SAGUENAY - Dominique Bouchard, président du Centre Québécois en Recherche et Développement de l’Aluminium (CQRDA), trace un portrait positif de la dernière année en termes d’accompagnement de son organisme auprès des PME dans la transformation de l’aluminium.
Avec l’aide d’agents de liaison qui sillonnent les PME québécoises qui travaillent avec l’aluminium, le CQRDA accompagne les entreprises pour trouver des projets en recherche et développement. Dominique Bouchard ne cache pas que le rôle de l’organisme est de subventionner les projets et que depuis 20 ans, le succès est au rendez-vous.
Même si le Saguenay-Lac-Saint-Jean tire son épingle du jeu dans la transformation de l’aluminium, le secrétaire général a expliqué que la nouvelle façon d’octroyer des subventions imposées par le gouvernement du Québec a quelque peu changé les règles depuis cette année. Auparavant, une petite entreprise de moins de dix employés pouvait soumettre un projet en recherche et développement auprès du CQRDA, ce qui n’est plus le cas actuellement.
Avec plus d’une trentaine de projets à son actif par année, le Centre subventionne dans une fourchette de prix variant de quelques milliers de dollars jusqu’à près d’un million de dollars. Or, pour en arriver là, bien du chemin a été parcouru par l’entrepreneur. En effet, l’agent de liaison sur le terrain réalise la demande qui est analysée par un comité scientifique qui se penche sur l’ensemble du projet et recommande ses choix d’octroi de subvention à travers toutes les idées soumises sur la table. Le processus se déroule quatre fois par année.
«Le marché de l’aluminium nécessite l’utilisation de l’innovation. Nous l’avons vu au cours des dernières vingt années que l’aluminium a connu une transformation sans précédent passant de raquettes pour la neige jusqu’au Ford F-150» a commenté Christian Bouchard. Bien que ce marché soit une fierté provinciale, il reste encore de la sensibilisation et de l’éducation à réaliser auprès de certains donneurs d’ordres.
Même si ceux-ci utilisent de plus en plus ce métal pour la construction de ponts ou de viaducs, le CQRDA offre de la formation aux ingénieurs pour mieux comprendre les calculs entourant la durabilité et l’efficacité de l’aluminium, ce qui, à la longue, augmenterait encore plus le volume de projets sur les tables à dessin des entrepreneurs. «L’utilisation de masse a pris de l’ampleur. Des projets entourant la construction de viaducs sont fréquents, tandis que le marché de niche existe aussi et fonctionne très bien comme les vélos ou les raquettes pour la neige», a conclu Christian Bouchard.