SAGUENAY – Le Parc régional des Grandes-Rivières du lac Saint-Jean investit 2 M$ dans la réfection et le pavage d’un premier tronçon d’une piste cyclable reliant Albanel et Girardville.
Les travaux, qui permettront d’asphalter 15 kilomètres de cette piste cyclable à partir d’Albanel, ont débuté le 21 septembre et devraient se terminer vers le 17 octobre. C’est l’entreprise Construction Rock Dufour de Jonquière qui est responsable du chantier, après avoir remporté l’appel d’offres.
L’infrastructure existante, qui totalise 28 kilomètres, était conçue en poussière de pierre et avait subi une dégradation très importante, la rendant impraticable pour les cyclistes. « Elle était de plus en plus fréquentée par les VTT, ce qui accélérait sa dégradation. Avec les investissements et le pavage, nous voulons démocratiser l’accès pour la mobilité douce, que ce soit le cyclisme, la marche, le jogging, le patin à roulettes, le canicross, les personnes en quadriporteur, etc. Une surface pavée est plus accessible pour tous. Nous pensons que si la piste est plus utilisée, les VTT iront ailleurs », indique le directeur général du Parc régional, Dominique Gobeil.
Attrait touristique
La mission de l’organisme est de favoriser l’accès au territoire associé aux grandes rivières et à la forêt boréale. Le projet de réfection du sentier est directement lié à cette mission, puisqu’il se trouve à 100 % sous couvert forestier. Plus encore, il donne accès au site à haute valeur ajoutée des 8e et 9e chutes de la rivière Mistassini, déjà inscrit à l’offre du Parc régional. « Au-delà du transport actif, cela offrira une qualité de vie pour les citoyens, en plus d’encourager le tourisme de proximité. Nous donnons accès à des paysages uniques et des lieux de nature intéressants. Nous croyons que cela va augmenter l’attractivité de la MRC de Maria-Chapdelaine », affirme M. Gobeil.
Ce dernier croit également que l’infrastructure contribuera à augmenter l’achalandage de cyclotouristes. En effet, le tracé de la piste Albanel-Girardville fait une boucle qui part de la Véloroute des bleuets et qui y revient. « Nous avons obtenu la reconnaissance de réseau cyclable régional du ministère des Transports. Il s’agit de pistes cyclables connectées au réseau national de la Route Verte, dont fait partie la Véloroute, qui respectent certains critères. Nous avons aussi un plan d’entretien pérenne », souligne le directeur général. Cette reconnaissance démontre notamment l’aspect attractif, distinctif et accessible du projet du Parc régional.
554 000 $ annuellement
Selon l’étude d’impacts économiques réalisée en 2021 par le Parc régional, la piste cyclable générera des impacts directs, indirects et induits de 554 000 $ annuellement. « Ça contribue à la vitalité du territoire. Avoir ce genre d’impacts dans un milieu de vie peut contribuer à faire une différence et à préserver des services de proximité grâce à l’apport touristique », mentionne Dominique Gobeil.
Les gestionnaires du Parc régional souhaitent réaliser une deuxième phase en 2023 afin de compléter la réfection et le pavage des 28 km. Celle-ci permettrait de revamper les derniers 13 kilomètres de surface. Le projet est toutefois aux étapes préliminaires et il est pour l’instant impossible de confirmer avec certitude qu’il se réalisera l’an prochain.