Auteur

Marjorie Blackburn, MBA, CRHA

Non, je ne vais pas vous remettre un rapport boudiné de 307 pages avec de beaux concepts théoriques et des recherches empiriques. Vous savez, ce rapport qui se trouve dans votre tiroir de bureau, enfoui sous une belle variété de cartes d’affaires, 2-3 barres tendres pour les fringales et des pastilles au miel ?

Non, je ne vais pas non plus mettre des notes sur 10 à la place des mots quand je rencontre des candidats en entrevue. Il m’est malheureusement impossible de chiffrer, après une heure avec un être humain, les subtilités et les nuances qui font la richesse de son savoir-être, ni la maîtrise de ses compétences techniques, et encore moins de comparer ses réponses à une norme qui n’existe pas.

Je ne prétendrai pas non plus tout connaître, être infaillible et détenir la vérité absolue en matière de gestion des ressources humaines. Je suis humaine, très imparfaite, et j’apprends tous les jours. (Est-ce scandaleux?)

Tout ça, c’est le reflet de ma vision, de mon approche comme conseillère (ou consultante) en ressources humaines. Forcément, il y aura des gens qui auront une vision complètement différente de la mienne (et tout aussi valide) et c’est parfait comme ça. Mais si mon rôle est d’être un partenaire stratégique RH pour mes clients, que nos valeurs s’entrechoquent et que nos visions sont à l’opposé, il me sera difficile de bien remplir mon mandat.

Choisir un consultant, et particulièrement en ressources humaines, ça devrait être la même chose que de choisir un nouvel employé. Quand on recrute à l’interne, on a un processus qui se décline en plusieurs étapes pour nous permettre de trouver la meilleure personne pour le poste à combler. Alors pourquoi, quand vient le temps de choisir un consultant, on en fait pas tout autant? L’offre de service du consultant est l’équivalent du CV du candidat. Recruteriez-vous un conseiller RH avec juste un CV et ce, sans jamais l’avoir rencontré?

Il est primordial qu’il y ait une adéquation, un fit, entre la culture organisationnelle du client et le consultant pour que celui-ci puisse réellement se positionner comme partenaire stratégique. C’est la synergie qui se crée, la richesse des échanges et le lien de confiance qui parviennent à estomper les frontières de votre organisation, permettant ainsi au consultant de s’imprégner de votre culture pour avoir un impact concret sur celle-ci.

En 2023, faites-vous (et à votre équipe) le cadeau de bien choisir votre partenaire RH (consultant ou non, en passant) !

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