Le lancement du mouvement Je crois en ma région(MJCEMR) le 12 novembre dernier à Alma, constitue certainement un formidable pas dans la promotion, chez nous, mais surtout ailleurs au Québec, de ce que je me plais à nommer la souveraineté économique du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Et je suis très fier d’avoir été l’un des instigateurs de cette vague de concertation historique, initiée en décembre 2018, avec les André Boily de la SADC du Haut-Saguenay, Roger Boivin de Groupe Performance Stratégique et Christian Fillion, qui présidait alors la Société des fabricants régionaux (SFR). Sans que ce soit vraiment attendu, nous avons créé l’étincelle d’une organisation qui pourrait, à sa façon, aider notre région à renouer avec la croissance.

Je m’implique toujours activement auprès du comité fondateur du MJCEMR, qui est constitué de représentants des principaux organismes à caractère économique de la région, qui sont fort motivés. Il faut dire que nous avons eu la chance de recruter une porte-parole d’envergure et de conviction, en la personne de Mme Karine Trudel, qui donne beaucoup de crédibilité et de valeur à notre engagement.

Ma vision

Cela dit, dans les lignes qui suivent, je vais m’exprimer strictement à titre d’éditeur d’Informe Affaires, sur ma vision de ce que devrait devenir le MJCEMR.

Je précise d’entrée de jeu que j’estime que le mouvement devrait évoluer vers une stratégie d’intervention et d’action plus large, pour établir les bases de notre souveraineté économique régionale. C’est-à-dire qu’au-delà des grands projets en cours de développement, le MJCEMR devrait servir à informer et à mobiliser nos décideurs et notre population sur l’ensemble des défis et priorités de notre développement socio-économique.

Rassembleur

Mais surtout, il doit être rassembleur et se trouver en première ligne pour promouvoir les consensus sur les grands enjeux qui touchent TOUTE la région. Et soyons clairs. Il est impératif et incontournable que les décideurs et les citoyens du Lac-Saint-Jean se sentent aussi à l’aise et concernés, que peuvent l’être ceux de Saguenay, et qu’ils continuent à faire partie intégrante de ce mouvement. D’ailleurs, les actions du MJCEMR pourraient largement s’inspirer des priorités définies par la Table régionale des élus, dont plusieurs touchent particulièrement le Lac-Saint-Jean.

Mais pour assurer sa pérennité et le faire évoluer au-delà des grands projets, le MJCEMR devrait, dès que possible, être légalement constitué, structuré et bien financé. Le mouvement pourrait ainsi s’impliquer et intervenir dans les enjeux d’importance pour l’avenir de la région, dont la finalisation de l’autoroute Alma-La-Baie, le lien ferroviaire vers le Port de Saguenay, ou pour défendre et promouvoir l’industrie forestière. Et, pourquoi pas, pour inviter les grands donneurs d’ordre déjà présents au Saguenay–Lac-Saint-Jean à redonner autant à la région que la valeur des ressources qu’ils y puisent.

Positif et constructif

Au cours des prochains mois, il faut impérativement que la région profite du momentum créé par le lancement du mouvement Je crois en ma région, pour montrer à tout le Québec que nous sommes unis et prêts à établir et défendre notre souveraineté économique, de façon positive et constructive, mais ferme.

En passant, je me permets de vous rappeler que beaucoup doutaient, il n’y a pas si longtemps, que nous allions gagner la bataille de la route du Parc. Eh bien nous l’avons remporté haut la main parce que la région s’est levée et l’a réclamée assez fort pour être entendue.

Maître chez nous

En terminant, j’aurais presque le goût de paraphraser Jean Lesage quand il a lancé son célèbre Maître chez nous, une phrase hautement symbolique, qui a été suivie dans les années soixante par une croissance économique majeure pour le Québec de l’époque. Mais je vais me garder une petite gêne avec l’histoire.

J’en profite pour vous souhaiter de belles fêtes !