PÉRIBONKA – Porte d’entrée de la MRC de Maria-Chapdelaine, Péribonkaest un village de culture et d’agriculture, comme se plait à dire son maire Ghislain Goulet. La population de 500 habitants triple pendant la saison estivale avec le secteur de villégiature et, sans aucun doute, le projet de 13 M$ de Chantier touristique Péribonka (CTP) qui représente la pierre angulaire de la petite municipalité.
L’axe central de ce projet touristique est le déménagement du Musée Louis-Hémon de son emplacement actuel, situé à cinq kilomètres de la municipalité sur la route 169, au cœur du village, dans l’église paroissiale Saint-Édouard. Le CTP comprend aussi la transformation de la bâtisse actuelle de l’hôtel de ville et de la caserne, en un édifice moderne et plus fonctionnel pour les sapeurs et leurs équipements. De même, le bâtiment abritant autrefois l’école Hélène-Laliberté sera démoli pour laisser place à une construction neuve (Espace Péribonka) qui abritera le nouvel hôtel de ville, l’accueil du Musée Louis-Hémon, la bibliothèque municipale, une salle multifonctionnelle et, sur le terrain adjacent, la Maison Samuel-Bédard.
Des projets complexes
« Tout cela nécessite beaucoup de démarches et amène son lot de complications. Nous avons déjà dépensé 400 000 $ en études de toutes sortes. Nous avons eu une réponse positive pour la caserne et c’est une question de jours ou de semaines pour l’hôtel de ville. Il reste maintenant au ministère de la Culture (provincial et fédéral) à donner leur aval pour le Musée. Le coût de 9 M$ pour la Caserne et l’hôtel de ville est subventionné à 70 %, alors que les 4 M$ pour le Musée devraient être financés par les deux paliers de gouvernement autour de 85 % », explique le maire de Péribonka.
Place à l’écotourisme
Toujours selon Ghislain Goulet, la MRC de Maria-Chapdelaine a revisité son plan de développement touristique lors de la dernière année. En plus du Parc des Grandes-Rivières du lac Saint-Jean et la Passerelle du 49e, on mise sur l’écotourisme avec la présence des Économusées de la Chocolaterie des Pères trappistes, des Délices du Lac, Pelletier-Bottier, Héritage agricole, en plus du développement du Musée Louis-Hémon, la Bleuetière touristique, la microbrasserie Le Coureur des Bois, la Fromagerie La Normandinoise, le Musée des vieilles machines agricoles et le Domaine L’Orée des Bois.
« Ces Économusées et ces attraits, la Passerelle du 49e et les répercussions du film Maria-Chapdelaine tourné à Normandin et qui s’avèrera sans contredit une belle carte de visite à l’extérieur de la région et du pays, font en sorte de promouvoir notre secteur et permettront de retenir les touristes plus longtemps. Il ne faut pas oublier également que chaque municipalité a son festival pendant l’été », affirme le politicien d’expérience qui siège sur le conseil de la MRC de Maria-Chapdelaine depuis 12 ans.
Village de culture et d’agriculture
Quand il parle de son village, Ghislain Goulet ne manque pas de souligner ses attributs. « Nous avons une belle municipalité avec de beaux attraits comme L’Île du Repos avec ses six chalets près de l’eau, une salle de spectacles réputée à l’international et ses activités de plein air et de détente. Notre marina compte 75 emplacements destinés aux amateurs de voile et notre camping compte une centaine de places incluant une vingtaine de villégiateurs permanents ».
Le maire se félicite aussi de la réouverture du dépanneur du village, il y a deux ans, grâce à une entente avec Nutrinor. « Vous savez, dans de petits villages comme la nôtre, la vitalité passe par des services et on ne peut pas se passer d’un dépanneur. Notre MRC a un programme pour aider le dernier dépanneur du village. On ne peut perdre notre monde pour une pinte de lait », confie-t-il.
Au niveau agricole, La Patate Lac-Saint-Jean qui regroupe six membres producteurs de pommes de terre au sein de la coopérative fondée en 1979, représente un moteur important de l’économie locale. « Nous sommes en train de construire une troisième serre, je dis « nous », car je suis producteur également, pour faire des boutures en vue de faire notre autosemence. La coop embauche 30 personnes sur les 500 de notre village ça triple pendant la haute production au printemps et à l’automne. Il faut dire qu’on est en rareté de main-d’œuvre et probablement que nous aussi, nous n’aurons pas le choix de faire appel à la main-d’œuvre internationale », de conclure Ghislain Goulet.