N.D.L.R. : Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : « MRC du Fjord-du-Saguenay, 43 000 km2 d’opportunités » publié dans notre édition du mois de décembre.

SAGUENAY – En poste depuis janvier 2020 comme coordonnateur au développement touristique à la MRC du Fjord-du-Saguenay, Sven Kaminski a comme mandat, notamment, de réaliser et assurer le déploiement de la première planification stratégique de développement touristique territorial qui en est à ses balbutiements, en plus d’assister les municipalités dans leur développement touristique et leurs projets à titre de personne-ressource.

« C’est cette planification stratégique qui va nous donner la ligne directrice et les éléments sur lesquels on va travailler au cours des cinq prochaines années afin d’augmenter la quantité de touristes sur notre territoire et les investissements faits par ceux-ci. Tout cela, bien entendu, en se préoccupant du volet durable et en accord avec l’orientation des 13 municipalités de la MRC et des entreprises déjà présentes. Comme il est monté en collaboration avec le milieu, le plan stratégique, par exemple, ne pourra pas développer dans le tourisme d’affaires. Ce n’est pas notre réalité, mais ce l’est pour les villes de Saguenay et d’Alma. Nous avons une importante concentration d’entreprises en tourisme d’aventure, il va de soi que nos directions devraient aller dans ce sens. On va miser sur nos forces et travailler sur nos points à améliorer », précise M. Kaminski.

275 entreprises touristiques

Dans l’ensemble, la MRC du Fjord compte quelque 275 entreprises touristiques sur son territoire, incluant les résidences (louées aux touristes), les restaurants et celles touchant les volets tourisme d’aventure et écotourisme.

« Nous avons dans la région un créneau d’excellence en tourisme d’aventure et un tiers des entreprises de ce créneau sont sur notre territoire. On est vraiment privilégié. Il faut dire que les deux parcs nationaux sur notre territoire sont des icônes majeures dans la région autour desquels les entreprises se sont greffées. L’autre avantage dans la région est que chacun a sa propre situation privilégiée. C’est aussi extrêmement plaisant que l’on soit complémentaire et pas compétitif. C’est une force, car nous avons tous un intérêt de collaborer », affirme le coordonnateur au développement touristique.

Portrait des attraits

La MRC du Fjord déploie 1 100 km de sentiers de motoneige, ce qui représente à peu près le tiers de l’offre régionale. Le sentier de 175 km des Sommets du fjord du Saguenay, de calibre international et finalisé en 2015-2016 au coût de 3 M$, s’étend de Saint-David-de-Falardeau à Sainte-Rose-du-Nord, et jusqu’au lac Jalobert du côté nord. « Le sentier international est plus sécuritaire parce qu’il est plus large qu’un sentier conventionnel. Il a été travaillé pour permettre d’avoir une meilleure visibilité. La zone des Monts-Valin est très achalandée par les touristes, dont certains sont des débutants. De là le souci de la MRC d’avoir des normes supérieures à la normale au niveau de la sécurité », raconte Sven Kaminski.

Les 13 municipalités de la MRC du Fjord offrent également plus de 220 km de sentiers dont plusieurs se transforment en saison hivernale pour la raquette. « En plus de la motoneige et de la raquette en hiver, il ne faut pas oublier le ski avec deux centres majeurs au Valinouët et le Mont-Édouard ainsi que la pêche blanche. Selon les caprices de Dame nature, il y a quatre villages de la MRC qui s’installent sur le fjord (Saint-Fulgence, Sainte-Rose, L’Anse-Saint-Jean et Rivière-Éternité) et, même si les sites sont de plus petites envergures qu’à La Baie, il ne faut pas oublier que c’est chez nous que les plus gros poissons se pêchent… En plus de cela, nous avons 10 zecs en tout ou en partie sur notre territoire sur les 63 au Québec. De deux à quatre d’entre elles, selon les années, offrent de la pêche blanche sur certains de leurs lacs, en plus de Larouche qui ensemence un lac en plein cœur de la municipalité où l’on peut aussi pratiquer la pêche blanche. »

Impacts COVID-19

Toujours selon M. Kaminski, plusieurs entreprises ont profité de la COVID-19 pour accélérer le virage numérique et la visibilité sur Internet. Il cite par exemple les stations de ski du Valinouët et du Mont-Édouard qui sont en démarches pour permettre aux clients d’accéder à leur forfait d’accès à la montagne par Internet.

« Nous avons aussi profité de la période de la pandémie pour lancer, pour la première fois, une campagne touristique estivale au niveau local. En plus du volet radiophonique, un concours Facebook permettait aux gens de répondre à une question quotidiennement sur une période de 16 jours sur notre page Coups de Cœur. À l’automne, la campagne radiophonique et vidéo sur les médias sociaux a également connu un bon succès. Nous avons touché plus de 64 000 personnes avec nos vidéos et nos élus ont constaté une hausse d’achalandage dans les sentiers de randonnée. Cet hiver, tout n’est pas encore ficelé, mais il est assuré que nous ciblerons les principales activités sur notre territoire comme le ski, la motoneige, la raquette et la pêche blanche. »

Enfin, Sven Kaminski avoue que la pandémie a freiné des projets de développement pour certains entrepreneurs qui ont dû piger dans les ressources financières prévues pour ceux-ci. « D’autre part, plusieurs entreprises, selon les secteurs d’activités, ont réussi à très bien sortir leur épingle du jeu. Mais encore là, il ne faut pas oublier que pour la plupart, elles étaient toujours à 50 % de leur capacité habituelle. »