SAGUENAY — Pour une relève intéressée par la culture et assurer un héritage durable et pérenne pour les générations futures, il faut intéresser les jeunes dès leur plus jeune âge. C’est pourquoi Culture Saguenay–Lac-Saint-Jean et la Table de concertation en loisirs culturels ont récemment lancé des outils de mobilisation destinés aux organismes régionaux.
« Plus l’habitude est instaurée en bas âge, plus c’est profitable à long terme », explique d’entrée de jeu, Meggie Torresan, chargée de projets chez Culture Saglac et coordonnatrice de la table de concertation en loisirs culturels. « Un loisir culturel, c’est une activité que l’on pratique dans un cadre ludique. Par exemple, je m’intéresse à la musique classique et j’aimerais jouer du violon. Mon loisir culturel est de pratiquer des cours de violon. Ce n’est pas dans un but professionnel, mais ça me permet de toucher à des facettes de la vie culturelle », mentionne-t-elle. En intéressant à la culture au plus jeune âge, cela permet d’assurer une relève potentielle pour maintenir une richesse culturelle collective forte et intéressante. « Un jeune qui pratique un loisir dans la sphère artistique, musicale ou autre a de fortes chances d’être davantage sensible aux enjeux et même de devenir un professionnel plus tard. Le fait d’intéresser individuellement les gens contribue à créer une richesse collective où la culture devient un pilier important dans une société. N’oublions pas aussi que ça peut bien se marier avec l’industrie touristique, car notre mémoire collective intéresse plusieurs visiteurs. Il faut l’inculquer aux plus jeunes pour que la culture demeure bien vivante », croit la chargée de projets de Culture Saglac.
Les bénévoles, ces forces vives
En plus du volet citoyen, les travaux de la Table de concertation ont développé une formation destinée aux organismes qui diffusent la culture grâce aux bénévoles. « Nous avons proposé une boîte à outils et une formation auprès des organismes qui rayonnent grâce à l’apport précieux de bénévoles. Nous avons offert une présentation de Janie Maltais de Festirame, l’un des plus importants organismes jeannois qui ont développé une expertise dans la gestion de bénévoles. Nous voulons développer un mécanisme d’accueil commun pour que ces forces vives soient toujours traitées de la même manière, peu importe dans quelle organisation elles se trouveront », résume Meggie Torresan.
Travailler en concertation
En plus du premier volet qui a été élaboré, la coordonnatrice prévoit un deuxième volet d’ici l’an prochain, cette fois-ci du côté de la concertation régionale. « Il faut cesser de travailler en silo. C’est primordial que les organismes se parlent ou qu’il y ait une façon de faire établie pour rendre la culture facile, agréable et prisée par les jeunes et moins jeunes. Nous sommes à l’étape du développement personnel et collectif en culture et je fonde de grands espoirs pour créer une intelligence culturelle. Nous ne sommes pas encore là, mais qui sait! », de conclure Mme Torresan.