SAGUENAY - Rio Tinto déploie une nouvelle initiative pour l'achat local en Amérique du Nord. Celle-ci permet aux fournisseurs locaux, autochtones et issus de la diversité de bénéficier d'une plateforme visant à faciliter leur collaboration avec la multinationale. 

Cette initiative fait partie du projet global Achat local de Rio Tinto. Comme il peut être complexe pour les fournisseurs de naviguer dans une grande organisation telle que celle de Rio Tinto, la plateforme Web se veut une porte d'entrée plus efficace pour ces entreprises. Elle a également pour but de leur permettre de mieux se préparer pour l'obtention de contrats avec la multinationale. 

« S'il y a des projets à venir, nous les diffusons un peu plus tôt sur cette plateforme. Par contre, ce n'est pas parce qu'un projet se trouve sur le site que ça va devenir une opportunité réelle ou même un contrat. [...] Ça permet aux gens de se renseigner sur les projets potentiels », résume Olivier Morton, Gestionnaire, Approvisionnement local et autochtone, Amérique du Nord pour Rio Tinto.

La multinationale vise ainsi à encourager les occasions d'affaires avec ces entreprises, notamment de la région, et à contribuer au développement de synergies gagnantes. « Nous voulons augmenter la part qu'occupent ces fournisseurs dans notre base d'entreprises. Nous souhaitons continuer à offrir les meilleures opportunités pour participer aux retombées positives dans les communautés où nous opérons », affirme M. Morton.

S'inscrire

Les fournisseurs locaux, autochtones ou issus de la diversité qui désirent s'inscrire peuvent se rendre sur la page Web canadienne de Rio Tinto, dans la section Fournisseurs. Ils y trouveront des informations, ainsi qu'un formulaire à remplir pour l'adhésion. « On demande des renseignements sur qui ils sont, où ils se situent, le cœur de leur expertise, etc. Il y a plusieurs choix et ils peuvent en sélectionner plusieurs », souligne Olivier Morton. 

Une fois l'inscription complétée, l'interface envoie une notification automatisée aux fournisseurs lorsqu'un nouveau projet possible est publié. Les entreprises peuvent ensuite signaler leur intérêt pour ce projet à la multinationale. Cela permet à ces entreprises d'être enregistrées dans le bassin de fournisseurs potentiels si le projet est éventuellement transformé en appel d'offres. « Notre but, c'est d'élargir nos horizons pour les fournisseurs locaux, autochtones et issus de la diversité. Nous voulons leur proposer une porte d'entrée pour travailler avec Rio Tinto », ajoute le gestionnaire. 

L'initiative Achat local permet aussi de garder une trace des informations entrantes et de les regrouper au même endroit, plutôt que de le faire de façon individuelle. 

Pas pour remplacer l'humain

Olivier Morton précise que l'initiative Achat local ne vise pas à remplacer l'humain. Les entreprises qui font déjà affaire avec les équipes locales d'approvisionnement de Rio Tinto pourront continuer à le faire. « La plateforme professionnalise et formalise la manière dont les fournisseurs entrent en contact avec nous, mais ça n'enlève pas les humains », assure-t-il. 

Le gestionnaire fait d'ailleurs partie d'une équipe complète dédiée à l'approvisionnement local et autochtone implantée par la multinationale pour l'Amérique du Nord. Cette équipe vient appuyer les autres employés de l'entreprise avec « les meilleurs outils pour faire plus et mieux affaire avec les fournisseurs locaux, autochtones et issus de la diversité ». Elle soutient aussi les fournisseurs locaux en lien avec les différents processus d'approvisionnement de Rio Tinto. 

Critères adaptés

Soulignons que, selon M. Morton, les critères permettant de définir les fournisseurs locaux seront ajustés en fonction de la réalité et des spécificités de chaque site où la multinationale opère. 

Comme il s'agit de la première année du projet, Rio Tinto n'est pas en mesure de donner des chiffres précis sur le nombre de fournisseurs locaux, autochtones ou issus de la diversité à qui elle accorde des contrats. L'entreprise indique toutefois avoir dépensé plus de 8,6 milliards de dollars canadiens en approvisionnement au cours des cinq dernières années dans la province. En 2023 seulement, ce sont plus de 2 G$ que la multinationale a injectés dans l'économie québécoise.