SAGUENAY–LAC-SAINT-JEAN – Initialement prévu pour le 15 novembre, le plan d’affaires du projet de Coop de remplacement agricole de l’Union des producteurs agricoles du Saguenay–Lac-Saint-Jean (UPA) devrait être livré en décembre ou en janvier. Ce retard est lié aux délais de confirmation de la participation financière des cinq MRC de la région, incluant celle de Ville de Saguenay.
« Il ne manque que la confirmation de financement de la MRC du Lac-Saint-Jean Est. Il faut comprendre que c’est assez long les procédures de demandes de financement. Ce plan d’affaires coûte environ 20 000 $, soit 3 296 $ par MRC, en plus de la participation du CDRQ (Coopérative de développement régional du Québec, région Saguenay–Lac-Saint-Jean/Côte-Nord). Ce plan d’affaires va nous permettre d’aller chercher le financement de mise en œuvre de la Coop. Le mandat n’est toujours pas démarré, mais ça devrait se faire dans les prochains jours », soutient Lise Tremblay, la directrice régionale de l’UPA.
À la suite du dépôt de ce plan d’affaires, il faudra compléter le financement pour la mise en œuvre du projet. « Ça va prendre dans les six chiffres, soit plus de 100 000 $. C’est le plan d’affaires qui va déterminer le montant nécessaire. Il faudra ensuite embaucher un coordonnateur qui va mettre tout cela en place, trouver les employés et faire un peu de formation », ajoute Mme Tremblay.
Remplacement des agriculteurs
Il faut rappeler que le projet de Service de remplacement permettra aux agriculteurs d’être remplacés en cas d’accident, de maladie, de décès, de congé parental ou d’implication professionnelle. Il vient également permettre aux productrices et producteurs agricoles de prendre quelques jours de répit ou d’obtenir un coup de pouce lors des périodes intensives de travail.
« Nous avons pris exemple sur Kamouraska où ça marche bien. On s’est associé au CISA (Centre d’innovation sociale en agriculture au Québec) et c’est avec eux que l’on va monter notre plan d’affaires. Pour justifier les démarches de la Coop, nous sommes allés chercher des producteurs intéressés à utiliser ce service. Nous avons eu l’engagement de 30 producteurs de la région. C’est une base et on espère beaucoup plus. En ce qui concerne les travailleurs de remplacement, ces personnes devront connaitre le travail d’un producteur. Ce n’est pas un ouvrier que l’on veut, mais un gestionnaire de ferme, quelqu’un capable de prendre des décisions de gestion quotidienne. Ça peut être un producteur retraité ou un ouvrier qui connaît la gestion d’une ferme laitière, car ce sont principalement des producteurs laitiers qui embarquent », de préciser Lise Tremblay.
Grand territoire
Avec une trentaine de producteurs participants, un seul travailleur de remplacement serait nécessaire, mais comme le territoire est très grand, il en faudra probablement deux, un dans le secteur du Saguenay et un dans celui du Lac-Saint-Jean. « On espère avoir plus de producteurs, car il y a 275 fermes laitières dans la région. Celles-ci ont besoin de présences quotidiennes, comme toutes les fermes de productions animales. Il est raisonnable de penser que le service sera disponible l’été prochain », de conclure la directrice régionale.