SAGUENAY - Avec 25 mines en exploitation et 25 autres dont le développement devrait s'accélérer au cours des trois prochaines années, le Québec est une terre d’abondance pour le développement minier. En entrevue avec Informe Affaires, le ministre délégué aux Mines, Luc Blanchette, fait le point.
Depuis le 23 avril 2014, le ministre Luc Blanchette surveille encore de plus près le développement des mines. Comme il l’a rappelé en entrevue, il surveille ce dossier depuis 30 ans, notamment pour avoir été économiste régional au Conseil régional de développement de l’Abitibi-Témiscamingue. «Le Québec compte 250 entreprises en travaux d’exploitation. Nous avons 20 entreprises de première transformation et 300 fournisseurs. Cela prouve une diversité économique dans le secteur minier», a-t-il lancé. Selon les données de son ministère, les quatre régions majeures en développement sont l’Abitibi-Témiscamingue, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, Montréal et la Montérégie.
Des salaires enviables
Le développement minier que connaît actuellement le Québec est une source de retombées économiques pour les régions, mais aussi une offre salariale plus forte que dans d’autres secteurs. «Il est clair que les salaires varient entre 80 000 $ et 110 000 $ par année. Il ne faut pas oublier les retombées qui sont palpables pour les différents secteurs avec des emplois indirects comme les soudeurs, les comptables, les transporteurs et je pourrais en citer encore beaucoup», a énuméré le ministre Blanchette.
«Nous possédons, au Québec, 15 métaux et 15 minéraux en exploitation. Toute cette diversité ne fait pas avancer les entreprises à la même vitesse. L’Institut Fraser a bien positionné le Québec au sixième rang mondial, là où il fait bon d’investir dans le secteur minier. Dans ce classement au niveau canadien, le Québec arrive en troisième position dont la première place est pour la Saskatchewan et ensuite le Manitoba», a commenté le ministre.
Engouement pour les mines
Avec une augmentation de 100 M$ dans les travaux d’explorations (2014 : 272 M$ et 2015 : 379 M$), le ministre Blanchette souligne que cette bonne nouvelle est synonyme d’un engouement pour les mines. «Les emplois sont de qualité avec des salaires élevés. Mon rêve serait de développer une filière minière avec de la recherche et du développement. C’est une économie prospère que nous possédons», a-t-il estimé.
Questionné sur le développement d’Arianne Phosphate, notamment concernant le décret ministériel qui est attendu dans la région, Luc Blanchette a expliqué que le rapport comportera sans doute des bonifications et des recommandations. «Lors de ma visite à Saint-Prime, dans le cadre d’un tournoi de golf qui regroupait les entrepreneurs œuvrant dans le domaine minier, j’ai ressenti un engouement régional pour le projet d’Arianne Phosphate. Vous avez la conscience de l’importance de ce projet», a conclu le ministre Blanchette.