SAGUENAY - Avec 869 projets réalisés en 2014, la certification LEED est devenue une référence en matière de construction neuve au Québec. À la fin septembre, le Conseil du bâtiment durable du Québec s’est réuni à la Marina de Chicoutimi pour la première activité de la rentrée où le conférencier, Jean Rochette, directeur du projet de l’amphithéâtre de Québec, a expliqué le développement durable au sein du Centre Vidéotron.
Alexandre Bouchard, directeur du bureau de Saguenay, constate l’engouement pour la certification LEED, qui est une identification pour les habitations écologiques et saines : « Depuis un an, nous avons eu 250 personnes présentes à nos activités au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Cela démontre une conscientisation pour le bâtiment durable. Nous recherchons trois publics : les décideurs, les consommateurs et les professionnels. Jean Rochette représente la masse critique de notre organisation parce qu’il va chercher des décideurs et les clients potentiels. Il vient démontrer qu’un client, c’est rentable en construisant des bâtiments durables, donc rentable sur le plan économique, énergétique et humain », a estimé M. Bouchard.
Centre Vidéotron
Jean Rochette a connu les premiers balbutiements de l’amphithéâtre de Québec qui allait devenir le Centre Vidéotron. Dès le commencement, l’aspect LEED a été important dans l’élaboration de l’amphithéâtre de Québec sans oublier les techniques d’innovation et les dessins en trois dimensions. « La modélisation en 3-D a fait en sorte que la construction a amélioré notre performance au point de vue de son échéance. Avec cela, nous avons pu détecter les conflits entre les différentes disciplines du bâtiment avant d’effectuer son installation. C’est une nouvelle technique que nous avons utilisée avec succès », a précisé M. Rochette.
Les plans de structures, d’architectures, de ventilations, de chauffage, d’électricité et de plomberie ont été réalisé en trois dimensions. Ensuite, est venu le temps de la comparaison avec la maquette issue des plans initiaux. La modélisation en 3D repère les éventuels conflits entre la plomberie, la hauteur des plafonds ou encore avec l’électricité. Selon Jean Rochette, cette technique sauve des coûts avant de mettre les ouvriers sur le chantier afin d’éviter de recommencer le travail et ainsi le gaspillage de matériaux.
« En plus d’éviter des pertes monétaires, nous avons remarqué une amélioration dans l’ambiance de travail. Cela a diminué les relations parfois tendues entre les entrepreneurs. Nous avions un budget de 400 M$ et nous avons réalisé un bâtiment de qualité. Le défi principal était de respecter l’échéancier et l’enveloppe budgétaire. Avec toute la transparence exigée, nous avons bien contrôlé le projet », a ajouté Jean Rochette.
Le top des amphithéâtres
Dès le départ, le LEED de couleur argent était la norme à atteindre afin d’avoir un amphithéâtre de dernier cri en Amérique du Nord et apprécié de la population. « Pour ce genre de bâtiment conçu pour du hockey professionnel, nous possédons le plus récent. Nous nous sommes basés sur celui de Pittsburgh et nous l’avons amélioré avec les meilleurs produits que nous avions sur le marché », a conclu Jean Rochette.