien non, c’est le présent. On le fait maintenant et c’est à des coûts relativement abordables. Il y a à peine cinq ans, ça représentait des millions de dollars de faire ce type de développement réservé aux grandes entreprises, maintenant c’est envisageable pour une organisation, une entreprise privée. Ça peut aller à 50 000 $ aujourd’hui grâce à la démocratisation de ce type de développement technologique. »

Les espaces clos et les silos

Un des objectifs des deux organisations est de développer des applications récurrentes. Les dirigeants ont notamment des projets sur la table pour développer des applications au niveau du travail en espace clos. « Une application en réalité virtuelle qu’on pourrait retrouver aussi sur une tablette ou un portable qui permet de sensibiliser les gens aux dangers en espace clos. Il y a encore beaucoup de décès au Québec, particulièrement dans le domaine agricole avec le travail dans les silos. On va faire une application qui va permettre à la fois la sensibilisation et la formation en espace clos. »

Même chose pour le travail en hauteur, d’ajouter les deux hommes d’affaires qui complètent le trio d’associés avec Éric Simard. « On va faire une application qui peut se vendre et se revendre. On ne répond pas à un client, mais c’est un produit générique qui va s’appliquer dans plusieurs secteurs d’activités. On n’attend pas la demande, on la fait et on la propose après. C’est la même chose pour Stratéolab. On a développé une solution dans les dernières années en réalité augmentée pour convenir au manque de main-d’œuvre des sites touristiques, dans les infrastructures d’accueil, au niveau de l’interprétation. On est en train de travailler sur un produit qui va permettre de déployer sur des territoires une assistance virtuelle disponible en tout temps à travers l’écran du cellulaire. Le produit s’appelle WATSN. On a déployé des projets aux sites touristiques, infrastructures d’accueil, aux institutions qui manquent de main-d’œuvre pour donner de l’information sur place. Avec une géolocalisation, il va y avoir du contenu spécifique en lien avec le secteur où l’on est. C’est un peu comme un Pokémon Go informatif. »

L’entreprise travaille aussi un projet avec une entreprise suisse pour développer un programme avec la ville de Genève. C’est une coproduction, une plateforme de contenu touristique utilisant la vidéo 360. « On conçoit une preuve de concept en utilisant des contenus de la ville de Genève en collaboration avec des gens là-bas. Ce n’est pas l’ouvrage qui manque. On est en attente également pour plusieurs projets majeurs avec différentes organisations. Nous avons déposé pour près de 2 M$ de soumissions au cours des trois derniers mois. Ça sent bon… »

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