SAGUENAY – En visite à Saguenay afin de se familiariser avec les atouts de la région pour l’attraction d’investisseurs étrangers, le président d’Investissement Québec International, Hubert Bolduc, considère que l’écosystème de développement économique saguenéen se démarque par sa mobilisation et son agilité.
« Les intervenants savent ce qu’ils font. Si de grands investissements s’annoncent, ils sont prêts à être fonctionnels rapidement. C’est une force qu’on ne voit pas partout et le Saguenay se classe parmi les meilleures régions à ce niveau », souligne-t-il d’emblée, à l’approche de la fin de sa tournée.
Autre point majeur pour permettre à la région de se démarquer auprès des investisseurs étrangers : les établissements scolaires sont dynamiques et impliqués. « L’écosystème scolaire ici a compris l’importance de rester agile et attentif aux besoins des entreprises qu’on va attirer ici. […] Le talent, aujourd’hui, c’est le facteur numéro 1 pour attirer des investissements étrangers. Ici, il y a du monde, bien formé, avec une belle histoire industrielle. Les collèges et les universités sont capables de bouger vite. Ça a énormément de valeur aujourd’hui », estime M. Bolduc.
Port de Saguenay : un bijou
De mercredi à vendredi, le président d’Investissement Québec International a pu visiter le Port de Saguenay, rencontrer les équipes locales d’Investissement Québec et Promotion Saguenay, échanger avec les intervenants des milieux politique, scolaire et économique, en plus d’effectuer des visites industrielles chez Rio Tinto et Elkem.
Hubert Bolduc a ainsi pu confirmer le potentiel du Port de Saguenay et de la zone industrialo-portuaire, qu’il a également pu survoler en hélicoptère. « C’est vraiment un bijou qui a du potentiel. C’est une chose de le voir sur les cartes, mais c’est tout autre chose de le constater de visu. Il y a beaucoup d’espace et les infrastructures sont déjà en train de s’établir. Nous voulons l’aider à se développer », assure-t-il.
Des projets?
Même si concrètement, aucun projet n’a encore été annoncé, M. Bolduc se dit confiant que cela va venir. « On a quand même plusieurs entreprises de différents pays qui regardent le Québec en général et le Saguenay–Lac-Saint-Jean en particulier. Je pense qu’à force d’amener des entreprises ici, on va en faire atterrir une comme il faut », affirme-t-il. Selon lui, lorsque des investisseurs étrangers passent l’étape de venir visiter et qu’ils reviennent avec la haute direction, « dans 80 % des cas, on va avoir le projet ».
Le président d’Investissement Québec International précise que, pour la région, ce sont surtout des entreprises manufacturières qui sont ciblées, notamment dans le domaine des batteries. « C’est sûr qu’il peut aussi y avoir la cybersécurité, l’intelligence artificielle et l’aluminium. […] C’est important de reconnaître dans quoi on est bon et de cibler les projets qu’on a vraiment une chance d’aller chercher. Les gros projets manufacturiers, on a un bon potentiel à Saguenay », estime-t-il.
Prendre le pouls
Selon Hubert Bolduc, il est essentiel de se rendre sur le terrain pour prendre le pouls du milieu et voir la volonté et la qualité des intervenants sur place. « Je dis toujours à mes équipes de se déplacer. On ne peut pas convaincre quelqu’un si on n’est jamais venu, si on n’a jamais vu l’endroit, si on ne s’y est jamais tenu. Venir sur place, ça nous rend crédible devant les investisseurs étrangers », fait-il valoir.
C’est accompagné de sa démarcheuse en charge de la région, qui « se déplace environ aux deux semaines sur le territoire avec des investisseurs », et du vice-président Attraction d’investissements étrangers que M. Bolduc a effectué sa tournée saguenéenne.
Rappelons que la division internationale d’Investissement Québec a pour mission de soutenir l’exportation des entreprises québécoises et d’attirer des investissements étrangers au Québec. Elle possède 35 bureaux dans 19 pays. Au siège social de Québec, une équipe est maintenant dédiée spécifiquement aux régions. « Quand Investissement Québec a été repensé il y a quatre ans, nous avons réalisé que nous ne nous occupions pas vraiment des régions. Nous ne connaissions pas vraiment leur valeur et nous vendions souvent juste Québec et Montréal. Il n’y avait personne avec un chapeau international dans les régions. Nous avons donc pallié ce problème en créant cette équipe. Nous essayons maintenant de couvrir au mieux le territoire et d’être présents », révèle Hubert Bolduc.