L’organisme de développement économique a travaillé sur ce projet en partenariat avec la Société de la Vallée de l’aluminium. Selon le directeur général du Groupe BR Métal, Robin Boulianne, ce type de traîneau pouvant être tiré par une motoneige électrique n’existait pas sur le marché, ce qui a mené à l’appel à projet.
Le concept du traîneau devait respecter plusieurs critères précis concernant notamment le poids, le nombre de passagers, la sécurité et la robustesse. Une motoneige électrique devait être en mesure de le tirer avec les passagers à l’intérieur.
Le modèle développé par le Groupe BR Métal fait finalement huit pieds de long par 52 pouces de large. Il permet de transporter quatre personnes assises sur des bancs munis de ceintures de sécurité. Des barres d’appui ont été positionnées afin que les passagers puissent aussi se tenir et un coffre permet de transporter des bagages. Le traîneau est aussi muni de lumières, reliées par du câblage à la motoneige, afin d’assurer un éclairage et une visibilité le soir. « La structure en aluminium assure la légèreté, mais elle est aussi solide », souligne M. Boulianne.
« Sans cette conception innovante, la logistique pour déplacer les passagers du navire immobilisé sur les glaces du Fjord vers le Pavillon des croisières aurait été beaucoup plus complexe », affirme la directrice générale de Promotion Saguenay, Priscilla Nemey.
Délais serrés
« Les délais étaient vraiment serrés pour soumettre notre proposition. Nous avons réussi à donner une première ébauche en deux semaines. Ensuite, Promotion Saguenay a procédé à l’évaluation des soumissions et nous avons été choisis », raconte Robin Boulianne.
L’échéancier pour la production était également très serré, avec environ un mois et demi entre l’acceptation de la soumission et le dévoilement du prototype, le 10 décembre. Les quatre premiers traîneaux étaient livrés pour le 31 décembre. Deux traîneaux supplémentaires ont été produits en deux semaines par la suite, à la demande de Promotion Saguenay.
« Nous avons huit concepteurs-dessinateurs à l’interne. Nous sommes équipés de machines pour le découpage laser et pour le pliage. Nous avons des soudeurs et nous pouvons faire de la peinture électrostatique sur métaux. Avoir tout ça à l’interne nous a donné un gros avantage. […] Nous contrôlions tous les délais. Les seules choses qui étaient critiques, c’étaient les bancs avec les ceintures de sécurité et le filage des lumières, que nous avons commandés », mentionne le directeur général.
À saveur locale
Robin Boulianne assure que le projet a revêtu une importance particulière pour son entreprise et les 55 employés de son équipe. « Ce projet nous tenait à cœur. Il a une saveur locale. J’ai aussi beaucoup d’employés qui sont des mordus de motoneige et qui ont apporté leur grain de sel pour la conception, à partir de leur expérience », révèle-t-il.
Ce ne sont pas l’ensemble des employés de l’entreprise qui ont participé à la conception et à la production, mais tous les départements ont été touchés, selon le dirigeant. « Toute notre chaîne de production a été impliquée », précise-t-il.
M. Boulianne n’exclut pas l’idée de vendre d’autres traîneaux dans le futur, si d’autres organisations lui en font la demande. Il ne prévoit toutefois pas pour l’instant de production de masse pour une commercialisation grand public, puisqu’il s’agit d’un produit assez onéreux.
Partenaires
Plusieurs autres partenaires ont rendu possible la création de ces traîneaux innovants. Le projet a bénéficié du soutien du Programme pour la croissance du tourisme (PCT) de Développement économique Canada pour les régions du Québec, par le biais de l’Association des croisières du Saint-Laurent, ainsi que de la collaboration exceptionnelle de la SVA avec le Fonds de développement en transformation d’aluminium du DER (Développement économique régional) de Rio Tinto.
« Nous sommes ravis d’avoir pu contribuer à la concrétisation de ce projet qui met en valeur non seulement la place de l’aluminium dans notre région, mais également l’innovation dont est capable notre écosystème entrepreneurial régional », partage Lilianne Savard, directrice générale de la SVA.
« C’est le travail d’équipe qui a été la clé du succès, tant chez nos employés qu’avec les partenaires », conclut Robin Boulianne.
