« Le numérique, c'est l'une des premières vitrines que les visiteurs potentiels consultent. Avoir une présence forte et bien structurée est devenu un élément central pour attirer l'attention dans un marché concurrentiel », mentionne la coordonnatrice de la présence numérique de la destination, Marie-Laurence Marcoux. Celle qui est responsable du marketing numérique de Tourisme SLSJ mentionne toutefois que la publicité et la communication en ligne ne doivent pas se faire au détriment des méthodes plus traditionnelles comme la télévision ou l'imprimé. « L'idéal est de trouver un équilibre, un bon mix de canaux qui se complètent pour toucher le public de manière optimale », ajoute-t-elle.
S'outiller face à la multiplication des plateformes
La multiplication des plateformes sociales dans les dernières années peut être un défi pour les entreprises du secteur. Marie-Laurence Marcoux et sa collègue Katherine Bouchard, agente aux relations de presse, affirment cependant qu'il y a déjà un bon pas de fait de la part des organisations. Selon elles, il ne faut toutefois pas qu'elles se lancent sans plan et sans connaissances. « Se lancer dans le numérique sans comprendre les fondamentaux, c'est risquer de perdre du temps et de l'argent. Il est essentiel de connaître les bases du référencement, de la gestion des réseaux sociaux et de la stratégie de contenu pour s'assurer que l'effort porte ses fruits. En fait, il ne faut pas hésiter à demander le soutien d'experts », croit Katherine Bouchard.
Pour maximiser leur visibilité, les entreprises doivent non seulement être présentes en ligne, mais aussi offrir une expérience numérique cohérente et engageante. Cela implique de choisir judicieusement les plateformes et de produire du contenu qui reflète fidèlement leur identité d'entreprise, tout en répondant aux attentes de leur audience. « Beaucoup de nos membres savent déjà que le marketing numérique est important et montrent un réel intérêt, mais il est essentiel de bien s'y préparer. Sans plan ni connaissances, on risque de faire des erreurs coûteuses », ajoute quant à elle la coordonnatrice de la présence numérique de la destination.
En plus des centres d'information touristiques, les guides touristiques et les autres placements traditionnels, les entreprises du secteur doivent voir le Web comme un outil supplémentaire. « Il faut voir le numérique comme un écosystème. Chaque élément, qu'il s'agisse de publication sur Instagram ou de la mise à jour d'un site Web, doit être cohérent pour véhiculer un message clair et attractif », rappelle Mme Bouchard. « Une bonne stratégie numérique commence par une planification détaillée : quels canaux utiliser, quels types de contenu produire et comment interagir avec l'audience. Les réseaux sociaux, un site Web bien conçu et un bon référencement sont incontournables », ajoute de son côté Marie-Laurence Marcoux.
La transition s'est accélérée depuis la pandémie
Les deux professionnelles des communications chez Tourisme Saguenay-Lac-Saint-Jean ne nient pas que la pandémie qui a eu lieu dans les dernières années a accéléré le virage, mais encore faut-il que les organisations n'oublient pas d'entretenir les informations en ligne. « Avoir des informations à jour sur votre site Web et vos profils numériques, c'est ce qui assure que les visiteurs trouvent ce qu'ils cherchent et vous perçoivent comme fiable. Rien n'est plus frustrant que de tomber sur des données obsolètes ou incorrectes », soutient Mme Marcoux.
Interrogées sur les habitudes de la nouvelle génération, qui privilégie l'usage des appareils mobiles et des réseaux sociaux pour planifier leurs voyages, Marie-Laurence Marcoux et Katherine Bouchard soulignent l'importance pour les entreprises de considérer ce segment dans leur stratégie d'attractivité.
Au sein de leur association touristique, l'élaboration de stratégies, telles que le recours aux influenceurs, figure déjà parmi les initiatives en place pour répondre à ces nouvelles attentes. « De plus en plus de visiteurs potentiels consultent d'abord leur téléphone et les réseaux sociaux. Il est donc essentiel que les entreprises adaptent leur approche pour capter cette audience et rester compétitives », de conclure Marie-Laurence Marcoux.